Quartz can be cool Really cool

Quartz can be cool Really cool

Ce contenu a été mis à jour le 28/03/2020

Alors que nous sommes (pour la grande majorité) chez nous, quoi de mieux que de remettre au goût du jour cet article sur le Quartz ? Chers amis, indignons-nous un peu. Le Quartz a trop longtemps fait figure de mauvais élève. Mais sages que nous sommes nous avons appris que l’émotion dans l’objet qu’est la montre ne provient pas seulement d’un mouvement. Loin de là.

Nous aimons les montres mécaniques, les balanciers qui s’agitent, les masses oscillantes qui glissent et les aiguilles qui filent. C’est un fait. Mais trop souvent nous rejetons le quartz, vu comme enfant indigne de l’horlogerie, habitant des boitiers remplis d’air tels ces paquets de chips à moitié pleins.

Nous avons tort. Certes le quartz caractérise un nombre important de montres que nous ne pouvons apprécier pour de solides raisons, mais il anime aussi le cœur de pièces historiquement intéressantes, parfois vraiment agréables d’un point de vue design et finesse. Des montres non dénuées de technicité.

Le quartz, c’est quoi ?

Vous ne m’en voudrez pas si je prends quelques lignes pour expliquer ce que l’on met derrière tout ce petit mot à consonance kryptonienne.

Pour commencer, comprendre le quartz dans les détails est très compliqué. Je ne prendrai donc pas mon vêtement de physicien, et je n’ai d’ailleurs pas encore assimilé toutes les histoires de composition du quartz et de ses molécules de dioxyde de silicium arrangées dans une structure cristalline trigonale-trapézoédrique aux propriétés piézoélectriques. Passons.

Pour simplifier, disons que le mouvement à quartz est composé d’un circuit intégré qui contient un oscillateur (amplificateur + quartz); une autre partie permet quant à elle de contenir les fréquences trop fortes de cet oscillateur afin d’afficher les secondes.

La faculté piézoélectrique du quartz permet, en lui insufflant un signal électrique (grâce à la pile), de générer une résonance mécanique.

D’un côté donc, nous avons la partie électronique qui produit un signal régulier et précis, qu’il faut transformer en mouvement.

Cela passe par une partie moteur “pas-à-pas”qui contient la bobine que nous voyons souvent à l’ouverture d’une montre quartz. Quand arrive à la bobine l’impulsion électrique, un mouvement se produit, transmis à l’aiguille des secondes. Vous connaissez la suite.

Pourquoi ces quelques lignes ? Pour que l’on ne sous-estime pas le quartz, fruit de quelques décennies de recherche et tout de même assez technique pour que l’on se penche de longues heures dessus. Celui qui a bien failli à lui seul décimer toute l’industrie horlogère helvétique n’est pourtant pas que mauvais.

Quartz et quartz

Mais voilà tout. Le quartz a beau être intéressant et technique, il n’en reste pas moins que tous les mouvements à quartz ne se valent pas. Loin de là même. On comprend pourquoi le quartz a connu la déception de nombre d’entre nous, par les volumes malsains de montres à très bas coûts qu’il a engendré.

Vous savez, ces montres que je nomme “paquet de chips” par la déception qui suit l’ouverture de leur mouvement et la quantité d’air entourant un ridicule mouvement maintenu au centre de la boîte par un cercle en plastique blanc. Ceux faits de rouages que l’on peut tordre avec les dents.

Mais cette forêt de ne devrait cacher les quelques arbres qui valent le détour. S’il vous est déjà arrivé d’ouvrir une boite de montre à quartz Omega, ou encore Grand Seiko, vous avez pu comprendre mon propos. Dans la majorité de ces beaux mouvements à quartz, on retrouve des ponts, parfois décorés, et une multitude de rubis.

Le mouvement est généreux, l’architecture est parfois très belle et on sent tout le travail qui a été effectué et le temps passé à la conception et au développement.

Probablement comme certains d’entre vous il y a quelques années, je ne m’intéressais qu’aux montres mécaniques. Puis mon chemin a rencontré quelques montres exceptionnelles, que je qualifierais parfois de “YoungTimer“, et qui m’ont immédiatement fait changer d’avis. Heureusement.

J’aimerais ici prendre le temps de vous en présenter quelques-unes et j’espère, vous faire changer d’avis sur le quartz ou vous y faire intéresser encore plus !

Pourquoi le quartz, c’est cool

La première montre qui m’a fait changer d’avis sur le quartz n’est autre que la Rolex Oysterquartz.

Une pièce qui présente des finitions exceptionnelles, dans l’esprit Rolex, avec un boitier représentant à merveille l’époque à laquelle elle est apparue. Au tout début des années 1970. L’un des très rares bracelets intégrés sur une boîte “oyster”. Rien que ça.

Si vous n’avez jamais eu l’occasion de voir ce qui se cache à l’intérieur, c’est autre chose. Des ponts décorés côtes de Genève, un peu d’anglage, du perlage, et le mouvement à quartz qui se cache juste en dessous,  héritage de tous les progrès techniques dont je vous parlais il y a quelques lignes.

L’autre pièce qui m’a fait aller un cran plus haut dans l’admiration de pièces à quartz n’est autre que l’Omega Seamaster 120 “Plongeur de luxe” Jacques Mayol.

Une pièce apparue en 1981 connue pour avoir équipé le poignet de “l’homme dauphin” Jacques Mayol lors de sa plongée record en apnée à 101 mètres de profondeur au large de l’ile d’Elbe.

Une pièce, entre autres, équipée du calibre 1337 Omega, présentant comme son homologue de chez Rolex un mouvement travaillé. Une montre surtout belle par sa lunette en verre minéral trempé, une boite d’une rare finesse tout en rondeur et en reflets, et surtout un bracelet en acier d’une incroyable souplesse fortement inspiré de la Royal Oak. Après avoir travaillé sur la Constellation, peut-être Gerald était-il un soupçon nostalgique ? Possible.

Je ne pourrai pas continuer cet article sans évoquer la fameuse Casio G-Shock. J’entends déjà les soupirs de certains. Mais attendez. Cette pièce est l’icône d’une époque, possède un design reconnaissable parmi mille, et surtout est à l’épreuve de tout.

Plus récemment, notre coeur s’est épris d’un tendre regard pour une Audemars Piguet Royal Oak Quartz rectangulaire, la référence 6005ST. Une pièce imaginée par Jacqueline Dimier, qui fut aussi à l’origine des dessins féminins de la Royal Oak. Un visage que l’on adore, des finitions soignées et un cadran “petite tapisserie”.

Des marques de haute horlogerie proposent également des montres à quartz plus qu’intéressantes. Je pense évidemment à l’Élégante de F.P. Journe. Un mouvement à quartz que l’on pourrait qualifier d’électro-mécanique et qui présente une faculté exceptionnelle liée à un détecteur de mouvement. En effet, si vous laissez la montre inactive pendant plus de 35 minutes, les aiguilles de celle-ci se figeront, et le microprocesseur continuera de marquer le temps. Reportez là et les aiguilles se remettent instantanément à l’heure. Magique.

En quelques mots, donc, le quartz est aussi synonyme de bonnes et de belles choses. Il est bien compréhensible, voir normal, chez celui qui s’intéresse au monde de l’horlogerie, que le quartz ne soit pas la priorité face à l’immensité de beauté mécanique qui s’offre à nous. Il serait pourtant bien dommage de le négliger par snobisme ou par simple méconnaissance. Je vous le garantis, il y a de très belles choses à redécouvrir. Des chose pointues qui n’intéressent pas encore les masses. C’est donc bel et bien le moment de s’y intéresser…

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