OMEGA SPEEDMASTER, ENTRE OR ET ACIER La Lune, précieuse
La dernière fois que nous vous parlions Omega Speedmaster, c’était évidemment à l’occasion des Jeux Olympiques en direct du Pavillon de la marque, et juste avant à propos du modèle professional, c’était à l’occasion de la présentation de la très belle version au cadran blanc. Une pièce qui nous plaisait beaucoup, parce qu’un cadran blanc sur une Speedmaster était tout simplement attendu. Aujourd’hui, ne changeons pas de famille, mais changeons de registre, en vous parlant de Speedmaster “précieuses”, avec un œil porté sur les version or et acier que nous apprécions énormément.
Avant toute chose, reprenons un peu de hauteur dans l’histoire d’Omega pour observer les montres or et acier qui peuplaient la collection il y a quelques décennies de cela.
En 1969, pour ne parler que de l’or, le monde (rien que ça) pouvait découvrir une Omega Speedmaster entièrement réalisée en or 18K avec son spectaculaire insert de lunette bordeaux que chacun a dans l’esprit. Une pièce présentée sous la référence BA 145.022 pour célébrer le travail fantastique des astronautes américains lors de leur mission Apollo 11. D’abord présentée dans une version limitée à 28 pièces, la majorité distribuée aux astronautes en exercice, son succès entrainera la production de 1014 exemplaires jusque 1972. Le président Nixon aura même le droit à son exemplaire dédicacé.
Il faudra attendre 1980 pour la présentation de la version “plus classique” en or 18K lunette noire et cadran or, en même temps qu’une version or gris, toutefois équipées d’un fond saphir. La version bicolore fera son apparition en 1981. Par bicolore, il faut comprendre que les maillons centraux du bracelet et la lunette de la montre sont réalisés en or 14K. Le cadran est lui couleur or, avec des sous-compteurs argentés, le mouvement un bon calibre 861.
Pour les amateurs de petits diamants, dont je fais indéniablement partie, 1985 voit la naissance de la Omega Speedmaster Professional “joaillerie”. Comprendre la montre de 1980, toutefois l’insert de lunette noir est remplacé par une rangée circulaire de petits diamants taille brillant.
Anecdote intéressante, pour relancer sur le marché italien l’intérêt porté à la Speedmaster, la marque présente une série italienne spéciale de 500 pièces avec lunette, poussoirs et couronne en or 14K, ainsi que des sous-compteurs couleur or. Succès en 1987, la même opération sera reproduite en 1990.
Je ne vais pas m’épancher sur son sujet, mais il faut tout de même la citer, la Speedmaster Reduced présentée en 1988 connaitra dès sa présentation une version lunette, poussoirs et couronne en or 18K.
La suite de l’histoire verra évidemment une foule d’autres Omega Speedmaster en or 18K, qu’elles soient compliquée ou non.
Revenons à nos moutons, qu’en est-il aujourd’hui ?
Dans la collection Omega Speedmaster Professional, on trouve des pièces en or massif, mais également en or 18K. La catégorie “or massif” comprend six pièces. Une version en or Sedna (plus proche de l’or rose), sur bracelet cuir et bracelet or, présentant un très joli cadran noir se mariant à merveille avec la teinte de l’or. Si l’on reste dans le registre Sedna, une version avec la lunette sertie sur bracelet or existe également, mais présente cette fois un cadran marron qui vous fera apprécier le chocolat.
Mais que ferions-nous sans or jaune ? Les version or Moonshine se déclinent avec ou sans bracelet or, cette fois avec un très réussi cadran vert foncé, parfois légèrement plus clair grâce à la finition soleillée du cadran. Ma version favorite se porte sur le modèle équipé du cadran en or massif au sous-compteurs noirs, disponible sur bracelet or ou cuir. Vous savez où va mon cœur… Enfin pour les amateurs plus discrets d’or gris (le célèbre Canopus Gold), trois versions sont disponibles avec ou sans bracelet or, et avec une lunette sertie.
Passons maintenant à notre fameuse bicolore. Plus simple ici, la sous-famille ne compte que deux “têtes de montre”. La première présente un cadran argenté soleillé aux sous-compteurs or, et l’or Moonshine s’est posé sur la lunette, les poussoirs, la couronne, et les maillons centraux du bracelet.
Si toutefois vous choisissez l’option bracelet métal, qui à mon sens donne beaucoup plus de corps à la pièce. Pour ceux qui aimeraient un cadran aux tons plus proches de l’or, Omega propose également une très belle version au cadran couleur rose/saumon et sous-compteurs noirs, et c’est cette fois l’or Sedna qui habille les éléments en or.
Qu’il s’agisse des version or massif ou or et acier, on a plaisir à trouver le même calibre 3861 à travers le verre saphir. Un calibre certifié Master Chronometer par le METAS. Garantissant ainsi une montre Swiss Made, certifiée par le COSC à différents niveaux d’armage. Plus loin que cela, l’intervalle de variation est limité à 5 secondes par jour (0/+5), soit 5 secondes de moins que le standard du Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC) (–4/+6). Ensuite, il est impossible de parler METAS sans aborder l’étanchéité : ici l’étanchéité de 5 BAR est largement contrôlée. Enfin, l’antimagnétisme étant très important, la certification METAS soumet les montres et les mouvements à 15 000 gauss. Enfin, la réserve de marche est mise à l’épreuve pour s’assurer que les 60 heures de réserve de marche ne sont pas moins.
Voilà pour ces Omega Speedmaster précieuses. Comme vous vous en doutez, les prix seront un peu différents des versions acier. En effet, les pièces en or massif ont des étiquettes qui commencent à partir de 33.200€ pour les versions sans cadran or et sur cuir, une version avec le bracelet or s’échangeant contre 46.900€. Si votre cœur est porté sur les version or/acier, il faudra compter 12.400€ sur bracelet cuir et 19.900€ sur bracelet or et acier. Des versions que nous apprécions voir, tant elles sont rarement observées, et par la dimension précieuse prise par la Speedmaster que nous chérissons depuis si longtemps comme outil. Comme disait une publicité Omega du début des années 1980 à propos de Speedmaster en or :
Gold – in memory of the days when man still went to the moon.
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