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Baselworld sans le Swatch Group : Quelles conséquences ?

Baselworld sans le Swatch Group : Quelles conséquences ?

La nouvelle est tombée hier, comme un pavé jeté dans la marre, sans qu’aucun de nos contacts ne confirme ou n’infirme la nouvelle : le Swatch Group, avec ses 18 marques historiques, quitte la réunion annuelle de Baselworld. Effet immédiat.

Ce matin dès la première heure, les choses sont devenues officielles et on ne peut plus claires, alors que nous recevions le communiqué ci-après. Un paragraphe concis et clair qui ne laisse pas vraiment place au doute quant aux raisons du départ :

SWATCH GROUP A DECIDÉ DE QUITTER BASELWORLD

Aujourd’hui, tout est devenu plus transparent, plus rapide, plus instantané. Il faut désormais un autre rythme et une autre forme. Swatch Group, avec ses 18 marques horlogères, opère avec succès et depuis longtemps selon ces critères, tant dans la production, la distribution que le marketing.

Dans ce nouveau contexte, les foires horlogères annuelles, telles qu’elles existent à l’heure actuelle, n’ont plus beaucoup de sens. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont plus lieu d’être. Mais il convient de se réinventer, d’apporter des réponses adaptées, de faire preuve de plus de dynamisme et de créativité. Ce que les foires ne parviennent pas à faire pour l’instant.

La société MCH Group, qui organise Baselworld, est clairement plus préoccupée et intéressée par l’optimisation et l’amortissement de son nouveau building, d’ailleurs largement financé par l’horlogerie durant les foires, que d’avoir le courage de faire de vrais pas en avant et d’apporter de réels et profonds changements.

Pour toutes ces raisons, Swatch Group a décidé dès 2019 de ne plus être présent à Baselworld.

La société MCH Group aurait donc cassé son jouet à vouloir chaque année saigner d’avantage l’horlogerie suisse qui l’a fait naître. Aurait-elle, à coups de tarifs toujours plus prohibitifs pour les exposants réussi à décourager non seulement les plus petits, mais aussi les plus grands ? On dirait bien.

Baselworld 2018

Ce qui est certain, c’est qu’un Baselworld 2019 sans Omega, Blancpain, Bréguet, Hamilton, Longines, Glashütte Original, Tissot, Rado et j’en passe, n’aura plus jamais la même allure. C’est un sacré manque à combler. Bien sûr, d’autres mastodontes restent pour l’instant encore de la partie, mais pour combien de temps ?

Rolex, Tudor, Patek Philippe et les marques du groupe LVMH n’ont encore rien dit quant à leurs intentions ni même ne se sont encore exprimées à propos du départ du Swatch Group. Un départ qui pourrait-être lourd de conséquences, pour le meilleur comme pour le pire…

01. Baselworld sans Swatch : L’alarme nécessaire à la réaction positive ?

Après plus d’un siècle de foire de Bâle, le départ du plus important exposant historique, en volume de marques représentées tout du moins, fait aujourd’hui trembler la terre horlogère. Mais ce n’est pas nécessairement un mal, à condition que les réactions soient positives.

Baselworld n’est pas qu’une foire, elle était et restera peut-être aussi une fête, et surtout une occasion unique pour tous les acteurs de l’industrie horlogère de se réunir une fois par an en un lieu unique. Un événement historique et un rendez-vous sans égal.

Le départ du Swatch Group devrait donc pour le moins générer une vrai remise en question côté Baselworld, que ce soit au niveau de son organisation comme de sa formule qui peut être des plus positives. N’oublions pas qu’une crise génère toujours des opportunités.

Baselworld 2018

Une formule plus abordable déjà signerait le retour de plus petites maisons et de bien des indépendants de façon officielle qui ne seraient alors plus condamnés à errer dans les allées, au Ramada ou sur une péniche louée pour la semaine à un prix tout aussi prohibitif.

Ensuite, car le Swatch Group a très certainement une idée en tête pour 2019, cette décision pourrait voir naître un nouveau rendez-vous placé sous l’égide du Swatch Group, à l’image du SIHH du Groupe Richemont. Un format plus intime et plus qualitatif. En faisant l’économie d’un investissement annuel estimé à 50 Millions d’Euro, ce ne serait pas impossible…

02. Baselworld sans Swatch : La décision qui signa le déclin de la foire ?

Ce qui est aussi possible et qui serait par contre une vraie mauvaise nouvelle, serait que ce départ entraîne dans son sillon non seulement d’autres grandes marques historiques qui tiennent le salon à bout de bras mais aussi une baisse de la fréquentation côté visiteurs qui n’y verraient plus vraiment l’intérêt.

Le Swatch Group quitte Baselworld

Car oui, côté détaillant, lorsque on traverse la moitié de la planète pour faire son shopping annuel pendant une semaine, cela représente aussi un investissement conséquent. Moins d’exposants et moins de visiteurs, cela signifierait donc aussi moins de potentiel pour les marques présentes de rentabiliser leur investissement.

Il pourrait donc en résulter un éclatement de la sphère horlogère qui ne saurait plus trop où aller, et des marques contraintes à organiser, chacune de son côté, un rendez-vous avec ses acheteurs et ses fournisseurs pour continuer à faire rêver.

Nous sommes ici sur une hypothèse de déclin de la formule Baselworld telle que nous la connaissons depuis toujours qui ne rime pas forcément avec déclin de l’industrie qui produit ce que nous aimons tant, pas de panique.

Une décision qui intervient pour beaucoup comme un choc mais qui était en un sens inévitable, aujourd’hui ou demain. Nous vivons une époque de changement à laquelle toutes les entreprises, petites ou grandes doivent s’adapter, évoluer et anticiper afin de continuer à jouer. Il semblerait que Baselworld ait démarré trop tard.

Nous en saurons certainement davantage dans les prochaines semaines, à condition que les autres “grands” commencent à s’exprimer. Dans le cas contraire il nous faudra attendre début 2019 pour vraiment commencer à voir quel tournant va prendre le dossier Baselworld. Nous y serons, à Bâle ou ailleurs…

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Une réponse à “Baselworld sans le Swatch Group : Quelles conséquences ?”

  1. Douglas dit :

    Collectionneur de montres Omega entre autres, et ami de feu Mr Marco Richon (Conservateur du musée Omega), je vais pousser une critique sur le Swatch group.
    Comment un groupe horloger aussi important peut-il quitter une foire ou un salon comme celui de Bâle.
    D’abord, je me rappelle qu’Omega pendant près de 10 ans, avait été absent, raison économique, la marque avait été en quasi-faillite, mais maintenant, loin sont ces problèmes, à moins que le Swatch group truque les comptes.
    Maintenant, c’est assez comique que ce groupe ( En vérité, n’en est pas un, car trois manufactures fabriquent les mouvements pour l’ensemble des marques, et au moins autant dans celle des boitiers et autres composants, les sites historiques des marques sont des coquilles vides d’ateliers, devenues du tertiaire.) se plaignent des tarifs d’exposition, alors que lui même, à multiplier par trois les prix d’achats et des prestations auprès des clients finaux. De tout manière la vérité, c’est qu’ils n’ont plus besoin de marchands extérieurs puisqu’ils ont développés le concept de boutique marque, inauguré au début avec les Swatch Store.

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