Nomos (Part 2) : Bauhaus Attitude
Partisan de la simplification des formes et nostalgique de l’âge d’Or du Design scandinave des années 1930 à 1970 ?
Si votre chat s’appelle Bauhaus, que vous aimez la laine et que l’amour que vous portez à votre lounger Le Corbusier n’a d’égal que l’émotion ressentie à la vue des teintes chaudes de votre parquet en merisier : On est fait pour s’entendre.
Bienvenue pour la suite de notre vagabondage au coeur de la Manufacture Nomos dans le petit village de Glashütte. Présentations.
J’espère très sincèrement qu’il ne m’est pas nécessaire de vous faire découvrir les Manufactures de haute-horlogerie Allemandes, connues et reconnues pour leurs savoirs-faire d’exception (Si besoin cependant ne vous inquiétez pas, Cliquez ici pour la première partie de notre visite de la Manufacture Nomos).
Car derrière ces seigneurs du travail bien fait que l’on aime tant que sont A. Lange & Söhne et Glashütte Original se cache pourtant un jeune frère, Nomos, pour qui nous n’avons pas moins d’affection, bien au contraire.
Nomos se distingue notamment de ses aînés de par son design iconique d’une sobriété très germanique héritière du Bauhaus.
Le design scandinave des années 30 (et Ikea aujourd’hui dans une certaine mesure) à permis aux foyers d’améliorer leur quotidien en ayant accès à des objets d’intérieurs Design bien conçus, bien réalisés et produits en série.
En guise de comparaison, et au même titre, Nomos cherche avec son offre à faire rayonner la grandeur et le savoir faire exceptionnel des horlogers de Glasshütte et à les partager avec le plus grand nombre. Car oui, non seulement les calibres sortant de la Manufacture Nomos sont d’une grande finesse et sont de vrais mouvements de Manufacture, mais tout comme les créations de leurs homologues Japonais de chez Seiko (cours de rattrapage ici) : Les prix sont “Justes”.
La malédiction de ne pas être né de l’autre coté de la frontière? En Suisse ? Certains pourraient le dire. J’y vois surtout une bénédiction pour tous les amoureux de garde-temps ou simplement de belles choses qui ne cherchent pas en acquérant une belle pièce à promouvoir un statut social mais bien à retrouver cette émotion, ce petit sourire en coin et ce plaisir très personnel lorsqu’ils lisent l’heure à leur poignet gauche.
Alors vous. Oui, vous. Vous là-bas qui aimez la discrétion et le design minimaliste germain mais qui avez également de vraies exigences horlogères et qui refusez d’en choisir un au détriment de l’autre. Venez voir un peu par ici …
Petit tour d’horizon de la collection (que vous pouvez retrouver ici) au gré de notre promenade au sein de la manufacture de Glashütte . Bonne visite.
Nomos Tangente
Fer de lance de la collection et quintessence du design Nomos, la Tangente a de nombreuses variantes que vous pouvez découvrir ici.
Les indices bâtons et les aiguilles bâtons noires sur fond blanc offrent un maximum de sobriété et de lisibilité. Ces éléments clés et récurrents du design Nomos sont d’une extrême simplicité et pourtant si reconnaissables…
Une Tangente Automatik ? Bien sûr ! La petite seconde est en rouge et oui, encore une fois ça change tout !
Nomos Orion
Des cornes différentes, certes, mais toujours cette boîte ronde et ce cadran minimaliste, les chiffres ont même disparu pour laisser leur place à des indices bâtons All the way.
On aime beaucoup, vraiment beaucoup.
Nomos Club
Personnellement l’un de mes modèles préférés. Plus sportive et “jeune” que ses frères et soeurs. Les touches de couleurs sont parfaitement maîtrisées.
Bonus : Que vous ayez les avant-bras de Tom Hardy ou de Justin Bieber, pas de panique. De 36mm à 41,5mm il y en a pour tous les goûts et tous les gabarits.
Nomos Lambda
Alors là, Attention. Cette montre n’a de Lambda que le nom, pourtant choisi de manière ingénieuse pour la signification mathématique de cette lettre de l’alphabet Grec : “Valeurs intrinsèques”. Tout est dit, il n’y a qu’à ouvrir les yeux. Regardez bien cette grande réserve de marche. Grande par la place qu’elle occupe sur le cadran? Certainement. Grande par sa capacité de 84h ? Aussi. L’un des indicateurs de réserve de marche les plus design et élégants que je connaisse (avec la célèbre réserve de marche UP/DOWN du Datograph de son illustre voisin A. Lange & Söhne évidemment. Ils sont forts ces Allemands!)
On regrettera simplement, pour nos petits portefeuilles, que la Lambda n’existe malheureusement qu’avec des boîtiers en or blanc ou rose. Je vais personnellement devoir attendre encore un peu.
Vous l’aurez compris, je ne taris pas d’éloges tant les produits de cette manufacture allemande sont d’une logique, d’une sobriété et d’une qualité de fabrication irréprochable et hors du commun. L’art du Deutsche Qualität, bien pensé et bien conçu poussé à l’extrême. Cela s’adresse évidemment à des gens pour qui les valeurs de travail bien fait et de discrétion résonnent à l’unison. Nous laisseront donc à certains de nos amis plus flamboyants le soin de s’orienter vers d’autres horizons. Sans rancune. Pour les autres cependant, amis du bon goût, je ne peux que vous encourager à traverser la frontière, vous ne le regretterez pas, je vous le garantis.
Quelle plume. Quelle marque.. J’adore !
Hi Jérôme ! Votre verve poétique éclaire délicatement l’arabesque de votre écriture et accentue la clarté de la perfection horlogère de nos amis allemands. Super !
Je suis heureuse aussi, de trouver chez vous un amateur de jazz éclairé qui a réussi à ouvrir les portes de mon jardin secret. Dans les années 50, j’ai pu rejoindre mon défunt mari à New York où il travaillait à l’United Nations Organisation. Cela nous a valu de belles rencontres, dont celle de Norman Grantz. Sa résidence se trouvait proche de la nôtre jusqu’en 1960, où il décida de s’installer en Suisse. Il prit sa retraite à Genève où il mourut le 22 novembre 2001. Grâce à lui, j’ai pu côtoyer le gratin du monde jazzistique avec ses lettres de noblesse.
Lorsque je ne travaillais pas, je prenais mes quartiers au« Birdland » pour découvrir les étoiles montantes qui allaient illuminer le firmament du jazz ! Mon comparse d’alors, Milt Jackson, habitait un petit deux-pièces, East 105th Street, au-dessus de l’appartement de Ray Brown. Il me surnommait affectueusement « Angel Eyes » ou « Blanchette », suivant son humeur. Il m’a fait connaître les célèbres club de jazz, avec une affection particulière pour le « Minton’s » situé à Harlem. Avec Milt, nous avons avalé une quantité impressionnante de smothered with onions et buritos grande, sans jamais nous lasser.
Aujourd’hui, la vieille dame qui se déplace en fauteuil roulant a toujours le Beat de la mesure ternaire africaine qui coule dans ses veines. Le jazz et l’aventure horlogère vont de pair me semble t’il ! Lorsque timing, feeling et dreaming ne font qu’un, ne pensez-vous pas que les Rhabilleurs pourraient élargir l’horizon du bon goût en introduisant quelques notes de jazz pour faire redécouvrir les grands standards et donner un coup de pouce aux nouveaux talents. Je vous laisse faire la première intro, 32 mesures A-A-B-A, avec bien sûr les soli individuels et la série de 4×4 qui précèdent le chorus final. Passer un deal avec les clubs parisiens, voilà une piste à explorer !
Oh yeah, it’s groovy ! Good luck and have fun, Gilberte
Promis ! Je ne serai plus aussi longue …
Merci Gilberte ! Toujours un plaisir de vous lire et de découvrir ces petits morceaux d’une vie trépidante remplie de très belles rencontres ! Petite chanceuse !
Je vois que cette belle énergie est toujours là, et bien présente ! Bravo !
Je retiens la piste Jazz … Belle idée ! Nous sommes là pour nous faire plaisir après tout ! A votre service !
Bonne journée !
J.
La Lambda, la Ludwig, la Tangente, l’Orion, elles sont toujours aussi belles ces Nomos.
Tout comme l’auteur de l’article, Jérôme, j’aimerais tellement une déclinaison acier de la Lambda…