Praesidus A-11 Type 44 x The Watch Observer 

Praesidus A-11 Type 44 x The Watch Observer  Une réédition avec goût et précision

Certaines marques se spécialisent dans un type particulier d’horlogerie afin de célébrer et de préserver un segment spécifique de notre industrie très niche. Une passion pour une période donnée de l’horlogerie peut pousser quelqu’un à créer une marque entière autour de celle-ci et de faire des partenariats avec des personnalités singulières pour la faire prospérer. C’est ce que fait Praesidus, une marque horlogère d’âme française mais basée aux États-Unis, dont toutes les collections tournent autour des machines de guerre. Récemment, la marque s’est associée avec The Watch Observer et l’historien Grégory Pons pour créer une édition limitée de sa célèbre A-11 Type 44 afin de marquer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La confluence de trois entités uniques

Je connais bien Praesidus, car j’ai déjà testé plusieurs de ses modèles : la version originale de sa réédition de la A-11 Type 44 des années 1940 en 32 mm, la PAC-76 Chrono, la Rec-Spec et la Type H-75 Chronograph. Quatre rééditions de montres militaires emblématiques et historiques, fidèles aux originaux (je tiens à le préciser) fabriquées à l’aide de technologies modernes et vendues à des prix relativement abordables. La A-11 Type 44 me fascine depuis de nombreuses années car elle incarne parfaitement l’idée d’une montre robuste, pratique et relativement élégante, conçue pour le champ de bataille et qui s’adapte tout aussi bien à un environnement urbain moderne. Praesidus excelle dans l’art de s’associer à des personnalités uniques du monde militaire et de l’industrie horlogère pour créer ses collections, travaillant souvent main dans la main avec des vétérans et des organisations à but non lucratif pour donner naissance à des montre très réussies. 

Avant d’entrer dans les détails de la nouvelle A-11 Type 44 x The Watch Observer, parlons des acteurs impliqués. Praesidus, bien sûr, mais aussi The Watch Observer, un magazine horloger français en ligne fondé en 2010 par les frères Thomas et Pierre Gisclard, qui couvre une grande variété de montres et de marques du monde entier, ainsi que l’historien Grégory Pons spécialisé dans l’aviation militaire et en particulier l’US Air Force, auteur, entre autres, de « The 8th Air Force – Les bombardiers lourds de l’aviation américaine 1942-1945 » et « USMC Aviators, les Aviateurs des Marines Dans le Pacifique 1941-1945 ». C’est donc un trio de spécialistes de l’horlogerie et de l’histoire, une confluence d’entités uniques, qui a donné naissance à une version particulièrement fascinante de l’A-11 Tpe 44 commissionnée par le gouvernement américain en 1942 et portée par les pilotes et parachutistes américains avant et pendant l’opération Overlord de juin 1944.

Le design et son histoire

Nous, amateurs de montres, connaissons généralement mieux les Dirty Dozen de 1945 et les montres de terrain de l’époque du Vietnam, surtout connues, dans leur forme moderne, à travers les Hamilton Khaki Field et, plus récemment, la Benrus DTU-2A/P. Cependant, en 1942, et en prévision de son entrée en guerre, le gouvernement américain a établit la spécification militaire FSSC 88-W-800, qui exigeait une montre ultra lisible, robuste et dotée d’un dispositif d’arrêt des secondes ou « stop seconde », destinée à être portée par ses pilotes et ses parachutistes qui seraient largués derrière les lignes ennemies. Les montres issues de la FSSC 88-W-800 sont connues sous le nom de A-11 et ont été fabriquées en grande quantité par trois horlogers américains emblématiques : Elgin, Bulova et Waltham. Elles étaient dotées d’un boîtier en laiton chromé, d’un calibre à remontage manuel et d’un diamètre généralement de 32 mm, ce qui semble minuscule selon les normes actuelles (pas selon moi par contre).

D’un point de vue esthétique, les A-11 ont été conçues pour être aussi lisibles que possible malgré leur petite taille, car elles étaient portées par les pilotes (qui se trouvaient à l’opposé du spectre dimensionnel par rapport aux fliegers allemandes), les parachutistes et parfois les fantassins. Leur design était donc unique pour l’époque, comme il l’est encore aujourd’hui, avec des chiffres arabes épurés et modernes pour les index des heures, généralement des aiguilles « Alpha », des cadrans noirs, une minuterie minimaliste complétée par des index de 10 minutes à l’extérieur et des boîtiers entièrement polis. L’édition Praesidus x The Watch Observer réutilise ce design, mais l’équipe a opté pour des aiguilles « glaives » (qui sont apparues également sur certaines versions des années 1940), des index en relief patinés, luminescents, et a ajouté la mention « A-11 Type 44 » imprimée dans une police de style pochoir sous le pignon.

D’apparence vintage, de construction moderne

D’un point de vue technique, la Praesidus A-11 Type 44 x The Watch Observer est identique à la version 32 mm que j’ai testée il y a quelque temps, à l’exception de sa taille : cette montre mesure 38 mm de diamètre, 45 mm de corne à corne, 13 mm d’épaisseur et 20 mm d’entre-corne. L’équipe a opté pour des dimensions plus modernes afin que la montre plaise autant aux hommes qu’aux femmes et offre un look contemporain au poignet tout en conservant son aspect vintage. Elle offre une étanchéité de 100 mètres, une excellente luminosité (SuperLuminova au radium ancien), un verre bombé en plexiglas (pour un look vintage supplémentaire), un mouvement à remontage manuel Landeron 21 (4 Hz/36 heures de réserve de marche) et est livrée avec un bracelet en acier de style « Bonklip » et un bracelet en tissu de couleur kaki. Le fond de boîte est décoré de l’écusson du 533e escadron de bombardiers de l’US Air Force qui a joué un rôle crucial avant et pendant le débarquement de juin 1944. 

Conclusion

La Praesidus x The Watch Observer x Grégory Pons A-11 Type 44 est limitée à 250 exemplaires et se vend au prix de 650$, hors frais de port et taxes. Elle est disponible à la vente sur le site internet de The Watch Observer jusqu’au 25 octobre 2025 à 18 h, heure de Paris, mais également chez XP Joaillier à Paris. Au moment de la publication de cet article, il reste moins de la moitié des 250 exemplaires à vendre et la livraison est prévue pour avant le 20 décembre 2025, juste à temps pour Noël. Compte tenu de l’importance historique de ce modèle, de son design et des participants de cette collaboration unique, ce modèle constitue un excellent rapport qualité-prix et une reproduction raffinée d’une montre militaire emblématique de la Seconde Guerre mondiale. Pour ma part, je l’aime beaucoup !

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