Lima GMT Transit Brutaliste, minimaliste, et abordable

Savez- vous comment les choses vont par vagues et par cycles ? Une nouvelle tendance apparaît, puis disparaît rapidement. Tout à coup, les montres plus petites sont à la mode et les montres rondes ne sont plus tendance. Aujourd’hui, tout le monde veut une montre de plongée et demain, les gens ne parleront plus que des montres habillées rectangulaires. Le calibre Miyota 9075 de style « flyer » est lancé, et les GMT de style « caller » sont démodées. C’est épuisant pour nous, amateurs de montres, et pour les marques qui doivent constamment rattraper leur retard. La clé du bonheur et du succès durable n’est pas de suivre la dernière tendance, mais de faire ce que l’on aime. Et surprise, j’ai aujourd’hui la montre parfaite pour illustrer cette règle : la Lima GMT Transit.

Lima GMT Transit Grey

Une marque indépendante axée sur le design

Le GMT Transit n’est pas notre première rencontre avec la marque indonésienne Lima, puisque nous avions déjà examiné son modèle Krono-Sprinter au début de l’année 2024. Son fondateur, Herman Tantriady, se concentre exclusivement sur la combinaison de dessins originaux et de prix raisonnables, afin que nous puissions porter une création unique à notre poignet sans avoir à écourter nos prochaines vacances de quelques jours. Le Krono-Sprinter se vendait au prix de $260 USD / 238 € hors taxes, ce qui était excellent compte tenu de son look unique et de ses spécifications plutôt bonnes. Et c’est la recette qui nous est servie une fois de plus avec la GMT Transit : $310 USD/ 265 € (le taux de change nous est favorable aujourd’hui). J’aime dire qu’on ne peut pas mettre un prix sur le design et la GMT Transit brille donc par son aspect visuel différent et unique, et par son prix relativement abordable.

Lima GMT Transit Grey au poignet

Le minimalisme brutaliste est-il possible ?

La dernière création de Lima s’inscrit dans la lignée de ses précédentes réalisations, qui prônent toutes la philosophie « less is more ». Moins d’ornementation et plus de fonctionnalité, moins de couleurs et plus de clarté, la GMT Transit affiche un style à la fois minimaliste grâce à son cadran et brutaliste grâce à son boîtier. La GMT Transit existe en trois versions—noire, crème et grise—et j’ai choisi d’essayer la version grise car j’apprécie la palette de couleurs uniforme entre le cadran et la lunette, qui me fait penser à un bloc de béton (une caractéristique architecturale à la fois brutale et minimaliste). Un cadran gris mat, sur lequel tous les éléments imprimés sont noirs, à l’exception du chiffre « 1978 » imprimé en orange sous le pignon qui fait référence à l’année de naissance d’Herman, comprend une minuterie simple avec de fines hachures pour les minutes, une échelle GMT et le logo de la marque. 

Lima GMT Transit Grey détails du boîtier

Lire l’heure est une operation simple grâce aux grands chiffres arabes situés à 3, 6 et 9 heures, assortis à des aiguilles squelettées des heures et des minutes qui ont reçu un traitement noir intégral, ce qui les fait ressortir du cadran et les met en valeur. La fine trotteuse noire est dotée d’une pointe orange, et les trois aiguilles sont parfaitement proportionnées afin de pointer vers chaque élément pertinent. L’aiguille GMT est difficile à manquer car elle se présente sous la forme d’une flèche squelettée orange surdimensionnée qui passe au-dessus de la minuterie pour atteindre l’échelle GMT, de sorte que tout soit effectivement à sa place. Bien qu’il semble y avoir beaucoup de choses a regarder sur le cadran, le fait que tout ce que nous voyons soit noir, gris ou orange, et que les aiguilles soient évidées, confère à la Lima une esthétique minimaliste. Il en va de même, je pense, pour le guichet de date sans cadre situé à six heures.

La partie brutaliste de la GMT Transit

Nous devons donc nous intéresser au boîtier pour comprendre l’aspect brutaliste de la GMT Transit. Sur le papier, elle est relativement petite, mais au poignet, elle ne semble pas l’être. Elle mesure 37,5 mm de diamètre, 45,6 mm de longueur, 12 mm d’épaisseur (totale) et 20 mm d’entrecorne. C’est plutôt bien, non ? Cependant, elle est dotée d’une lunette fixe large et imposante, entièrement brossée, et de cornes tout aussi larges et imposantes, également brossées, qui confèrent à la Lima une présence notable au poignet. Mais elle se porte très bien sur mon petit poignet de 16,5 cm car est légère et parce qu’elle présente un profil plat et allongé où la partie centrale du boîtier ne s’incurve que très légèrement vers…le poignet. Il s’agit donc d’un boîtier entièrement brossé, avec des lignes principalement simples, sans aucun chanfrein, ayant ainsi véritablement l’aspect d’un outil brut.

Lima GMT Transit Grey profile au poignet

Cependant, Lima ne s’est pas arrêté là et a donné au boîtier quelque chose d’unique afin qu’il se démarque autant que le cadran. L’astuce réside dans le profil incurvé de la partie centrale du boîtier qui descend vers les cornes, ce qui signifie que la lunette fixe est davantage visible dans cette zone, créant ainsi un effet unique. Une grande falaise en acier qui surplombe les cornes, montrant à quel point la lunette fixe est haute et profonde dans le boîtier, ce qui va de pair avec sa largeur vue d’en haut. C’est donc la juxtaposition des larges surfaces brossées, des angles droits et de cette haute lunette qui confère à la Lima GMT Transit une esthétique brutaliste prononcée. C’est assez génial d’obtenir cet effet pour si peu d’argent. Enfin, comme la marque indonésienne aime faire les choses différemment, elle a également façonné la couronne d’une manière unique qui ressemble à un petit écrou.

La valeur objective de la GMT Transit

À plusieurs reprises au cours de cette revue, j’ai mentionné le prix abordable de la Lima GMT Transit et à quel point cela est appréciable compte tenu de l’originalité de son design. Ce dernier point est bien sûr subjectif, car nous avons tous nos propres préférences esthétiques. Mais objectivement, vous bénéficiez de nombreux avantages pour le petit prix de $ 310 USD/265 € : un calibre GMT Seiko NH34 de type « caller » (3 Hz/41 heures de réserve de marche), un verre K1 à double dôme (le K1 offre une résistance aux rayures supérieure à celle d’un verre minéral standard), une étanchéité à 50 mètres (fond vissé) et un très beau bracelet en cuir Alcantara italien suédé avec barrettes à ressort à dégagement rapide. Il n’y a évidemment pas de peinture luminescente sur cette montre, mais ce n’est pas grave, car ce n’est pas vraiment une montre-outil en soi. 

Lima GMT Transit Grey au poignet

Conclusion 

Certains pensent que le vrai luxe consiste à pouvoir ignorer les tendances et à faire ce que l’on veut, comme on veut et quand on veut. Et je commence à croire que c’est vrai lorsque j’étudie des montres telles que la Lima GMT Transit car elle a été créée sans suivre aucune tendance, que ce soit au niveau du design de son cadran et de son boîtier ou de ses caractéristiques techniques. Car elle ne ressemble à rien de ce que nous avons vu auparavant et parce qu’elle n’est pas équipée d’un verre saphir, qu’elle n’est pas étanche à 200 mètres, et qu’elle n’a pas de lume. Mais elle est unique et ne coûte pas trop cher. Que demander de plus ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

DIRECTEMENT CHEZ VOUS

TOUTES LES SEMAINES

Pochette d'ordinateur CHARLIE en nylon noir - JOSEPH BONNIE

Et si nous tissions un lien plus personnel ?

Rejoignez une communauté d'amoureux d'horlogerie : nouveautés, rendez-vous, évènements particuliers et de nombreuses surprises.

expand_less