TUDOR PELAGOS FXD GMT “ZULU TIME” Invitation au voyage pour Pelagos FXD
Le surnom de « Pingouin », attribué au personnel de l’Aéronautique Navale, remonte à l’histoire des premiers porte-avions et de la difficulté des pilotes à prendre leur envol. Après Pelagos FXD « Marine Nationale » en 2021 et sa version plus civilisée en 2023, nous avons l’immense plaisir de vous présenter la version GMT Pelagos FXD GMT dite “Zulu Time”. Les clients l’avaient demandée, voyons maintenant s’ils vont être satisfaits…
TUDOR & LA MARINE NATIONALE
Commençons par quelques repères historiques, cela permet toujours de donner un peu de profondeur à un lancement, surtout quand il s’agit ici d’un lien particulier entre Tudor et la Marine Nationale, ici en particulier l’aéronautique navale.
Un an après la sortie de la Submariner Rolex, en 1954 donc, l’intention de Tudor est claire : offrir à la communauté des plongeurs autonomes professionnels un outil fiable et robuste, à un prix abordable.
Le premier lien qui unit Tudor à la Marine professionnelle se fait à travers le G.E.R.S. (un groupe d’Étude et de Recherches Sous-Marines, rattaché à la Marine nationale). Au début de l’année 1956, le G.E.R.S., alors basé à Toulon, reçoit des montres Oyster Prince Submariner pour les utiliser dans de vraies conditions, et faire un rapport sur leur utilisation. Les montres livrées sont des références 7922 et 7923 étanches à 100 mètres et équipées respectivement de mouvements automatiques et manuel. Sans trop de surprises, l’étanchéité de ces montres est alors jugée « parfaite » et leur comportement « tout à fait correct » à l’époque.
La référence qui suivra, la Tudor Submariner 7924, au verre plus fin et l’étanchéité de 200 mètres, reconnaissable par sa couronne de plus grande taille, sera livrée au G.E.R.S. en 1958.
Un an plus tard, la référence 7928 fait son apparition et marque l’entrée de Tudor dans une nouvelle période. Elle a le visage que nous avons tous en tête, avec ses épaulements protège couronne, une taille de boitier montée à 39 mm, une lunette qui arbore désormais des crans plus visibles. Une montre qui sera produite du début des années 1960 jusqu’aux environs de 1968, une production plutôt longue, donc. LA pièce qui sera adoptée par la Marine nationale.
La référence qui suivra, dans la même veine, est la 7016, qui fait son apparition en 1969. Une esthétique nouvelle qui marque l’apparition progressive des aiguilles Snowflake, une demande de la Marine Nationale justement pour davantage de lisibilité. En 1974, cette référence 7016 sera la première montre de plongée Tudor à porter les gravures typiques des « M.N. ». Composées des initiales M.N. et de l’année de dotation en chiffre, ces gravures ont depuis quelques années suscité la folie des marchés.
La référence suivante, qui apparait en 1975 sous le numéro 9401, est LA plus célèbre pour son utilisation par la Marine Nationale. La raison est simple, elle est toujours gravée des initiales M.N, mais elle se présente avec un magnifique combo cadran/lunette du célèbre bleu Tudor. On la trouvera tout d’abord avec ses aiguilles Snowflake, puis un peu plus tard avec une nouvelle configuration de cadran à index ronds et triangulaires et aiguilles Mercedes.
Le premier grand retour de Tudor et la Marine Nationale avait lieu en 2021 avec la présentation de la TUDOR Pelagos FXD, et out comme c’était le cas dans les années 1960, Tudor a commencé à travailler en « secret » et en relation étroite avec des équipes bien particulières de la Marine Nationale : le prestigieux commando Hubert.
Il aura fallu attendre 2023 pour la présentation d’une TUDOR FXD plus “civile”, sans le concours de la Marine Nationale, et plus proche des standards de la montre de plongée.
Revenons sur nos moutons, ou plutôt nos pingouins.
Connaissez-vous le temps universel coordonné ? Il s’agit d’une échelle du temps, qui n’est autre que la base du temps civil international. À ne pas confondre avec le temps GMT, que l’on a abandonné en 1972. Ce temps universel coordonné est aussi signifié par la lettre Z en référence au chiffre zéro comme point d’origine du GMT, puis après du temps universel. Dans l’alphabet radio de l’OTAN, utilisé par les pilotes, la lettre Z est appelée Zulu !
Zulu Time, c’est un temps de référence, évidemment utilisé par les militaires.
Cette année, enfin, Tudor présente la synthèse parfaite entre le dessin de sa FXD et la complication GMT en présentant la Pelagos FXD GMT “Zulu Time”.
On retrouve le désormais célèbre boitier satiné en titane grade 2 de 42 mm (pour 12,7 mm d’épaisseur) avec barrettes de bracelet fixes (d’où le nom de FXD pour FIXED) usinées dans la masse. Sur le fond de boitier, et c’est là la particularité de cette pièce on peut lire « Aéronautique navale ». Toujours dans l’idée d’une montre qui n’a pas peur de l’eau, ce beau boitier est étanche à 200 mètres grâce à la couronne et au fond vissés.
Si les lettres GMT s’accolent au nom de la montre, vous aurez compris pour quoi. La lunette tournante bidirectionnelle, réalisée en titane et avec son insert en céramique, permet grâce à la graduation 24 h de jouer avec l’aiguille GMT orange (et luminescente) du cadran pour indiquer au porteur l’heure qu’il souhaite dans un pays de référence choisi. Très beau supplément d’âme de cet insert, tous les chiffres, beiges de jour, sont luminescents de couleur verte une fois la nuit venue. Le cadran noir mat est particulièrement simple et bien réussi. On retrouve les index de belle taille et luminescents (ici de couleur bleue) qui répondent par leur couleur beige aux aiguilles snowflake assez larges, rendant la montre lisible.
À l’intérieur, pour nous donner l’information du GMT, on trouve le calibre mécanique à remontage automatique Manufacture MT5652-U, la lettre U n’étant pas anodine puisqu’elle signifie ici que le mouvement est certifié, en plus du Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres (COSC), par le METAS. À l’aide d’un spiral en silicium et d’une confortable réserve de marche de 65 heures.
L’institut fédéral de métrologie, en tant qu’organisme indépendant qui excelle en la mesure de toute chose, s’est associé à Omega en 2015 afin de créer une nouvelle certification exigeante : celle de Master Chronometer. La Black Bay Ceramic de 2021 représentait une première fois pour Tudor, et pour le METAS.
Pour être précis, toutes les tests qui font la rigueur du contrôle ont lieu chez Tudor, où des machines ont été installées, réglées, puis vérifiées par le METAS régulièrement pour toujours vérifier l’exigence des tests et que Tudor puisse continuer de recevoir la certification.
Que faut-il prouver pour recevoir cette certification de Master Chronometer ? Tout d’abord, la montre doit être Swiss Made. Un label comprenant certaines exigences comme l’incorporation d’un mouvement suisse, l’emboîtage et le contrôle final en Suisse. Depuis 2017, la définition du mouvement suisse représente 60% minimum de valeur suisse. Ensuite, la pièce doit être certifiée par le COSC, avec tolérance TUDOR -2/+4, METAS c’est 0/+5. Un gage de précision, éprouvée à deux températures, dans six positions et à deux niveaux d’armage de la réserve de marche, comprendre 100 % et 33 %. Ensuite, il est impossible de parler METAS sans causer étanchéité. Le calibre certifié METAS affiche une résistance à une profondeur de 200 mètres. Un aspect vérifié par l’organisme selon la norme ISO 22810:2010. Vous vous en doutez, la notion d’antimagnétisme est cruciale. Jusqu’à ce jour, la norme ISO 764 définit qu’une montre antimagnétique doit supporter un champ magnétique de 4 800 A/m, ce qui correspond à 60 gauss. La certification METAS soumet les montres et les mouvements à 15 000 gauss. Enfin, la réserve de marche est mise à l’épreuve pour s’assurer que les 65 heures de réserve de marche ne sont pas en réalité 62 ou 63 heures. Voilà pour la certification !
Revenons à des considérations plus simples, cette nouvelle Tudor Pelagos FXD GMT est livrée sur un bracelet en tissu vert au tissage français et particulièrement qualitatif une pièce avec boucle ardillon et passant réalisés en titane grade 2.
Cette nouvelle Tudor Pelagos FXD GMT est disponible au prix de 4.690€. Une réussite indéniable selon nous, aussi bien sur les codes couleur que les innovations pratiques que l’on y trouve. Il ne serait pas étonnant, tout comme nous avions découvert en 2023 une version plus “civile” de la FXD, observer dans le futur la présentation de cette FXD GMT dans une version sans aucun lien avec l’Aéronautique Navale. En attendant, nous aurions tord de nous priver.
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