AURICOSTE SPIROTECHNIQUE 300M L’héritière des grands fonds

Les univers de la plongée et de l’armée ont toujours fait résonner une corde sensible chez les amateurs d’horlogerie. Des univers riches d’histoires et d’aventures d’hommes qui ont compté sur leur équipement pour réaliser leurs objectifs, leurs missions. La Auriscoste Spirotechnique est à n’en pas douter une digne représentante de ces pièces d’équipement pour accompagner les aventuriers sous-marins et plongeurs militaires.

Nous vous racontions en détails, il y a peu, l’histoire de la marque française Auricoste. Cette marque intimement liée au destin de la Marine Nationale peut encore se permettre de se nommer “Horloger de la Marine” et pour cause, de nombreux bâtiments de la Marine sont encore aujourd’hui équipés par Auricoste, dont le fameux porte-avions Charles de Gaulle.

En 1982, la marque française a également équipé les plongeurs de combat et plongeurs démineurs de la Marine avec la montre de plongée Auricoste Spirotechnique. Celle-ci était donc fournie en dotation aux plongeurs militaires, mais également distribuée auprès des civils dans le catalogue de l’entreprise éponyme Spirotechnique, filiale d’Air Liquide fondée par Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan. Vous l’aurez compris, cette montre a donc un lourd héritage et c’est avec plaisir que nous vous présentons aujourd’hui sa réédition moderne.

AURICOSTE SPIROTECHNIQUE 300M

La Auricoste Spirotechnique garde l’esprit de montre outil professionnel, cela se ressent dès la première prise en main avec son boitier asymétrique en acier entièrement brossé de 42 mm de diamètre. Avec une épaisseur de 12,85 mm, la montre pèse son poids mais elle trouve facilement sa place sur le poignet. Ne comptez cependant pas la glisser aisément sous votre manche de chemise pour une soirée black tie, ce n’est pas son environnement de prédilection. La couronne déportée à 4 heures est protégée par un épaulement qui s’inscrit dans le prolongement de la corne inférieure. La couronne présente une jolie gravure de barre de navire, un élément qui faisait partie du logo de la marque dans les années 80 sur le modèle original. Avec son étanchéité de 300 mètres cette plongeuse qui a servi les plongeurs professionnels ne vous fera pas défaut lors de vos sorties en mer.

La lunette entièrement graduée sur 60 minutes est simple et efficace avec un insert légèrement brossé et des graduations gravées, peintes en blanc. Le cliquetis de la lunette est particulièrement agréable, détail auquel nous sommes sensibles.

Sous le verre saphir inrayable le cadran reprend les codes classiques de la montre de plongée avec des index peints et recouverts de SuperLuminova qui permettent une très bonne lisibilité de l’heure. L’aiguille flèche des minutes est particulièrement lisible, enduite de SuperLuminova et colorée en jaune flashy, de même que l’extrémité de la trotteuse lollipop. Ce sont les deux aiguilles que l’on regarde le plus en plongée, logique donc de les mettre en évidence.

La véritable particularité de ce cadran réside dans sa littérature. A midi nous retrouvons le logo moderne de la marque avec la mention “Horloger de la Marine”. Dans la partie basse du cadran on retrouve le fameux plongeur et la mention Spirotechnique dans un style qui nous rappelle les montres professionnelles vendues en tant que véritable outil dans les catalogues de matériel de plongée.

La date qui était autrefois placée à 3 heures a été décalée à 4 heures, une disposition plus moderne de cadran qui n’enlève rien à son charme. Le détail dont nous nous serions en revanche passés est le double T encadrant la mention Swiss made. En effet, si à l’époque ce double T indiquait la présence de tritium sur le cadran, moins radioactif que le radium, et apportait donc une information, il s’agit aujourd’hui d’un gimmick peu approprié puisque la matière luminescente utilisée est bien entendu du SuperLuminova. De plus, la montre n’est pas une réédition à l’identique mais bien une interprétation moderne de la montre d’époque, comme en témoignent les nombreuses évolutions.

D’autres versions de cadran sont disponibles avec des chiffres XXL, qui n’étaient pas présents sur le modèle d’époque mais qui rappellent des configurations souvent présentes sur les skin divers des années 1960. Il existe également une version en acier avec traitement DLC noir pour un rendu plus extrême. Une configuration moins attrayante de notre point de vue, mais qui a également son public, nous n’en doutons pas.

Au cœur de la montre, c’est un fiable et robuste Sellita SW200 qui anime ces aiguilles à 28 800 alternances par heure avec une réserve de marche de 38 heures et un remontage automatique. Un choix assez évident pour une montre outil sur laquelle on doit pouvoir compter si on l’utilise en condition réelle de plongée.

La montre est montée au choix sur un bracelet acier à 5 maillons ou sur un bracelet NATO. Dans tous les cas, un bracelet caoutchouc à larges perforations est également fourni, ainsi qu’un outil chasse pompe. Le tout est livré dans une boite étanche qui pourra vous être utile pour emmener votre casse-croûte au fond des océans.   

La Auricoste Spirotechnique est proposée au prix de 1.750€ sur NATO et de 1.950€ sur bracelet acier – toujours fourni avec un NATO et un bracelet caoutchouc supplémentaires. Une gamme de prix très concurrentielle sur la montre de plongée où Auricoste se démarque par l’histoire attachante de la marque et son design très reconnaissable alliant modernité tout en respectant les origines de la montre.

Auricoste Spirotechnique 300M

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Boitier : acier ou traité DLC noir

Diamètre : 42 mm

Épaisseur : 12,85 mm

Entrecorne : 20 mm

Verre : Saphir

Cadran : noir

Étanchéité : 30 bar

Mouvement : Sellita SW200

Réserve de marche : 38 heures

Bracelet : acier, NATO, caoutchouc hypoallergénique

Prix : 1 750€ sur NATO et 1 950€ sur bracelet acier