TUDOR ROYAL Une Tudor par essence

TUDOR ROYAL. L’utilisation de majuscules n’est pas anodine ! Royal est une ligne chez Tudor qui ne date pas d’hier, et qui a discrètement fait son retour en 2020. À mon sens un produit par essence Tudor, sur lequel on se doit aujourd’hui de mettre de la lumière.

Commençons par un simple constat : les mots “Tudor” et “Royal” vont plutôt bien ensemble. Sans vous donner à nouveau un cours d’histoire, l’ère Tudor couvre tout de même le règne de cinq monarques qui ont mis leur pierre à l’édifice de faire de l’Angleterre une puissance reconnue. On débute avec Henri VII, et on finit par la grande Elizabeth Ière. Voilà pour le point historique.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons les mots de Hans Wilsdorf lors de la création de la marque :

Depuis plusieurs années, j’ai étudié la possibilité de fabriquer une montre que nos concessionnaires puissent vendre à un prix plus bas que nos montres Rolex et qui soit digne de la même confiance traditionnelle. Je décidai donc de fonder une société à part, en vue de fabriquer et de vendre cette nouvelle montre. Cette société se nomme “Montres TUDOR S.A.”

La marque Tudor est reprise en 1936 par Hans Wilsdorf car elle appartenait auparavant à une autre société, qui avait elle-même dépose le nom TUDOR pour le compte de ce dernier. Mais il faudra véritablement attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour voir la création de l’entreprise TUDOR SA, en 1946 pour être exact. Les caractéristiques techniques, esthétiques et fonctionnelles des montres Tudor seront garanties par Rolex, tout comme la distribution et le service après-vente. Voilà pour les fondements de la marque.

Si je vous disais un peu plus haut que le nom de “Royal” n’était pas arrivé là par hasard, on peut en effet trouver dans les années 1950 déjà la mention sur les cadrans. Des montres parfois sport comme la Oyster Royal, et surtout des montres habillées en or (surtout en 9K, probablement pour les rendre « accessibles » comme le voulait Hans Wilsdorf) avec des cadrans simples à trois aiguilles.

Il faudra attendre 2020 pour voir le retour du nom Royal avec une nouvelle collection Tudor. À mon sens une ligne discrète mais pour moi à très haut potentiel, et surtout fidèle à ce que Hans Wilsdorf voulait pour la marque à l’origine. On reconnait tout de suite les premières montres présentées par leurs bracelet intégré et lunette crénelée.

Aujourd’hui quand on cite une Tudor on pense évidemment à la grande famille Black Bay, avec ses mouvements manufacture de qualité et des montres plutôt sportives. Ce qui est une très bonne chose, car cela montre l’évolution spectaculaire de Tudor ces dernières années. Mais tout mon point est de dire que l’on peut encore s’offrir une très belle Tudor du quotidien “sport chic” pour un rapport de qualité et de prix digne d’une Tudor comme Hans Wilsdorf l’a toujours voulu. Même si l’on peut tout planquer sous le terme “sport chic”, ici tout est dit, la Royal représente la montre du quotidien confortable et facile, étanche à 10 bar, qui dans l’histoire de Tudor a largement existé avec les Prince et autres Day-Date.

Il faut retenir que l’on trouve aujourd’hui dans la gamme Royal quatre tailles de montre : 28, 34, 38 et 41 mm. Leur point commun comme je le disais un peu plus haut se rapporte à la signature d’un bracelet intégré, mais également une lunette crénelée, et des cadrans qui souvent dévoilent des index chiffres romains.

Petit détail pour les amateurs, des versions faites d’or et d’acier existent également dans toutes les tailles. À noter que la lunette devient alors entièrement faite d’or 18K et que la couronne ou encore les maillons du bracelets sont recouverts d’une épaisse couche d’or.

Mais que trouve t-on à l’intérieur de ces fins boitiers, cachés derrière un fond vissé en acier ? Des calibres ETA ou Sellita, de qualité évidemment même si ne faisant pas partie de la manufacture. S’ils sont de qualité supérieure, c’est aussi parce qu’ils passent dans la manufacture Tudor pour être inspectés, que certaines pièces soient adaptées, et qu’ils soient assemblés en interne. Par exemple le calibre T603 de la version jour date ou encore le calibre T601 de la version 38 affichent une précision à -4/+6 secondes par jour.

Même si j’avoue avoir un gros faible pour la Tudor Royal et son joli cadran bleu soleillé, nous avons pu découvrir cette année de nouvelles variations de la ligne Royal, avec de jolis cadrans “saumon” (un terme à la mode pour aussi parler de couleur cuivrée” et chocolat, toujours avec le même satiné soleil.

En conclusion, une ligne de montre dont je voulais parler depuis un moment, et dont les nouveautés cette année m’ont donné l’opportunité. J’oubliais, la Tudor Royal et sa fonction jour date (41 mm de diamètre) est disponible au prix de 2.490€ (comptez 3.690€ pour une version or et acier non sertie avec le beau cadran chocolat), le modèle classique 38 mm est proposé à 2430€, le modèle 34 mm à 2.370€ et enfin le plus petit modèle 28 mm à 2.320€. Pour partir sur la version 41 mm soleillée bleu, un prix en-dessous de 2.500€ avec la qualité que l’on connait aujourd’hui à Tudor me parait être une offre plus que cohérente.