SERICA 5303 COSC Un peu plus qu'une plongeuse

L’année 2021 sonnait les présentations de la Serica référence 5303. Après le premier modèle 4512 Field Watch présenté en 2019, la 5303 constituait le deuxième pilier de la marque par ses caractéristiques de montre de plongée et ses atouts très charmants, que l’on rappelle dans cette nouvelle vidéo. 

Plutôt que d’accumuler les grandes nouveautés, ce que l’on apprécie aussi mais quand on a le temps de les digérer, Serica a décidé de prendre un rythme plus doux et de consolider la structure de sa collection en faisant cette année évoluer son modèle 5303, qui a montré de beaux succès. J’ai aujourd’hui le plaisir de vous présenter la Serica 5303 COSC.

Tout d’abord, quels sont les attributs de la 5303 “classique” ? Un boitier de 39 mm de diamètre avec de multiples finitions polies et brossés, sans oublier le joli chanfrein poli ainsi que les 300 mètres d’étanchéité assurés par un fond et une couronne vissés. J’en profite pour rappeler dans la vidéo ce qu’est l’étanchéité statique.

Comme toute montre de plongée qui vaut le détour, on peut calculer un temps d’immersion grâce à la lunette tournante unidirectionnelle et ici l’insert céramique et son repère luminescent sur la lunette, quand l’autre partie de la lunette en acier permet d’installer un fuseau horaire sur 12 heures. 

Mais alors que vient ajouter la Serica 5303 COSC ? La montre est la même esthétiquement parlant, mais quelques innovations techniques sont venues s’installer. Pour notre plus grand plaisir !

Tout d’abord, parlons chronomètre. Pour être le plus précis possible, je me réfère ici au site du COSC directement qui est aussi précis que les mouvements contrôlés :

Les contrôles effectués par le COSC consistent en des épreuves statiques effectuées en laboratoire. Chaque mouvement/montre est contrôlé individuellement selon un programme d’épreuves spécifiques à chacun des quatre genres, durant plusieurs jours consécutifs, dans cinq positions et à trois températures différentes (8°,23° et 38°C).

Le jour de la réception des mouvements (jour 0), le COSC procède

• au contrôle des numéros gravés sur les mouvements (mis en relation avec la liste donnés par le déposant).
• au placement des mouvements dans des barrettes à 5 emplacements.
• à l’armage des mouvements (livrés non armés) selon les consignes du fabricant
• au dépôt des pièces dans une enceinte à 23°C (± 1°C), où elles doivent rester au minimum 12 heures afin que leur température soit stabilisée avant de commencer la phase des contrôles.

Puis pendant 15 jours pour les montres-bracelets et montres de poche, 19 jours pour les pendulettes et montres de bord et 13 jours pour les instruments horaires à quartz, soit une durée importante et contraignante, les pièces vont subir des contrôles quotidiens. Chaque jour, samedi et dimanche compris, les instruments sont mesurés et remontés. Sur la base des mesures, 7 critères éliminatoires sont calculés pour le Genre I. Si et seulement si les 7 critères sont atteints, le mouvement/montre est certifié « chronomètre ».

Quels sont ces 7 critères ?

• la marche diurne moyenne
• la variation moyenne des marches
• la plus grande variation des marches
• la différence entre les marches en positions horizontale et verticale de la montre
• le plus grand écart des marches
• la variation de la marche en fonction de la température
• la reprise de marche

On parle souvent de certification COSC, mais qu’est ce que cela signifie. Présenter un mouvement au COSC, seulement quand ce dernier est suisse, cela veut dire qu’il va être testé dans différentes positions et températures et s’assurer d’être dans un ratio de -4/+6 s par jour.

Voilà pour la partie chronomètre. Mais Serica a voulu aller plus loin pour faire monter en puissance sa 5303 en instituant davantage de contrôles grâce à sa certification “Grand Chronomètre”.

Qu’est-ce que le Grand Chronomètre ?

À la différence du COSC, cette certification se focalise sur la tête de montre, et pas le mouvement. Un moyen supplémentaire de contrôle qualité. Tout commence par un relevé des écarts de marche sur la montre emboîtée, d’une manière proche des tests du COSC. Aboutissant à un relevé sur 5 positions et un écart moyen devant être dans les standards du COSC  (soit -4/+6s par jour). Également, est vérifiée la bonne tenue de la réserve de marche une fois la montre emboîtée.

Encore une fois, et j’imagine que vous l’avez bien compris, cette nouvelle certification interne complémentaire à celle du COSC a pour but de s’assurer de la qualité des montres et de la bonne tenue des promesses du COSC, une fois la montre à votre poignet.

Parlons enfin d’antimagnétisme. 

Nos dernières décennies ont été très marquées par la recrudescence des champs magnétiques dans notre environnement.

Serica a décidé d’utiliser du fer doux, dans une manière similaire de la Milgauss chez Rolex par exemple ou encore la Ingénieur chez IWC. Elle permet, par sa composition, de ne pas laisser passer les champs magnétiques. Et même si le silicium est assez révolutionnaire, j’apprécie davantage l’utilisation de fer doux car le silicium n’est pas réparable. 

Pour être plus précis, Serica a mis au point une cage composée de trois parties pour rediriger les champs magnétiques. À savoir, une cage en fer doux, une partie du cadran en fer doux, et une bague de mouvement en fer doux. Cette construction améliore aujourd’hui la résistance magnétique de la référence 5303 de plus de 10 fois la norme suisse en vigueur, passant de 4 800 a/m à plus de 50 000 a/m.

Tout cela sans gagner en épaisseur car Serica est passé du Soprod Newton au Soprod M100, qui est plus fin en épaisseur d’un millimètre, soit 3.6 mm.

Cette nouvelle Serica 5303 COSC est proposée au prix de 1490€ (vs 1290€ avant) et en emboitant toutes ces belles nouveautés. Toujours avec les mêmes déclinaisons à savoir noir émail, blanc porcelaine et bleu cristallin. La marque avance bien et nous en sommes heureux !