Serica a présenté hier sa nouvelle montre: la référence 5303. Une montre de plongée surprenante qui ne ressemble à aucune autre et que je suis aujourd’hui très heureux de vous faire découvrir…
Nombre d’entre vous connaissent les liens étroits que nous entretenons avec la marque Serica et l’un de ses fondateurs, Jérôme Burgert. Avant cette nouvelle sortie, et ce sur plusieurs années, nous avons donc eu la chance de voir grandir une idée. Observer des premiers croquis sur un coin de table, entendre des discussions dans les bureaux voisins et être témoin des nombreuses heures de travail, de recherche et de développements techniques nécessaires à l’aboutissement d’une telle pièce, donnent définitivement une saveur particulière, même de loin, à ce lancement.
L’absence de compromis dans la vision de la marque qui se reflète aujourd’hui encore une fois directement dans le produit est ce qui me frappe sans doute le plus. Car même lorsqu’on sait où l’on va, en terme de design et de création, il n’est pas toujours simple de ne pas se laisser influencer en route par les nombreux sons de cloches et les bonnes intentions de chacun.
Cette référence 5303, chez Serica, a depuis les premier jours été pensée pour être à la fois une véritable montre de plongée professionnelle dans ses caractéristiques et un très bel objet qu’on ne se lasse de regarder dans ses proportions et ses finitions. Laissez-moi vous dire que le résultat est plus qu’à la hauteur…
Les ambitions étaient donc assumées et même posées très explicitement sur papier dès le premier cahier des charges : faire naître une montre de plongée moderne et robuste qui reprenne évidemment les codes du genre, mais surtout l’ADN Serica et ne ressemble à aucune autre. Un travail de page blanche, ou plutôt de synthèse extrêmement périlleux s’il en est, dans lequel tout choix de design trop identitaire des plongeuses iconiques que l’on connait tous, aurait pu transformer cette nouvelle plongeuse en une sorte d’hommage dont le marché aujourd’hui est malheureusement déjà bien saturé.
Il n’en est rien. Cette montre affiche une personnalité et une identité forte et rare aujourd’hui. Un charisme qui n’est pas sans prise de risque, évidemment, mais qui aujourd’hui paye.
J’espère que vous êtes prêt ? Nous découvrons ici une boîte de 39 mm extrêmement travaillée qui n’affiche que 12,2 mm d’épaisseur, verre inclus. Des proportions harmonieuses mais surprenantes, tant on n’a plus l’habitude de les voir sur des montres modernes. La longueur corne à corne est similaire à celle de la ref.4512, soit 46,5 mm. Nous avons donc ici une tool watch à la présence certaine qui épouse parfaitement les poignets, même les plus fins.
Le travail effectué sur le profil de boîte est quant à lui simplement remarquable. Les trois parties de la construction de la boite occupent chacun leur tiers, ce qui affine réellement la présence visuelle de cette montre. Un effet comparable au port d’une Omega Speedmaster, dont le fond de boite vient se fondre dans la partie charnue du poignet, ne laissant finalement apparaître que la fine bande de carrure et ces anses courbes presque « lyres ». Je dit « presque » car ce n’est pas tout à fait le cas, le chanfrein venant mourir sur le plateau de la bande de carrure sans se prolonger jusqu’à la corne opposée.
La couronne oversize de 8 mm ne se fait pas oublier et est même extrêmement plaisante à manipuler, tant au niveau de l’armage que de la mise à l’heure.
La lunette de plongée qui se double d’un anneau GMT sur 12H participe évidemment grandement à la force de cette pièce. L’insert des minutes est en céramique polie et chiffres gravés, tandis que l’anneau des heures d’un magnifique brossé soleil affiche des chiffres minutieusement fraisés et recouverts d’un revêtement “canon de fusil” pour augmenter contraste et lisibilité en toutes circonstances.
Il apparaît, une fois observé, que l’association simultanée des échelles des heures et des minutes sur une lunette tournant est d’une logique déroutante, et extrêmement pratique ! N’a-t-on pas tous un jour, en vacances, souhaité partir loin, et ne pas avoir à choisir entre une vraie plongeuse et une GMT ?
J’ai pourtant eu la chance de voir quelques montres… et j’avoue ne jamais avoir vu une telle lunette. Les graduations précises des 15 minutes sont elles entre 9h et 12h, ce qui peut surprendre mais qui est également plein de sens : Les 15 dernières minutes d’une plongée sont en effet bien plus cruciales que les 15 premières lorsqu’on calcule un temps qui a un lien direct avec notre capacité, ou non, à respirer sous l’eau. Non ?
On retrouve avec plaisir l’aiguille broad arrow signature de la marque avec une aiguille des minutes qui évolue et s’épaissie, de dauphine vers glaive, pour une plus grande surface de Super-Luminova. La grande seconde dévoile elle aussi sa touche de luminescence sous forme d’une belle forme lollipop.
Les cadrans sont pour le mois assumés, avec un impressionnant volume de SLN au niveau des index, et une émission verte très, très forte ! Le cadran noir brillant reprend la technique de l’émail cuit au four des cadrans de la 4512 tandis que le cadran « Silver » de la ref. 5303-2 est lui d’une teinte galvanique presque blanche.
Les index des heures, reliés à la minuterie comme des satellites et très centrés sur l’intérieur du cadran en surprendront certains. Un choix sans doute clivant, car original, mais qui encore une fois, après quelques instants seulement, apparaît comme parfaitement naturel. On retrouve à nouveau l’attention toute particulière apportée à la longueur des aiguilles et position des échelles, parfaitement alignées.
Le bracelet de la 5303 ne lésine pas, lui non plus, sur la personnalité. Aux pièces de bout intégrées que beaucoup attendaient chez Serica, viennent se fixer des maillons articulés, puis une maille plate, tissée, qui chute de 20 à 16mm à la boucle. On conserve donc souplesse et élégance hors de l’eau et une mise à taille des plus fines, toujours extrêmement appréciable sur les bracelets en acier.
Là aussi, pour faire battre le coeur de cette nouvelle référence, Serica monte d’un cran, pour ne pas dire de plusieurs. Le calibre Newton, qui n’est autre que le calibre de manufacture très haut-de-gamme de chez SOPROD a en effet de nombreuses qualités.
Outre une architecture et des finitions des plus appétissantes, ce calibre présente une précision chronométrique de +-4s/j garantie par un laboratoire indépendant auquel s’ajoute tout simplement ce qui se fait de mieux aujourd’hui en matière d’anti-choc, à savoir un système de double-cône et un pont de balancier traversant qu’on ne voit aujourd’hui à ma connaissance qu’à un niveau de prix nettement plus élevé.
Une décision qui sépare nettement cette nouvelle plongeuse de bien d’autres offres sur ce segment de prix et qui n’augure que du bon quant à l’avenir et la direction que prend la marque.
Une véritable plongeuse extrêmement élégante et parfaitement exécutée. Une offre qui frappe très fort et avec beaucoup de personnalité sur un segment des montres de plongée déjà encombré.
Un design, des choix et des proportions qui changent et qui ne manqueront certainement pas de faire parler. Des pièces disponible dès maintenant en pré- commande sur le site de la marque pour un prix de 1.290€. Un prix qui s’éloigne certes de celui de leur 4512, mais qui offre encore une fois un « package » vraiment intéressant.
| Boitier | Acier |
|---|---|
| Diamètre | 39 mm |
| Épaisseur | 12,2 mm |
| Verre | Saphir double-dôme |
| Lunette | Acier & céramique |
| Cadran | Noir ou blanc |
| Étanchéité | 300 mètres |
| Mouvement | SOPROD Newton |
| Réserve de marche | 45 heures |
| Bracelet | Maille tressée 20-16mm avec pièces de bouts intégrées |
| Entrecorne | 20 mm |
| Prix | 1.290€ |
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