Oris 10 choses à savoir pour briller dans les dîners en ville

Oris 10 choses à savoir pour briller dans les dîners en ville

Oris est une maison aussi sérieuse et cohérente que discrète. Si elle est notamment célèbre pour sa « Big Crown », à la couronne de remontage surdimensionnée ou pour son système de lecture du calendrier par aiguille, le « Pointer date », elle ne se limite pas au périmètre restreint des outils pour aviateurs ou plongeurs. Innovante, la maison horlogère suisse indépendante a des centres d’intérêt variés.

L’esprit d’indépendance

Si Oris était resté membre du l’ASUAG – « Allgemeine Schweizerische Uhrenindustrie AG », traduire : Société générale de l’industrie horlogère suisse SA, qui deviendra plus tard le Swatch Group – son destin en aurait sans doute été changé.

Reconnu pour la qualité de ses chronographes et pour la robustesse de ses mouvements mécaniques, la marque, terriblement mise en difficulté par la crise du quartz des années 70, serait peut-être devenue l’un des motoristes du groupe. Existerait-il encore des montres siglées Oris ? Ce n’est pas certain. Mais tout cela aurait été sans compter sur l’esprit d’indépendance qui anime la maison depuis ses origines. En 1982, les cadres de l’entreprise décident de prendre les choses en mains. Avec énergie, le Dr Rolf Portmann, PDG de la société, et Ulrich W. Herzog le responsable du marketing, organisent un rachat par la direction. Oris Watch Co SA devient Oris SA, une société indépendante, libre de choisir sa propre voie. La direction prise est de produire des montres mécaniques de qualité vendues à un prix raisonnable. Un pari risqué à l’époque, mais la démarche s’est avérée gagnante, en capitalisant sur une image de marque restée intacte.

Il faut dire que l’histoire de la maison est riche. Elle remonte à la fondation de l’entreprise en 1904 par Paul Cattin et Georges Christian. Originaires du Jura suisse, les fondateurs reprennent la manufacture Lohner & Co pour développer leur propre activité. La croissance sera rapide. A partir de 1925, la marque se spécialisera dans les montres de luxe, grâce à l’ouverture, de sa propre usine de galvanoplastie, et, en 1944, la certification de la qualité du plaqué or des boîtiers par le contrôle suisse des métaux précieux. Oris accède à une renommée internationale. Parallèlement, les réveils tiendront une part importante dans les profits de la marque. En 1968, l’Observatoire astronomique et chronométrique de Neuchâtel décerne au calibre Oris 652 un certificat de chronomètre. Une reconnaissance de précision qui permettent à la marque de jouer durablement dans la cour des grands et d’appuyer aujourd’hui encore son indépendance.

Au milieu coule une rivière

Oris… vous avez dit Oris ? Inutile de chercher un acronyme sophistiqué ou technique. La réponse ne se trouve pas non plus dans le dictionnaire des personnages historiques. Il conviendrait plutôt d’ouvrir un atlas de géographie. Au détour d’une carte du nord-ouest de la Suisse, l’œil débusque le tracé tortueux et naturel des rivières. La curiosité pousse à en trouver le nom.

L’une d’elle est l’Orisbach, dont le nom trouve ses origines dans la langue celto-romaine : « aurisa » est devenu « orusz », et cela signifie « l’eau qui court ». L’Orisbach est un affluent de l’Ergolz, une rivière qui prend sa source près de Rohr, dans cette partie du massif du Jura que l’on nomme joliment le Jura plissé. L’Ergolz traverse l’ensemble du canton de Bâle-Campagne, avant d’aller se jeter dans le Rhin à la hauteur d’Augst. Un long chemin entre les montagnes au gré duquel le courant prend de la force.

Qui dit force, dit capacité motrice. Ainsi Paul Cattin et Georges Christian, horlogers originaires du Locle, ont-ils choisis de s’établir dans le village pittoresque d’Hölstein, pour créer leur atelier d’horlogerie en 1904. La localité est proche de Bâle, haut lieu de commerce, mais dans la vallée de Waldenburg traversée par l’Orisbach dont la puissance entraîne les machines et a donné son nom à la marque.

Les petits ruisseaux font les beaux océans

L’eau est assez logiquement l’élément naturel d’Oris. La maison lui rend régulièrement hommage, et notamment avec sa montre Aquis Source of Life. Célébrant le Rhin et ses affluents, ce garde-temps insiste sur l’enjeu vital de la préservation de l’eau au plan mondial.

Oris aide activement plusieurs programmes d’action pour la préservation des fonds marins et des écosystèmes. Puisque le dire c’est bien mais le faire c’est mieux, Oris multiplie les exemples concrets ces dernières années. Ainsi, la montre Great Barrier Reef Limited Edition III a été réalisée en collaboration avec la Reef Restoration Foundation afin de participer à la restauration de la grande barrière de corail. Ce récif unique au monde, de 2 600 km de long, se meurt. En cause, la hausse des températures de l’océan. Le corail blanchit avant de disparaître avec les espèces qu’il accueille. Un partenariat indispensable pour soutenir les plantations de nouveaux coraux.

Autre sujet de préoccupation : la transformation en énergie du plastique stagnant dans les océans. Pour y contribuer, Oris a créé la montre Clean Ocean Limited Edition, soutenant la jeune organisation pionnière Pacific Garbage Screening qui récupère et recycle les matériaux indésirables à l’aide d’une plateforme flottante capable de récupérer et de réemployer les déchets plastiques pour les transformer en énergie et en produits biodégradables. De manière plus poétique mais tout aussi engagée, Oris a soutenu la traversée du lac Baïkal par le nageur d’expédition, Ernst Bromeis, dans le cadre de son projet « Miracle Bleu », avec la montre Aquis Date Relief.

Le sens de l’engagement

Pour Ulrich Herzog, actuel dirigeant de la maison horlogère, la question des valeurs est centrale.

Oris est une maison indépendante. Ses valeurs s’en trouvent donc protégées. Son indépendance lui permet d’être libre d’innover ainsi que de proposer des fonctions et des caractéristiques utiles, recherchées par nos clients.

Ulrich Herzog

Des clients qui tiennent une place importante dans la manière dont la maison horlogère suisse imagine et conçoit ses montres. La devise « Suis ton propre chemin » (Go your own way) souvent employée par la marque, est bien loin d’un simple slogan publicitaire ou d’un effet de marketing. L’implication ne date pas d’hier pour Oris. Dès la fin des années 30, en effet, elle est l’une des premières entreprises suisses à accorder aux femmes les mêmes promotions professionnelles que pour les hommes.

Aujourd’hui, les opérations philanthropiques et écologiques de la campagne #ChangeForTheBetter menée par Oris vont évidemment dans ce sens et des montres sont proposées en éditions limitées. Une partie des profits de leurs ventes sont affectées à des causes justes, dans le cadre de partenariats avec des fondations telles que la Movember Foundation, communiquant pour la prévention des cancers masculins, l’Australian Marine Conservation Society ou encore la Coral Restoration Foundation (CRF) qui oeuvre pour la restauration des récifs coralliens mondiaux. Rien d’étonnant si l’horloger célèbre régulièrement Carl Brashear, un courageux instructeur de l’US Navy à la jambe amputée. En 2016, Oris avait présenté une série limitée de 2000 exemplaires en bronze de son emblématique montre de plongée Diver Sixty-Five, une ligne inaugurée en 1965. En 2018 un nouveau garde-temps automatique en bronze, à fonction chronographe, lui aussi en édition limitée à 2 000 exemplaires réjouissait les collectionneurs.

Plus d’un million de montres

Oris a été l’une des plus grandes entreprises horlogères du monde. À la fin des années 60, forte de plus de 800 employés répartis dans un réseau d’usines Oris allant de Hölstein à Bienne, en passant par Holderbank, Como, Courgenay, Ziefen, ou Herbertswil, la maison produit plus de 1,2 millions de montres et de réveils par an.

Outre ses brevets, la société conçoit et développe elle-même ses machines et ses propres outils, sans négliger la formation, avec des cessions annuelles d’apprentissage pour 40 horlogers et ingénieurs. Cette expansion hors du commun, appuyée sur la réputation de qualité et de robustesse des montres et des réveils, sera hélas mise à mal par la crise du quartz dans les années 70. De 900 collaborateurs, la maison passera à seulement une douzaine en quelques années. Heureusement, la bonne étoile d’Oris ne tardera pas à briller à nouveau.

Embarquement à bord du porte-avions Charles de Gaulle

Si les montres typées militaires ont le vent en poupe, peu de maisons horlogères peuvent s’honorer de liens directs avec les forces armées. Oris en fait partie. Outre une montre développée en collaboration avec le GIGN, la maison suisse a également été choisie pour créer une montre de prestige pour les officiers et les équipages du vaisseau amiral de la Marine nationale : le Charles De Gaulle.

L’insigne du porte-avion nucléaire français orne le cadran de la montre Oris Charles de Gaulle Limited Edition, ainsi qu’une trotteuse courbée à terminaison bleu, blanc, rouge. Le fond du boîtier est également gravé et l’indicatif « R91 » sur la couronne évoque le numéro du navire. Cette montre au boîtier en acier de 40 mm avec une lunette cannelée et une couronne vissée surdimensionnée, directement inspirée par le modèle Oris Big Crown de 1938, est présentée dans un coffret spécial orné du sceau du porte-avions Charles de Gaulle. Une belle reconnaissance.

Chronoris, le chouchou des pilotes de F1

Limiter Oris aux instruments pour plongeurs et aviateurs serait une erreur puisque la marque suisse s’est souvent liée à l’univers du sport automobile. C’est en 1970 qu’Oris s’aventure pour la première fois dans les paddocks avec le lancement de la Chronoris, son premier chronographe. Inauguré avec des boîtiers de forme, typés selon les canons de beauté de l’époque, ce mouvement bi-compax précis, simple, robuste et précis va devenir l’un des plus apprécié par les pilotes automobiles et les mécaniciens des écuries de course.

Souvent réinterprété, il poursuit sa carrière et continue de plaire aux amateurs d’horlogerie et d’automobile. A partir de 2003, Oris s’associe à l’écurie Williams F1 Team. Un partenariat qui duré jusqu’en 2019 et qui a donné naissance à de nombreuses montres bien inspirées et diverses, tant pour la forme que pour les calibres, tant dans la collection Chronoris que dans les gammes Artix GT ou Oris TT1. Chaque pilote, ambassadeur de la maison suisse, aura son édition limitée personnalisée. Ce furent le cas de Nico Rosberg, Mark Webber, Valtteri Bottas ou Robert Kubica, le dernier en date. En 2018, une édition spéciale avait aussi célébré l’anniversaire de la célèbre écurie de course Martini racing Team.

Des plongeuses révolutionnaires

La montre Oris Depth Gauge, dévoilée en 2013, n’est pas forcément la montre de plongée dont on parle le plus. Pourtant, ce modèle a apporté des innovations importantes en termes de sécurité pour les plongeurs professionnels. Son secret ? Elle laisse entrer l’eau. Un paradoxe pour une montre étanche à 500 mètres, n’est-ce pas ? L’explication est pourtant technique. La montre est équipée d’une glace saphir spéciale très épaisse, avec une cannelure latérale permettant un mouvement antihoraire autour du cadran, pour s’arrêter entre une et deux heures. A 12 heures, un trou mène à cette cannelure. Lors de la descente du plongeur sous l’eau, l’air à l’intérieur de la cannelure est compressé par la pression de l’eau environnante, ce qui permet à l’eau de pénétrer par le trou à 12 heures, selon les principes de la loi de Boyle-Mariotte. Le bord, à la fois gris clair et gris foncé, différencie l’eau de l’air comprimé en descendant ou en montant. L’attache entre la glace saphir et le boîtier est scellée par un joint en caoutchouc, ce qui est une prouesse technique. La profondeur est indiquée par les graduations situées sur le pourtour du cadran. Ainsi la jauge de profondeur garantit-elle une mesure précise car l’indicateur ne bénéficie d’aucune inertie et ne retarde pas l’indication précise et actuelle de la profondeur, ce qui s’avère particulièrement utile pour les pauses de décompression à des profondeurs moindres.

Un outil professionnel mis à la disposition des amateurs les plus exigeants puisque Oris a décliné le principe dans plusieurs des montres de sa collection Aquis, notamment un chronographe. Pour aller plus loin encore, la montre Oris Dive Control, développé avec le plongeur Roman Frischknecht et équipée d’un système de sécurité appelé Rotation Safety System ou RSS : un dispositif technique innovant breveté par Oris, qui verrouille la lunette tournante unidirectionnelle et permet ainsi d’assurer la sécurité du plongeur en immersion, est étanche à 1000 mètres.

Pionniers du « High Mech » au Japon

1984 marque le premier grand retour d’Oris sur le devant de la scène horlogère. Mais nul n’étant prophète en son pays, ce n’est pas en Suisse que va s’enflammer le succès, mais au Japon. C’est, en effet, en 1984, que la marque remet au goût du jour son fameux calendrier à aiguille centrale Oris Pointer. Lassés par l’abondance des gadgets électroniques à affichages LED ou LCD, les jeunes Japonais à la mode sont alors séduits par le caractère de cette pièce mécanique qui réussit à être simple et sophistiquée.

Ulrich W. Herzog, PDG d’Oris, sent ce vent de fraîcheur et croît aux tendances japonaises, souvent parmi les plus pointues. Oris se donne pour défi de conquérir ces consommateurs ultra-exigeants en se recentrant sur la «high-mech». C’est le début d’un nouveau positionnement pour la marque Suisse qui entend devenir le premier fabricant mondial de montres mécaniques offrant des mouvements raffinés à des prix très compétitifs.

Time after Time

La petite musique du temps ne fait pas seulement Tic-tac, chez Oris. Bien sûr, la marque a été connue pour ses réveils. Mais ce sont aussi d’autres sonorités qui entourent l’univers créatif d’Oris, celles du jazz. En 2005, la gamme des montres de forme Oris en hommage à Frank Sinatra donnaient déjà le tempo.

Depuis, la maison suisse n’a cessé de rendre hommage aux grands artistes et musiciens du genre, avec des éditions limitées portant les noms d’Art Blakey, à l’occasion du centenaire du fondateur des « Jazz Messengers », mais aussi de Thelonious Monk, James Morrison, Dexter Gordon, et bien sûr Chet Baker, qui avait eu droit à une édition limitée en 2012. Des montres élégantes et sophistiquées pleines de rythme.

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