ORIS x momotaro Un partenariat de sens

D’un côté, Oris, marque de montre indépendante installée depuis 1904 dans la ville d’Hölstein et ses 2500 âmes. De l’autre, Momotaro, marque de confection de denim, créée plus d’un siècle après en 2006, à Kojima (Okayama) au Japon, une ville réputée pour sa confection textile. Deux marques dont la volonté est de créer de beaux objets, utiles et à la durée de vie la plus longue qui soit. Quand on apprend alors qu’Oris et Momotaro s’associent pour une édition limitée sobre mais engagée sur un Divers Sixty-Five, on demande forcément à voir.

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Oris x momotaro

ORIS x MOMOTARO : un partenariat de sens

Le denim, c’est un univers. Tout comme quand on en vient aux montre, il y a horlogerie et horlogerie.

Nous vous en touchions quelques mots avec Arnaud Chanteloup dans un article consacré au jean. Et quand on parle de denim, très peu de marques peuvent se targuer de figurer au panthéon des grands. Momotaro n’a certes qu’une quinzaine années de vie, mais possède sa carte de membre. Installée à Kojima, petite ville côtière de la préfecture d’Okayama, elle hérite d’un savoir-faire spécifique à la région d’Okayama.

En effet, les jeunes japonais, dans les années 1960, ont les yeux rivés sur l’Amérique et le denim. Il n’est pas chose simple pour les entreprises japonaises de se procurer de quoi produire les jeans, dont la majorité de la production se déroule aux États-Unis. C’était sans compter le savoir-faire du coton acquis depuis la période Edo par la ville d’Okayama et ses environs. A partir de ce moment, les acteurs du textile trouvent et améliorent de nombreuses méthodes de confection du denim. Jusqu’a en devenir une référence mondiale.

Momotaro produit aujourd’hui encore son tissu denim sur des métiers à tisser, et selon les collections, de nombreuses opérations sont réalisées à la main, sans compromis. Du coton choisi à fibres longues, en l’occurence en provenance du Zimbabwe pour sa flexibilité et sa réaction à la teinture indigo, des qualités due à un ramassage à la main, en passant par la teinture indigo propre à la marque, puis à la main de l’artisan et sa machine à tisser jusqu’au finitions sur des machines à coudre américaines pas tout à fait récente (qui convienne mieux au travail de ce tissu et à des finitions parfaites) tout est pensé pour un résultat sans faute.

Il n’est alors pas étonnant que la distribution de ces jeans soit très limitée. Et sa réputation excellente bien que très discrète.

Quand on parle d’Oris, on parle d’une marque indépendante dont la vie démarre au début du XXème siècle. Elle se différencie de nombreuses marques par son indépendance justement, une grande fidélité à son identité et à son histoire, et la production de montres avec un très bon rapport qualité prix. Les finitions sont impeccables, les montres robustes. Le reste, c’est une question de goût. Surtout, une marque à la très bonne réputation tout en restant aussi assez discrète.

La rencontre des deux porte cette signature commune. La toute première fois que la marque de denim japonais s’associe avec une marque de montres suisses, inversement pour Oris avec une marque de textile japonaise.

oris diver sixtY-five habillée de denim

Qu’avons-nous entre les mains ?

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D’entrée de jeu, avant d’évoquer la montre même et la forme de ce partenariat, la première surprise vient du packaging. Une fois la boite en carton ouverte, on découvre une pochette en denim Momotaro et les deux bandes blanches distinctives “battle stripes” de la marque. On ouvre, et 3 choses apparaissent. Tout d’abord la montre, un Divers Sixty-Five au cadran particulier, un porte carte lui aussi en denim Momotaro contenant la carte de garantie, et une superbe doublure couleur bleue indigo.

Un packaging agréable, et utile surtout comme le montre cette pochette de transport, est toujours apprécié avant même de découvrir ce qui se cache à l’intérieur.

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Au premier regard, on reconnait évidemment la Oris Divers Sixty-Five. Ici dans sa version lunette en bronze et dans un boitier en acier de 40 mm qui présente un cadran vert (de mémoire déjà aperçu sur une Aquis) au dégradé très léger, du plus clair au centre vers le plus foncé aux extrémités. Toujours ces jolis index ronds dorés (sauf aux points cardinaux où ils sont rectangulaires) qui font écho aux aiguilles et leur SuperLuminova Old Radium.

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N’allez pas chercher une trace de la collaboration entre les deux marques sur le cadran...et heureusement. Ce partenariat est plus subtil que cela. Le bracelet reprend le denim Momotaro et son motif “battle stripes”, construit avec une partie sous-jacente en cuir classique puis cousu avec ce fil caractéristique. Après une prise en main rapide, le bracelet se révèle très confortable et très bien fini. Gros point. L’autre détail se trouve sur le fond de boite vissé où l’on peut lire la gravure Oris x Momotaro. Ce qui renforce une collaboration sobre et discrète.

On retrouve à l’intérieur le mouvement Oris 733 automatique (une base Sellita SW 200-1) et ses 38 heures de réserve de marche.

Une très belle association entre Oris et Momotaro, qui respecte l’identité des deux marques, qui ne s’affiche pas de manière ridicule sur le boitier ou le cadran, au sein d’un boitier Sixty-Five que l’on connaît bien et apprécions pour ses jolies finitions et son design. Une pièce déjà disponible au prix de 2000€ sur le site Oris en attendant la ré-ouverture de nos points de vente, et qui offre en ce moment le sac en denim qui va aussi avec. Bon, on va éviter le total look “Canadian suit” avec le jean, la veste en jean, et la montre. Mais si vous assumez…