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CHOPARD L.U.C XPS 1860 officer Le nectar de Fleur(ier)

Publié le 23 décembre 2019 par Nicolas Amsellem

Haute Horlogerie, Horlogerie, Montres Modernes

Vous commencez à être familier avec la maison Chopard. Nous en parlions très récemment avec le beau lancement qu’a constitué Alpine Eagle dans un esprit sportif hérité du passé de la marque dans les années 1980 avec la collection “Saint-Moritz”. Si vous souhaitez faire une petite visite de la manufacture, ça ne fait de mal à personne.

Je profite de ce mois de décembre et des réjouissances de fin d’années approchant pour vous parler d’une pièce Chopard L.U.C qui a tient une place particulière dans mon coeur, pour les symboles qu’elle véhicule, et sa construction évidemment intéressante.

Chopard et les débuts de L.U.C

Cette L.U.C XPS 1860 Officer a été présentée en 2017, en édition limitée à 100 exemplaires.

Une édition limitée qui devait faire référence au doux souvenir d’une pièce L.U.C 1860 apparue lors des premières années de vie de Chopard L.U.C. C’était au milieu des années 1990, Karl Friederich Scheufele et son équipe avaient alors réussi un beau défi : celui de produire leur propre mouvement à Fleurier. Chose faite avec la L.U.C 1860 apparue en 1996 et abritant leur premier calibre de manufacture 1.96.

Cette L.U.C XPS 1860 Officer reprend donc l’esthétique graphique de cette pièce historique pour la marque, qui est en quelque sorte le support des plus de 30 ans de vie de L.U.C, la démonstration d’une identité, d’un savoir-faire propre à Chopard, sérieusement acquis et maitrisé depuis de nombreuses années.

Chopard L.U.C XPS Officer

Le premier contact avec la montre en dit déjà beaucoup. Un diamètre de 40mm, une belle finesse en dessous des 8mm, une boite en or gris, et déjà un cadran en or guilloché qui accroche le regard. Un cadran pluriel satiné sur l’extérieur, rainuré sur sa petite seconde et guilloché en motif d’alvéoles, à la main bien entendu.

Le guillochage et l’espace qu’il occupe est important, car, même si le motif était différent, il caractérisait aussi la L.U.C 1860 originelle.

L’autre symbole qui sa cache derrière cette pièce n’est autre que la ruche et les abeilles. S’il est évident par les alvéoles du cadran, il se fait plus discret à l’intérieur du clapet qui vient protéger et dissimuler le mouvement de la montre. Cette disposition du fond de boite est typique d’une montre d’officier. Ces montres sont historiquement de poche, mais adaptées sur bracelet pour être portées par des officiers, par manque de montres bracelet en temps de guerre. Et le besoin crucial d’obtenir l’information du temps immédiatement.

On retrouve donc la ruche et ses ouvrières gravées à la main à l’intérieur de ce petit boitier protecteur qui s’ouvre en pressant la couronne. Un mouvement dont on ne se lasse pas, et qui permet d’avoir accès au calibre L.U.C 96.01-L, mouvement automatique à micro-rotor délivrant 65 heures de réserve de marche grâce à un double barillet et la technologie “Twin”développée par Chopard. Calibre par ailleurs certifié chronomètre par le COSC.

En prenant sa petite loupe et en observant tranquillement le mouvement battre, on remarque quelques détails qui ne trompent pas, et qui expliquent la qualité de Poinçon de Genève de cette pièce. Les platines et pont en acier voient leurs angles polis, les chanfreins des trous sont polis les têtes de vis sont polies, les rouages doivent être anglés dessus et dessous : toute trace de fabrication doit être effacée, l’art horloger doit s’exprimer.

Tout l’esprit, l’art horloger et les différents corps de métier de Chopard L.U.C sont finalement résumés dans l’image de la ruche et de ses abeilles sur cette L.U.C XPS 1860 Officer. Des êtres qui travaillent sans relâche, et collaborent humblement à réaliser une tâche qu’elles maîtrisent. Et, comme le miel, ou plutôt la gelée royale, qu’elles peuvent transmettre au commun des mortels que nous sommes et qui ne se lassera jamais de contempler cette oeuvre d’art au poignet, qui gardera toujours sa part de mystère.