Jungle Shirt OG-107 Type III Ce vêtement militaire qui traverse les générations

En matière de vêtement comme en horlogerie, les pièces à l’héritage militaire occupent une place bien particulière. Un charisme sorti tout droit de cahiers des charges fonctionnels et de confection sans concession. Des produits faits pour durer, conçus pour faire face aux conditions les plus extrêmes : celles du front. Retour aujourd’hui sur l’une de ces pièces souvent copiée mais rarement égalée.

Voici la sur-chemise tropicale des troupes américaines au Viet-nam : la Jungle shirt OG-107.

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Origines & caractéristiques

L’OG-107 (pour Cotton Sateen Utility Uniform OG-107) fut l’uniforme de toutes les branches des forces armées U.S dès 1952 et ce jusqu’à sa suppression en 1989.

Son nom provient du code couleur “Vert Olive 107” (Olive Green 107) et “Vert Olive 507” (Olive Green 507) de l’US Army, qui sont des nuances de vert foncé. Le OG-107 étant en coton et le OG-507 en polyester-coton, mélange introduit au début des années 1970. Quel que soit le tissu, les deux nuances étaient presque identiques. L‘OG-107 a été remplacé par l’uniforme de Combat (Battle Dress Uniform, BDU) dans les années 1980. Il  fut également utilisé par plusieurs autres pays, notamment ceux ayant reçu de l’aide militaire des États-Unis. On retrouve ainsi le même uniforme porté par les troupes sud-coréennes, taïwanaises, brésiliennes, cubaines et canadiennes.

Toutes les versions de l’OG-107 partagent plusieurs caractéristiques techniques de base. Elles étaient faites d’un coton-satin de 8,5 onces et la chemise pouvait être rentrée ou portée à l’extérieur du pantalon en fonction de la préférence du commandement local.

Si le temps était suffisamment chaud et humide, les troupes pouvaient être autorisées à retrousser les manches et porter la chemise à l’extérieur du pantalon. Cette chemise possède des boutons à l’avant et deux poches plaquées sur la poitrine fermées par un rabat boutonné.

La chemise OG-107 a connu 3 évolutions majeures au cours de ses 37 années de production. Celle qui nous intéresse aujourd’hui est la plus commune, la Type III, produite de 1964 à 1989. Les évolutions notables et pas des moindres, qui ajoutent à mon avis beaucoup plus de personnalité à cette pièce, sont les rabats des poches plaquées poitrine, désormais en pointe, ainsi que l’apparition des boutons et du pli au niveau des manchettes. Des détails qui comptent.

Pourquoi on ne s’en lasse pas ?

Voici un vêtement extrêmement polyvalent qui allie confort et style. Que demander de plus ? Porté et immortalisé au combat comme à l’écran, il a indéniablement rejoint les icônes du vestiaire masculin, au même titre que le caban, le trench coat, la deck jacket ou autre M-43.

Le coton “rip-stop” très résistant utilisé dans sa construction fait que l’on trouve encore aujourd’hui des exemplaires originaux en très bon état et les nombreux détails de sa confection, des poches plaquées à soufflets aux pattes de manche à plis lui confèrent une polyvalence rare.

A l’opposé d’un vêtement militaire moderne que l’on emprunte pour protéger son sweatshirt préféré lors d’une partie de Paintball, faire le choix de porter une pièce née dans les années 50 offre un avantage sartorial indéniable.

La Jungle Shirt OG-107 sera donc tout aussi à son aise sur un t-shirt blanc, portée avec un jean et des sneakers qu’en remplacement de votre veste de costume, jetée sur en ensemble chemise/cravate en sortant du bureau. On la retrouve donc portée aussi bien par les vétérans américains que par les icônes du style japonais. Lorsque je vous parle de polyvalence !

Où trouver la votre ?

Il faut chiner, surtout si on souhaite acquérir un vêtement original et le charme de la patine qui va avec. La bonne nouvelle, si vous êtes à Paris, est qu’il y a quelques belles références en la matière où vous pourrez déjà vous rendre compte de votre taille. Il y a BRUT CLOTHING, rue de Réaumur, Doursoux à Montparnasse qui mélange allègrement pièces d’époque, modernes et reproductions ou encore le Showroom de Gauthier Borsarello : Le Vif, où il faudra vous déplacer.

Il y a ensuite d’autres sites de vente en ligne de référence qui auront également déjà fait pour vous le travail de recherche et proposent des pièces de qualité. Je pense notamment à Saunders Militaria ou Broadway & Sons.

La dernière étape, comme toujours, en prenant soin de d’abord bien faire vos devoirs, sera de vous mettre en chasse sur les bien moins contrôlés Ebay, Leboncoin ou Vinted. C’est là que l’on peut encore avoir de vraies bonnes surprises, surtout lorsque les vendeurs sont de piètres photographes. C’est exactement comme pour les montres en fait…