Rolex Bashing : Pourquoi tant de haine ?

Rolex Bashing : Pourquoi tant de haine ?

Voila un article qui me tient particulièrement à coeur. Je me fais quotidiennement l’apôtre de la manufacture Rolex, en la défendant corps et âme. Non pas que mon esprit soit trop étroit pour ne voir qu’elle, mais que ses détracteurs se perdent trop souvent dans des argumentaires vagues et trop infondés. Certes, quelques points de vue se comprennent et sont tout à fait juste, mais le trop grand nombre des critiques stériles et ignorantes méritent d’être remises à leur place, avec modestie et amour.

Quid du Rolex Bashing.

Contexte : Un diner entre amis chez Philippe.

(Nicolas se sert un verre quand il rencontre une nouvelle personne, Bernard)

Nicolas : Enchanté, Nicolas.

Bernard : Enchanté, rude journée ? Tu bosses dans quoi ?

Nicolas : Rude mais belle journée. Je travaille dans un média, Les Rhabilleurs, qui parle avec amour d’horlogerie, de belles pièces, et de style en général. On vend aussi des montres de collection et des bracelets.

Bernard, surpris et curieux : Quel type de montres vous intéresse ?

Nicolas : De tout, de la Rolex et Omega vintage, en passant par des montres mythiques de plongée ou certaines pièces récentes et originales, comme des MeisterSinger, avec un seule aiguille !

Bernard, offusqué : Moi je déteste Rolex, c’est vraiment une marque de nouveaux riches, la montre que portait Sarkozy sur son Yacht.

Nicolas, les yeux se remplissant de sang : D’accord Bernard. Laisse moi te raconter une histoire.

Aujourd’hui, parler de la marque à la couronne est devenu synonyme de débats sans fin. Parfois, pas de débat, mais quelques mots échangés avec plaisir entre amateurs de belles pièces. Mais dans la majorité des cas, à peine a t-on fini de prononcer le mot Rolex que les flots de paroles explosent.

“Quelle marque de nouveaux riches”, “Quelle marque de m’as-tu vu”, “La montre de Sarkozy”, et j’en passe. Et c’est Rolex qui trinque. Dans certains cas, j’essaye d’argumenter, en toute transparence, et en utilisant ma modeste expérience pour défendre la manufacture. Dans d’autres cas, je préfère me taire car la personne en face de moi refuse d’entendre quoi que ce soit, et en vient même à juger les porteurs de montres Rolex.

Pourquoi tant de haine ?

L’ignorance horlogère, tout d’abord

Dans cette majorité de cas, les personnes qui sont en face de nous n’y connaissent absolument rien. Même pas une once de savoir-faire horloger. Ces mêmes personnes qui pensent qu’il y a une pile dans une Submariner. D’où la première chose que je rétorque en général : “Connais-tu un peu la manufacture Rolex, et les montres qui portent ce nom ?”. Vous vous doutez de la réponse.

Il n’est évidemment pas grave de ne rien connaître en horlogerie. Mais rien n’empêche de s’intéresser, même succinctement, à ce que l’on ne connaît pas. Surtout, ne pas avancer des propos dégradants si l’on ne sait même pas ce qu’est une montre mécanique. Soyons ouvert à l’inconnu ! Se faire le relayeur des gens simple d’esprit, parce que c’est trendy n’est pas un bon moyen de se distinguer. C’est un moyen de passer pour une personne creuse.

Que j’aime à expliquer aux gens ce qu’est une montre mécanique, l’histoire de Rolex, comme d’autres grandes manufacture, de leur transmettre ma passion ! Tout comme j’aime à en apprendre quand ces mêmes personnes me parlent de notions qui m’échappent.

Que faire, que dire alors ?

Deux types de discours sont alors à adopter, dans mon esprit. Il faut évidemment différencier Rolex aujourd’hui, et Rolex hier. Même si les montres d’aujourd’hui ont des positionnements différents et parfois contestables, la qualité n’en reste pas moins grandiose. On ne peut pas reprocher aux gens de ne pas aimer les montres Rolex pour leur formes, leur design. Tous les goûts sont dans la nature. Mais pour le reste, c’est plus délicat.

Il faut commencer par parler des débuts de la manufacture, de ses grands rêves d’étanchéité, de montre qui se veut à la fois élégante et chic. Il faut aussi évoquer les différentes familles qui ont traversé les décennies sans prendre une ride, de l’utilisation de ces montres dans des situations plus ou moins extrêmes. On se doit également de mettre en avant aussi leur fabrication, leurs mouvements et leur fiabilité. 100% In-house. Bien sur, nous n’oublions pas que cette réussite sans nom s’est aussi fondée sur le génie marketing d’Hans Wilsdorf. Cela ne diminue en rien la légitimité de la marque, au contraire. Ça fait partie du jeu.

Rolex hier et aujourd’hui

On ne peut pas non plus nier le fait que Rolex a “surfé” sur la vague de la montre facile à acheter pour celui qui voulait se faire un beau plaisir. Ce pourquoi tout le monde parle de cadeau du “nouveau riche”. Mais justement, ce “nouveau riche” achète ce en quoi la confiance règne en maîtresse, parce qu’il ne s’y connaît pas forcément, et que Rolex semble une valeur sûre.

Par exemple, aujourd’hui, je lis souvent que la Gmt-Master II “Pepsi” est inaccessible chez Rolex. Voilà un des avis que je partage. Payer 35.000€ parce que cette montre “sport” n’existe pas en acier (cela serait une belle surprise de Bâle…), est tout simplement impensable. Ce qui est difficile à croire aussi, c’est que 1000€ séparent une Submariner Date d’une Submariner sans date. On pourrait aussi évoquer la création d’une pénurie d’offre et des listes d’attentes de plusieurs mois pour porter sa Daytona.

Ce qui ne peut qu’encourager à se tourner vers des petites pépites vintage.

Les montres vintage sont parmi les plus collectionnées,  les plus appréciées pour des éléments que j’ai déjà cités dans certains articles, notamment sur la Gmt-Master et la Daytona.

Alors oui, on peut reprocher certaines choses à Rolex. Mais cela ne change pas et ne changera jamais le prestige de cette manufacture mythique qui fait de Rolex ce qu’elle est aujourd’hui. Elle reste encore et toujours la montre de sport par excellence, celle qui dure une vie et vous procure le même plaisir chaque matin.  

Apprenons à nouveau à aimer la Rolex pour ce qu’elle est, loin des idées reçues, pour son intemporalité, sa fiabilité, sa forme et sa fonction. Je ne vous dirais pas qu’il est illégitime de se demander si notre regard n’est pas lui même influencé par cette couronne… Possible.

Encore une fois,  le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point.

 

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