Zeppelin Collection 100 Jahre : Gonflée à l’hélium et aux Fifties

Pouvez-vous imaginer la réaction des gens quand ces grands engins volants gonflables, les zeppelins, traversaient le ciel ? Ils laissaient une ombre gigantesque sur le sol lors de leur envolée, et donnaient une impression de légèreté incomparable.

Zeppelin est une marque créée il y a plus de 100 ans qui rend hommage à Ferdinand Von Zeppelin, créateur du dirigeable de la fin du 19ème siècle. La marque allemande cherche à faire perpétuer la tradition de l’élégance classique à travers ses montres aux prix forts attractifs et très abordables. Elle conçoit ses montres en puisant directement dans l’imaginaire du fameux dirigeable : l’esprit de l’époque est clairement présent, par une bonne lisibilité et des lignes qui ne sont pas sans rappeler les modèles que portaient les pionniers de l’aviation au début du XXème siècle.

Pour la collection 100 Jahre, Zeppelin dévoile des montres chronographes classiques empreintes d’histoire. Un anniversaire célébré à travers un soin particulier apporté  à l’assemblage de certains modèles. Nous vous présentons aujourd’hui, deux pièces faites en l’honneur de cet anniversaire. Deux chronographes au design proche malgré certaines différences de taille et clairement sous la même influence des chronographes de pilote des années 50 à 70…

100 Jahre Zeppelin ED2 Ref : 7674-2

Le premier modèle s’inspire très officiellement des années 50 avec ses poussoirs fins, longs et arrondis, format baignoire si vous préférez… , qui nous rappellent un mélange réussi entre les poussoirs olive ou rectangulaires des montres des années 50. On retrouve également une petite date à six heures qui est la bienvenue.

En fait, on retrouve le design “Bi-Compax” des années 40 et 50, au détail près que le compteur des secondes se trouve à trois heures et nom pas à neuf heures comme il était généralement coutume autrefois. Le Zeppelin fait tourner la tête… et le compteur des minutes du chronographe se trouve du coup positionné à neuf heures justement en reprenant un détail fonctionnel  de cette décennie, qui n’en devient que purement esthétique : je m’explique…

On trouvait autrefois trois marqueurs plus longs au sein du totalisateur des minutes du chronographe indiquant clairement  trois, six et neuf minutes, correspondant à l’augmentation proportionnelle du tarif des télécommunications… Do you remember ?

Le totalisateur des minutes de ce chronographe étant de 60 minutes et non de 30… les marqueurs plus longs apparaissent ici à 5, 10 et 15 minutes… pas exactement la même chose mais il ne tient qu’à nous d’y trouver un sens fonctionnel digne de nos temps modernes… Free est arrivé de toute manière, les communications ne se payent plus à la minute !

La forme des aiguilles, en feuille et cathédrale, pour les puristes de l’aiguille, offrent  un look totalement vintage et influencé par l’aviation ancienne. Ça marche bien !

Au fait, comment fonctionne un Zeppelin ? Des gaz plus légers que l’air se trouvent dans différentes cellules (certains gaz sont plus légers que d’autres) qui sont regroupées au sein de ce grand ballon. Deux Hélices viennent souvent aider le pauvre Zeppelin à se diriger, à manoeuvrer, etc. Pour animer la montre qui lui rend hommage, c’est un quartz Miyota 6S21 qui a été choisi, moteur qui, s’il manquera d’élégance et de finesse pour certains à tout de même le mérite de faire partie de ces moteurs “increvable” donc, sans mauvais jeux de mots… à condition de changer la pile de temps en temps…

La carlingue de l’appareil, quant à elle, a troqué sa structure en aluminium pour un boitier en acier, présentant un diamètre de 42mm, et une étanchéité de 50 mètres, pourvu que le Zeppelin n’ait pas besoin de faire un tour sous la surface de l’eau… On a remarqué un autre détail, très agréable pour l’oeil, la forme arrondie “tambour” de la boîte, et sur les cornes, qui rappelle les courbes arrondies du Zeppelin, et de manière générale un côté industriel, asssez raw…

En rapport avec l’aviation justement, on retrouve au sein du cadran des outils de mesure : une double échelle télémétrique et tachymétrique (pour les curieux : Le chronographe et ses échelles)

100 Jahre Zeppelin Ref : 7680-1

On change de registre, avec un autre modèle, légèrement étoffé, qui présente en plus du chronographe, une alarme. Pour le boitier, rien ne change d’avec sa petite soeur. L’alarme utilise un compteur à six heures afin de régler l’heure difficile du réveil ou l’heure heureuse qui annoncera officiellement le début de l’apéro, et le chronographe utilise un double compteur à neuf heures afin de totaliser jusqu’à douze heures et trente minutes. Une course de longue haleine…

La structure du cadran est sensiblement la même à part le cadran utilisé pour l’alarme. Mais les éléments du cadran s’intègrent selon nous légèrement moins bien avec la forme de la boîte, en comparaison avec l’autre version chronographe dont nous avons parlé avant. Le changement s’opère au niveau des boutons poussoirs, qui font penser à ceux des années 70, ou encore à la très célèbre IWC “Spitfire” . Aviator donc… mais léger anachronisme avec les codes du cadran…

Côté moteur, elle est animée par un mouvement quartz Ronda 5130, encore un mouvement solide qui ne risque pas d’abandonner son propriétaire, un peu plus fiable qu’un Zeppelin… Même à cinquante mètres de profondeur.

On retrouve le style vintage des chronographes avec une échelle tachymétrique et télémétrique qui agrémentent le cadran, qui vient ici en version argentée ou noire.

On doit vous dire qu’il y a un petit détail qui ne nous a pas laissé indifférents. Il y a deux emplacements pour ajuster la pompe, et donc changer de bracelet. Si vous voulez y mettre un bracelet NATO, il sera judicieux d’utiliser l’emplacement le plus à l’extérieur. Si vous préférez cependant y monter un bracelet classique sur des pompes courbes afin que ce dernier soit accolé à la boîte,  l’autre emplacement sera préférable. Une touche fonctionnelle que l’on aime.

Notre avis 

Ces montres s’adressent à ceux qui souhaitent un garde-temps aux allures vintage, un petit hommage aux montres des années 50, mais avec une pointe de modernité, tout cela pour un prix abordable (à partir de 299€). Il ne faut pas s’attendre à des finitions de haute-horlogerie Suisse, comparons ce qui est comparable, mais le rendu est plaisant et les références classiques fonctionnent toujours très bien. La montre reste fiable et solide.

Les dirigeables ont inspiré le milieu de l’horlogerie et de la musique. Oui, on pense forcément à notre quatuor aux cheveux longs et rebelles, Led Zeppelin dont le nom s’inspire du fameux dirigeable LZ 129 Hindenburg. Deux beaux mondes qu’on apprécie combiner lors d’une après-midi au soleil, lunettes teintées sur le nez pour un style chic, rock et vintage, pourquoi pas avec une Zeppelin au poignet ?