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Les montres de footballeurs : C’était mieux avant ?

Les montres de footballeurs : C’était mieux avant ?

Vous vous demandez pourquoi nous avons tenu à faire un article sur les montres des footballeurs ? Et bien simplement parce que leur univers côtoie, parfois, le nôtre. Seulement, l’horlogerie, c’est comme tout, il en faut pour tous les goûts. Nous ferons donc de notre mieux afin de conserver une certaine objectivité…

Voitures, “nanas”, mode et montres. Les footballeurs d’aujourd’hui sont devenus de véritables consommateurs d’horlogerie (souvent différente de nos idéaux , je vous l’accorde). Grosses, voyantes, serties de diamants et montées sur des bracelets en caoutchouc blancs ; discrètes, plus techniques et raffinées pour d’autres. Les professionnels du ballon ne se déplacent plus sans leurs garde-temps et s’arrachent les derniers modèles “tendances”, tandis que les marques horlogères sont de plus en plus nombreuses à investir le terrain pour créer des partenariats souvent “tape à d’oeil” afin de séduire l’as du ballon rond et son supporter… Jusqu’ici, rien de surprenant, mais le manque de subtilité dans les choix de nos sportifs et souvent même des créations associées que proposent les marques nous chagrinent tout de même un peu (beaucoup)Allons voir de plus près.

Certaines marques plébiscitées

Considérées comme les marques préférées des footballeurs, Hublot, Rolex et Audemars Piguet se disputent la première place du podium. Toutes trois ressortent lorsque vous demandez aux joueurs du PSG – Vainqueur (4-2) il y a quelques jours de la coupe de France face à l’Olympique de Marseille – quelles sont les marques qu’ils sollicitent le plus.

Qui dit Hublot dit Paris Saint Germain. Depuis 2014 Hublot a fondé un partenariat avec le célèbre club de football parisien. Un partenariat qui a donné naissance à ? Je vous laisse deviner. Un chronographe Big Bang Unico Bi-retrograde extrêmement “original” aux couleurs du club avec le logo du PSG gravé sur le fond de boîte. Please, guys !

Je ne jetterai cependant pas la pierre à Hublot qui est en partie à l’origine de cette tendance Bling-bling chez nos amis footballeurs, un marché de niche à fort potentiel s’il en est. Bravo Messieurs vous avez été précurseurs.

Si Breitling et son ambassadeur Sir David Bekham s’en sort de manière plus élégante, Pelé et Maradona chez Hublot pas forcément, Tag Heuer et Cristiano Ronaldo non plus, sans parler de Seiko et de Maurice Lacroix en partenaires du Barça, ni même de montres estampillées Neymar Junior.

Toutes ces marques ont pourtant des univers qui ne se ressemblent pas. Une Histoire et certains modèles que nous aimons tous, nul besoin de les citer pour penser à l’émotion que nous procurent encore et toujours une belle Navitimer, une Monza, une Grand Seiko, la fameuse Royal Oak et autres vieilles Submariner dont on ne se lassera certainement jamais.

Pourquoi tant de facilité ?

Pourtant les modèles choisis par, ou dédiés à, ces athlètes sont toujours plus voyants et extravagants les uns que les autres. Pourquoi ?  La question est posée.

Est-ce une fine stratégie émanant des marques,  qui consiste à créer des pièces qui correspondent aux attentes et aux goûts très personnels de ces champions et de leurs fans ? Peut-être…

Serait-ce plutôt un manque de culture horlogère de ces derniers, la faute au microcosme du ballon rond qui prône malheureusement trop souvent une surenchère en terme de signes extérieurs de réussite et des centres de formation intégrés trop tôt ? Ce n’est pas impossible…

Dernière possibilité : s’agirait-il simplement d’un manque de créativité des marques et des designers que ce sport inspire peu ? C’est également fort probable. Lorsque les sommets de la créativité se résument à fabriquer un cadran au couleurs du club et à graver un blason sur le fond de boîte (quand ce n’est pas sur le cadran lui même), je commence personnellement à me poser certaines questions…

Quelques exemples vous permettront de mettre des noms sur nos mots, qui je le rappelle ne restent qu’un constat, un questionnement, et non un jugement : Olivier Giroud, chouchou de ces dames, a lui opté pour une Big Bang de chez Hublot en or rouge dite « Porto Cervo » à la lunette sertie de diamants et au bracelet en caoutchouc blanc… Lionel Messi, lui, a adopté la Royal Oak de chez Audemars Piguet, éditée pour ses 40 ans en exemplaires limités, dont la collection se nomme Leo Messi. AP et son modèle emblématique imaginé par Gerald Genta avaient-ils vraiment besoin de cela ? Je me le demande, même si dans ce cas présent ils ont eu le bon goût de ne pas ruiner le cadran avec la signature du joueur argentin… Merci.

On a malgré tout, trouvé quelques exceptions qui confirment la règle. Certaines de nos stars du ballon préfèrent Rolex, sportive et intemporelle, cette maison horlogère a conquis le coeur de tous les Rhabilleurs(ses) depuis bien longtemps de par sa fiabilité, ses designs et sa robustesse, et non son image. Dans l’univers des bleus, la Cosmograph Daytona est par exemple adoptée par Luis Fernandez et Laurent Blanc, exemple suivi par Jérémy Ménez qui lui a choisi la version “Full Gold” (chassez le naturel, il revient au galop).

Conclusion : les anciens du ballon rond semblent davantage tournés vers la marque couronnée tandis que les plus jeunes, dans leur fougue et leur précipitation, se laisse séduire par des choses plus voyantes… Lorsqu’on dit que la sagesse vient avec l’âge…

Les égéries du ballon rond, récupérées par les marques

L’élite du football professionnel s’est vouée une passion pour les montres qui n’échappent à personne. Ni même aux grandes marques. L’inverse est également vrai, le rayonnement médiatique de ces sportifs en a fait de parfaits ambassadeurs pour bien des marques qui se laissent tenter, même si leur image retravaillée sur papier glacé est souvent loin de celle qui se reflète en dehors des terrains…

David Beckham pour Breitling, Zinedine Zidane pour la Marque de Schaffausen, Lionel Messi au Brasus pour Audemars Piguet et son éternel rival Cristiano Ronaldo pour Tag Heuer ; même le terrain de l’horlogerie les oppose. Bref, la crème du football international réunie dans un palmarès horloger qui fait parler de lui.

Des créations en deçà de nos espérances

J’espère que vous pardonnerez mon esprit critique d’aujourd’hui, il ne se veut en aucun cas méchant. En tant que jeune Rhabilleuse en phase d’apprentissage il est vrai, je suis restée sur ma faim en voyant la plupart des modèles portés par nos footballeurs préférés, comme un manque cruel de substance horlogère, d’humilité et de fonctionnalité.

Nous sommes déçus, oui. Les plus grandes marques horlogères sont sollicitées par les plus grands joueurs de la planète, et vice-versa. De quoi réaliser de “grands” modèles. Il n’en est pourtant rien. N’est pourtant pas si éloigné le temps où l’élégance mécanique d’un chronographe s’invitait sur les terrains de foot et où les créations autour du ballon rond avaient du sens, sous les formes d’une Seamaster Soccer Timer par exemple…

Omega Seamaster Soccer Timer

Notre avis

Loin de moi l’idée de prôner la notion de choc générationnel classique du “c’était mieux avant” mais… : C’était tout de même sacrément mieux avant ! Aller, ayons un peu confiance en l’avenir et en nos sportifs, tout n’est peut-être pas perdu. En tout cas je l’espère et me prend personnellement à rêver à des jours meilleurs où nous arriverons à nouveau à conjuguer vitesse sur le terrain et élégance en dehors, matière horlogère sur les poignets et réalisme devant les cages… Avouez que le Football en général n’en serait que magnifié, non ? 

Une réponse à “Les montres de footballeurs : C’était mieux avant ?”

  1. Tipo dit :

    Les montres de footballeurs… Expulsion !
    Un article très juste et plutôt bien vu.
    Ceci dit, et dieu sait si j’exècre le foot, je pense que cette analyse ne devrait pas s’arrêter à cette seule discipline : que penser de la royal oak lebron james ? Des richard mile Nadal et Bolt ?
    Tout comme n’est-ce pas un beau gâchis que de flanquer le logo des Rolling Stones sur le cadran d’un chronographe El primero (tout grand groupe qu’ils soient)?
    À l’inverse on trouve toujours des exceptions qui confirment la règle mais il est vrai que dans le cas du foot, elle est peut être, comme vous le dites si justement, du côté des sportifs “murs”, ou des retraités du ballon rond qui on pris de la bouteille et acquis le bon goût plus tard dans leur carrière mais pas que.
    Bien sûr il faut que jeunesse se passe, mais autres temps autres mœurs..

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