Seiko Marine Master SBDX001 : Dans la cour des Grands

Seiko Marine Master SBDX001 : Dans la cour des Grands

Gentlemen, l’été est définitivement derrière nous en cette froide matinée d’octobre, c’est officiellement l’heure de célébrer avec élégance le retour des écharpes en cachemire et des gants en agneau.

Je vous l’avais promis lors de notre petit article de mise à jour sur Seiko (ici) il y a quelques semaines, je vous propose donc aujourd’hui d’ensoleiller votre journée en faisant un petit voyage dans le temps. Retournons donc en été pour passer une belle plongeuse à notre poignet, plongeuse qui nous accompagnera avec brio dans toutes nos aventures. Que vous soyez adepte des combinaisons néoprènes et des eaux profondes, ou que vous préfériez déguster un ceviche sans risque sur une plage de Cartagena avec votre chemise en lin porte bonheur, ne vous inquiétez surtout pas : une fois essayée, cette Marine Master ne quittera plus votre poignet !

Pourquoi ? Simplement parce qu’au coeur de la catégorie très convoitée des “Tool watches” (pour les débutants, comprendre “Montres-outils” dont les qualités en milieu professionnel et caractéristiques techniques en font la beauté. De façon concise, aux antipodes de tout Bling-bling bi-ton, coating peu soignés et autres fantaisies purement esthétiques de goût douteux), je vous invite aujourd’hui à faire connaissance avec la reine des plongeuses du soleil levant, la quintessence des Divers japonais et une référence bien connue des amateurs de la manufacture nippone : La Marine Master 300m, référence SBDX001.

Tout d’abord, le soucis du détail apporté à la qualité de fabrication de la boîte est tout simplement impressionnante. Les cinq facettes dont sont composées les cornes, alternent subtilement polissage et brossé 12-6 (vertical), donc une esthétique qui crie la qualité sans renier ni mettre à mal son statut iconique de Tool watch prête à relever n’importe quel défi ! La construction monocoque du boitier est de très belle facture et taillée dans la masse (donc dépourvue de fond vissé), ce qui lui confère une étanchéité optimum. Coté aiguilles la même attention y a été apportée, brossées sur le dessus et polies sur les tranches, elles sont de vraies petites oeuvres d’art à part entière dignes d’être admirées sous tous les angles en fonction des reflets du soleil.

Le verre minéral légèrement bombé (Hardlex, de qualité supérieure) à été choisi pour ses qualités d’absorption des chocs (et sans doute aussi un peu du coût).

La lunette est en acier et recouverte d’une couche de laque d’un très bel effet, comparable esthétiquement à de la céramique, plus résistante aux impacts mais malheureusement pas autant aux rayures. Cette lunette unidirectionnelle se révèle dès qu’on l’actionne… les 120 clicks de cette lunette sans jeu rappellent ceux d’un coffre fort suisse haut de gamme et aideront sans aucun doute votre charmant bambin à gagner le plus doux des sommeils et à faire ses premiers rêves horlogers.

Les indices du cadran noir mat sont appliqués à la main, sertis et remplis de matière photo-luminescente (lumibrite) d’une belle et riche teinte crème qui ne cherche cependant pas à imiter un vieux lume comme le veut la tendance actuelle…

Le dessin du boîtier ainsi que l’essentiel des détails de la montre sont directement hérités de la célèbre 6159-7001 de 1968 qui fut en son temps la première montre de plongée Seiko équipée d’un calibre Grand Seiko à 36,000VPH… notable en effet, et c’est ici que l’héritage devient d’autant plus intéressant. En effet la machine faisant battre le coeur de cette belle plongeuse (et le mien par la même occasion) n’est autre que le calibre 8L35, version non décorée du calibre Grand Seiko 9S55. La décoration en soi n’ayant dans ce cas présent peu d’importance étant donné qu’une tool watch digne de ce nom ne serait de toute manière jamais équipée d’un fond transparent (Cela fragilise considérablement l’ensemble pour un motif purement esthétique, vous l’aurez compris ce n’est pas l’objectif principal du cahier des charges). La finesse et la qualité de ce mouvement de manufacture peuvent néanmoins stimuler le plaisir des yeux à n’importe quel instant lorsque l’on s’attarde à admirer les secondes qui passent… vous constaterez alors une respiration paisible, calme, d’une douceur incomparable qui n’est pas sans rappeler la trotteuse d’un chronographe El Primero. j’insiste sur ce point… je ne m’en lasse pas.

Revenons un instant aux dimensions du boitier dont l’épaisseur (15mm) pourrait effrayer les poignets sensibles. Les 44mm de diamètre annoncé (et vérifié) de cette reine des fonds marins se porte beaucoup plus aisément qu’une Panerai luminor par exemple, pour plusieurs raisons. Non seulement l’épaisseur de la lunette réduit considérablement l’espace dédié au cadran. Ensuite, la couronne (non signée pour respecter les caractéristiques historiques de la 6159) intégrée au boîtier et placée traditionnellement à 4h ne procure aucune gène même lorsque vous cassez votre poignet et portez votre montre peu serrée. Pour finir, le design du boitier en lui-même, dont les lignes replongent vers l’intérieur avant d’épouser votre poignet la rende très confortable. Elle n’en reste pas moins une pièce lourde et imposante si vous êtes un enfant de 8 ans ou l’heureux propriétaire d’une Piaget Altiplano que vous avez adopté dans votre quotidien peu aventureux.

Pour alléger l’ensemble tout en respectant la nature de cette aventurière aux fiers héritages historiques, nous recommandons bien sur une sélection de bracelets G10 (oui, on peut dire NATO aussi, ça à été popularisé et accepté, mais j’aime moins.) Gris amiral ou vert militaire de préférence, n’essayez pas de jouer à James Bond avec des bracelets multicolores, ce serait ne pas respecter sa personnalité… non la Seiko Marine Master n’est pas un énième clone de sub.

Si vous aimez les bracelets en caoutchouc on optera bien entendu pour un bracelet Tropic (“l’imprimé croisillons”) ou Isofrane (“les trous”) vintage de préférence. Si vous êtes un puriste, vous pourrez même vous mettre en quête d’un bracelet “gaufré” Seiko de 1968 et vous respecterez alors le combo original de la 6159.

Vous l’aurez compris et je ne le cache pas, je suis conquis par cette belle japonaise et l’aime encore comme au premier jour après nos longues années de mariage. Une chance pour vous cette Marine Master Référence SBDX001 est disponible en France (sous la marque des 2.000 EUR) depuis peu, après avoir été une exclusivité japonaise pendant près de 15 ans.

Alors allez-y, jetez vous à l’eau, et je n’aurai plus qu’à vous souhaiter de nombreuses années de bonheur.

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