Les Montres : Le choix d’Hervé Borne

Aujourd’hui nous laissons la parole à Hervé Borne*, journaliste spécialisé en horlogerie, qui nous livre son TOP 3 des pièces horlogères croisées au salon Les Montres qui a ouvert ses portes ce matin même. Une sélection marquée sous le signe de la transparence que nous vous laissons découvrir au gré de la plume d’Hervé.

“Les Montres” est une visite incontournable pour chaque amateur de belles pièces, dont moi. Voici mon « Top 3 ».

La mécanique horlogère séduit de plus en plus, le public est de mieux en mieux informé et il se cultive. C’est ainsi qu’à présent, on peut entrer dans le vif du sujet sans pour autant passer pour un « drôle de Geek ».

Une tendance qui ne laisse bien entendu pas de glace les manufactures, dont celles présentes au salon. Chaque stand est donc devenu le théâtre d’une démonstration de savoir-faire. Mais pour certaines maisons, l’exercice est allé encore plus loin en jouant la carte de la transparence.

Un parti pris qui me séduit particulièrement, la montre gagne en légèreté, devient réellement originale et la cerise sur la gâteau : la mécanique s’offre aux regards de tous dans son plus simple appareil.

Un spectacle vivant, le rêve de l’amateur, qui dévoilent l’enchevêtrement de ces innombrables composants qui, les uns associés aux autres, donnent naissance à la montre, égraine le temps qui passe… avec précision. Et si en horlogerie la poésie était également de mise ?

Mon choix s’est don porté, pour toutes ces raisons, sur trois montres dites squelettes…

Hermès

L’Arceau Squelette au boîtier rond inspiré d’un étrier d’acier avec ses anses asymétriques.

Ambassadrice du style maison et de ses « valeurs » équestres, l’Arceau est belle dans toutes ses déclinaisons et dans celle-ci en particulier.

Ici, son mouvement automatique a été squeletté de façon assez classique. La matière disparaît mais les informations restent, sont affichées les heures, minutes et secondes au centre.

Boîtier en acier de 41 mm de diamètre, bracelet en alligator, étanche à 30 mètres : 6 600 €. Déclinée également en or rose : 19 400 €

Vacheron Constantin

La Montre Métiers d’Art La Symbolique des Laques dans sa version hiver baptisée : Hanaki Tsukimi Yukimi.

Ici, c’est un calibre extra-plat, 1, 64 mm d’épaisseur, à remontage manuel, qui est squeletté. Il apparait en partie au centre d’un cadran ouvert, certes, mais surtout laqué selon l’ancestrale technique japonnaise : « maki-e ». De quoi faire naître une « image semée » grâce à de la poussière d’or ou d’argent délicatement saupoudrée sur de la laque encore humide, généralement noire. Superbe ! Du grand art créatif associé au savoir-faire horloger….

Boîtier en or gris de 40 mm de diamètre, bracelet en alligator, étanche à 30 mètres : 91 400 €

Blancpain

Le Carrousel Saphir Volant Une Minute.

Le résultat de la squelettisation est époustouflant. Le calibre à remontage manuel semble littéralement flotter au centre de la montre. En suspension, il affiche les heures et minutes au centre, aux côtés du carrousel qui fait sa rotation sur lui-même en une minute. Une petite seconde d’exception en d’autres termes… Un effet que l’on doit à la dépose du calibre sur une glace saphir.

Une interprétation moderne de l’esprit de la pendule mystérieuse pour lesquelles les aiguilles semblaient libres alors qu’elles étaient fixées sur des plaques de cristal transparent qui tournaient sur elles mêmes entraînant ainsi les aiguilles.

Le truc en plus, la tranche du boîtier est également évidée ce qui permet d’admirer le calibre également de profil…

Boîtier en tantale et or blanc de 43, 5 mm de diamètre, bracelet en alligator, étanche à 30 mètres. 210 000 €.

* Journaliste spécialisé en horlogerie, l’industrie n’a plus de secret pour lui. Grand Reporter pour Montres Magazine, c’est à lui que l’on doit les dossiers horlogers publiés dans le M le magazine du Monde, le JDD, Monsieur…