Tudor Fastrider Black Shield : Test, revue et photos exclusives !

Tout premier test en France, photos by Les Rhabilleurs, mise en scène improvisée et (nous l’espérons) maitrisée, la “revue” (de l’anglais “review”…) que nous vous proposons ici est, il faut l’avouer, une petite fierté ! Nous avons en effet l’honneur et le privilège de vous dévoiler l’une des dernières créations signée TUDOR : la Fastrider Black Shield.

Nos deux “testeurs” (que vous commencez à connaitre maintenant) ont été très clairs lorsque nous leur avons proposé cette lourde tâche que de porter, analyser, apprécier (ou pas) certaines de nos montres préférées : ils voulaient absolument pouvoir un jour avoir entre leurs mains la montre que nous vous présentons aujourd’hui.

“Challenge accepted!” leurs avons nous rétorqué sans sourciller et sans vraiment savoir comment nous allions pouvoir satisfaire leurs désirs…

C’est pourtant chose faite et nous vous proposons de découvrir cette Tudor Fastrider Black Shield en 2 temps : tout d’abord à travers les bons mots d’Alexandre & Lionel (le tutoiement est donc de rigueur) et dans quelques jours à travers nos créations photographiques ainsi qu’une vidéo dont vous pourrez apprécier les prémisses aujourd’hui.

Ready ? Let’s go!

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Le mois de Janvier n’est pas encore terminé qu’un coursier sonne pour nous déposer une nouvelle beauté : la Tudor Fastrider Black Shield. Oui c’est un nom qui en jette mais qui est un peu long ! Nous l’appellerons donc Black Shield ou BS pour gagner du temps si vous le voulez bien.

Lorsque Les Rhabilleurs nous ont proposé de faire des revues de montres, l’une de nos premières demandes (après « on peut les garder ? » bien entendu) a été : « on pourra tester la Black Shield ? ».

Et comme à leur habitude, ils ont assuré.

Donc, sans plus tergiverser, nous allons te parler de l’un de nos coups de cœurs de l’année dernière (enfin surtout Alex), la montre du Dark Knight (voir celle de Bane), la susnommée Tudor Black Shield (ou BS si t’as un peu suivi).

First impressions :

Pour être honnêtes, nous pouvons être très critiques à propos des tendances de design des montres modernes et nous avons souvent  – un peu rapidement nous le concédons – des mots durs à l’égard des créations court-termistes que beaucoup de marques présentent depuis quelques années.

Ce n’est pas toujours justifié et parfois un peu snob (ou plutôt parfois justifié et toujours un peu snob), mais c’est comme ça, nous sommes un peu péremptoires dans nos jugements… Ce qui ne nous empêche pas d’éviter de généraliser et admettre bien volontiers que certaines marques sont bel et bien innovantes.

Mais l’une des choses sur laquelle on a toujours été un peu mitigés, c’est la mode du « blacked out ». Autrement dit : la tendance des montres toutes noires.

Toutes les marques (ou presque) en ont sorti. Des plus cools (Dark Side of the Moon d’Omega) aux marques un peu plus surestimées (B&R par exemple – jugement de valeur un peu rapide, certes, envoyez-nous en une qu’on vérifie ?), en passant par les indépendants un peu fous (Schofield, I see you – vous pouvez aussi nous envoyer une Blacklamp Moonglow, on en prendra bien soin).

Finalement c’est un peu comme les finitions mattes sur les voitures – dans l’absolu c’est cool, mais en vrai c’est très souvent ringard.

Dans la masse des garde-temps « all black », il faut cependant reconnaître qu’il y en a quelques-unes pour lesquelles c’est plus qu’un gimmick. Ou, tout du moins, que le gimmick apporte un supplément d’âme. Et de #badasserie.

C’est le cas concernant la Tudor Black Shield…

Dès qu’on la sort de la boîte, une impression un peu dark en émane, comme si l’on venait d’ouvrir l’arche de l’alliance : un petit courant d’air froid te passe dans le dos, les lumières se mettent à clignoter d’elles-mêmes, iTunes lance Black Sabbath A L’ENVERS.

Et dès que tu la prends en main, tu as l’impression de tenir un trou noir. L’intensité de toutes les lumières faiblit et l’attention est uniquement aspirée sur le boîtier en céramique noire mat. Tu ne remarques même plus le vacillement des bougies installées aux cinq extrémités du pentagramme tracé au sang de poulet sur ton parquet en point de Hongrie.

Oublie Bane, c’est la montre de Baphomet, et c’est absolument génial !

Les détails rouges (elle existe en version or/sable du meilleur goût également) fonctionnent à merveille, et l’on sent tout de suite l’inspiration derrière le design : une certaine collaboration avec Ducati.

Bref, ça sent la testostérone et l’huile de vidange, ça nous fait pousser des ailes de mauvais garçons qui ne déplaisent pas à nos petits cœurs de moteurs. Hum hum…

Le bracelet en caoutchouc est costaud, s’accorde à merveille avec le look du boîtier, et est équipé d’un « safety clasp » plutôt bien conçu. La montre est là, bien là, elle ne bouge pas.

Le bracelet, s’il est mal ajusté (trop serré), peut faire un peu mal. Il suffit alors de le desserrer légèrement et, grâce au caoutchouc, elle ne glisse pas sur le poignet.

Petite remarque : tu te souviens, on avait adoré la Pequignet si présente mais extrêmement légère. Ici, en revanche, la céramique ça change du titane : cette montre pèse un certain poids.

Pour autant, TUDOR l’a joué fine : ils ont créé une montre d’hommes dans une taille raisonnable. Chapeau ! C’est exactement ce qu’il faut, on en a marre des montres gigantesques.

Cadran/aiguilles :

Le cadran est assez large, entièrement noir avec des accents rouges vifs un peu partout : aiguilles des compteurs et trotteuse, index, matière luminescente, et surtout, un petit rehaut sous la lunette fixe (avec échelle tachimétrique gravée) tout autour qui le souligne à merveille.

La date située dans un tout petit guichet rond à quatre heures et demie est assez pratique et non intrusive. Le rendu est réussi mais pas forcément nécessaire (même si nous maintenons qu’il s’agit là de la seule complication véritablement utile).

Et, bien entendu, l’alternance des couleurs jouent beaucoup dans ce petit look un peu méphistophélique que nous lui trouvons. Prince des ténèbres…

Rien de particulier à noter donc : un chronographe 3 compteurs somme toute assez classique mais très réussi (les compteurs en reliefs par exemple) et un choix de textures/couleurs résolument moderne et edgy.

Chacun ses goûts, bien sûr, mais nous on aime. Beaucoup !

Le calibre :

Bien que Tudor soit une marque à part entière qui connaît une très intéressante renaissance depuis quelques années, il faut admettre qu’elle a toujours un point commun avec Rolex : il n’y a pas de fonds transparents sur ses montres.

Du coup, ne t’attends pas à pouvoir regarder une masselotte tourner quand tu t’embêtes au bureau… Ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas te parler du petit cœur qui anime la BS.

Nous avons là un bon mouvement chronographe à remontage automatique avec une réserve de marche d’environ 45H. Le chrono réagit bien, avec des poussoirs robustes (inspirés de l’univers de la moto). Bref, elle fait le job.

Quant à la finition, à en croire la brochure, elle est du même acabit que ce qu’on est en droit d’attendre d’une montre Tudor : un mouvement compact, fonctionnel, loin d’être excentrique.

En somme : un calibre efficace et de bon goût.

Les avis :

Bon, pour le coup, cette montre – même si dans l’absolu il est difficile de la taxer de tape à l’œil (42mm, noire, mate) – sait se faire remarquer.

Pas une journée sans un « c’est quoi cette montre, dis-donc ? ». Elle interpelle, elle étonne, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Nos amis la trouvent jeune, moderne, différente de nos montres habituelles (dois-je te rappeler qu’à la base, ce qui a été produit après 1985 ne nous intéresse pas ?).

Pour le coup, il n’y a pas vraiment de différences entre les filles et les garçons : tout le monde la trouve plutôt cool ou tout du moins vraiment singulière. Et personne ne la trouve de mauvais goût. Banco !

Oui, mais donc ?

Comment conclure une revue aussi dithyrambique ? Pas évident.

Il faut que tu saches qu’un des piliers inébranlable de ces revues, c’est notre totale liberté de dire ce qui nous chante sur la montre que nous testons.

S’il y a quelque chose que nous n’aimons pas : nous pouvons le dire. Et nous ne nous en privons pas.

Parfois nous allons même chercher la petite bête, juste pour ne pas être conciliants. Nous sommes là pour te donner un avis honnête, un peu décalé et transparent sur ce que les marques horlogères veulent bien nous envoyer. Et en vrai c’est très important pour nous, ça : faire le jeu des marques n’est aucunement le but.

Mais là, que faire ?

Parce qu’en vrai, nous avions ENVIE de l’aimer cette montre. Alors on en est presque à nous demander si on a pas fermé les yeux sur certaines choses ? Le poids, c’est tout ?

Et bien non, ce n’est pas complètement tout. Il faut reconnaitre une autre chose à cette montre, qui pourrait lui desservir, mais qui à nos yeux est un énorme atout : le parti-pris.

Merci à The Next Door de nous avoir prêté les vêtements nécessaires à la bonne réalisation de notre Shooting !

Tudor a fait une montre sans compromis. On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut pas vraiment leur faire de vrais reproches. Désolés. Peut-être une simple remarque en guise de fantasme à demi avoué : dites chez Tudor, nous, une version “All Black”, on ne serait vraiment pas contre…

Et pour être complètement transparents, Alex se pose la question d’en faire son premier achat de montre neuve depuis 2005. Et ça c’est pas vraiment anodin (vous êtes sûr je peux pas la garder ? j’en prendrai vachement soin et j’en parlerai à tout le monde, promis !).

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Prix de la montre : 4.020€

Pour plus d’informations techniques sur ce modèle : cliquez-ici

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