Lorier Olympia Series II 

Lorier Olympia Series II  Vintage, compact et bien conçue

Depuis que j’ai commencé à écrire sur les marques micro et indépendantes, j’ai remarqué, et je l’ai toujours souligné, qu’elles font quelque chose d’unique que les grandes marques ne peuvent faire : elles ont le privilège de pouvoir faire ce qu’elles veulent, quand elles le veulent. Elles n’ont pas d’héritage à préserver, ni de tradition à honorer (hormis la tradition horlogère évidemment). Cela les rend agiles et créatives, capables de repousser les limites du design et de valeur d’une manière que les marques historiques, grandes et non-indépendantes ne peuvent le faire ou que rarement. C’est pourquoi une marque comme Lorier existe et peut créer une montre comme l’Olympia Series II.

Lorier Olympia Series II  au poignet

Vintage aujourd’hui, vintage demain

Les marques généralement créent leurs collections autour d’un thème ou d’un type de garde-temps. Qu’il s’agisse de montres de plongée, de montres élégantes, de montres au design avant-gardiste ou de montres d’inspiration vintage. Lorier s’est lancé dans cette dernière catégorie en 2018 et excelle dans ce domaine. Elle a créé une recette parfaite en s’inspirant de modèles emblématiques créés il y a plusieurs décennies, tout en y insufflant sa propre sensibilité en matière de design. Quel que soit le genre de montres qu’elle crée, Lorier est toujours guidée par trois principes fondamentaux : un design vintage (bien sûr), des formats compacts et des prix relativement abordables. Ses collections se situent généralement entre $499 et $750, à l’exception de la série Olympia II, qui coûte $999 (ou 850€, compte tenu du taux de change favorable actuel). Lorier nous propose ainsi des montres soigneusement conçues et bien fabriquées, comme nous allons le voir.

Lorier Olympia Series II boîtier

Trois modèles en un : l’inspiration

Pour chaque modèle que la marque conçoit, celle-ci explique, avec une transparence rafraîchissante, quels modèles l’ont inspirée. Pour l’Olympia Series II, Lorier s’est inspiré des trois chronographes emblématiques suivants : l’Universal Genève Compax réf. 885103/02 du milieu des années 1960, la Rolex Cosmograph Daytona réf. 6241 de 1967 et la Heuer Carrera réf. 2447 des années 1960/70. Trois poids lourds de ce domaine de l’horlogerie et des créations horlogères célèbres qui ont aidé la marque à créer un univers dans lequel concevoir les séries Olympia I et II. Je n’ai pas eu l’occasion de tester la première génération, mais je sais que la deuxième a la même âme, mais avec des proportions, des dimensions et un design plus raffinés. Ce n’est bien sûr que mon opinion, mais quand je vois l’Olympia Series II, je vois un modèle qui aurait pu être conçu à la même époque que les autres, mais qui est unique à mes yeux. C’est un peu la magie du vintage bien fait. 

Lorier Olympia Series II inspirations

Design, design, design

En plus de puiser dans le passé pour créer des montres pour aujourd’hui, Lorier a également créé son propre langage stylistique que l’on retrouve dans toutes ses collections. Dans la Olympia II, on retrouve des traits de design similaires à ceux que l’on a pu voir dans les modèles Astra et Neptune, par exemple le boîtier de forme classique mais allongé composé de cornes fines et pointues, un boîtier central légèrement incurvé et un fond bombé. Il s’agit donc bien de proportions classiques mais raffinées et d’un boîtier qui possède une certaine qualité intemporelle. La star avec l’Olympia en termes d’apparence extérieure est sans conteste sa lunette fixe multifacette entièrement polie, qui se détache fièrement du boîtier central et constitue un élément de flexion qui montre à quel point un garde-temps à ce prix peut être bien fini. Vue de côté, la lunette donne au boîtier un aspect haut mais robuste et relativement équilibré complémenté par le verre hésalite bombé.

Le cadran n’est pas moins spécial. Des aiguilles de style Dauphine étroites et ultra nettes, entièrement polies et dotées de matière luminescente, qui semblent si fines qu’elles pourraient couper quelqu’un qui ne ferait pas attention, aux index facettés et polis effet miroir qui dominent le cadran blanc argenté, en passant par les sous-cadrans encastrés avec des canaux concentriques profondément rainurés qui ajoutent un peu plus de profondeur. Les aiguilles principales étant luminescentes, les incréments d’une heure (ou de cinq minutes) tracés sur la minuterie bleu pâle en forme de petit rectangle le sont également, ce qui rend l’Olympia Series II très lisible pour les activités nocturnes. Lorier a de plus ajouté quelques touches de couleur sur la minuterie, sur le compteur 30 minutes situé à 9 heures, sur l’aiguille du chronographe, dans le nom du modèle imprimé au-dessus du pignon et sur un petit triangle inversé à 12 heures indiquant le point de départ du chronographe.

Il y a donc beaucoup à voir et à apprécier, et je trouve que le cadran et le boîtier s’harmonisent parfaitement d’un point de vue visuel. 

La cerise sur le boîtier

Quelle que soit l’apparence de la Lorier Olympia Series II et quelle que soit votre opinion sur son design, ce que la plupart des amateurs de montres veulent savoir est comment elle se porte au poignet. Les chronographes mécaniques sont connus pour être volumineux, et je dois admettre qu’ils le sont généralement. Mais la Lorier se porte très bien sur mon poignet de 16,5 cm grâce aux dimensions suivantes : 39 mm de diamètre, 46 mm de corne à corne et 13,8 mm d’épaisseur. Cette dernière dimension est relativement bonne compte tenu du mouvement chronographe automatique à l’intérieur, le calibre TMI (Seiko) NE88 (4 Hz/45 heures de réserve de marche) avec embrayage vertical et roue à colonnes. Le NE88 dispose d’un sous-cadran des secondes à trois heures, d’un compteur 30 minutes à neuf heures et d’un totalisateur 12 heures à six heures. En d’autres termes, c’est un chronographe complet, et c’est plutôt cool qu’il rentre dans un boîtier de 13,8 mm d’épaisseur. 

Lorier Olympia Series II au poignet

Avec une largeur de cornes universelle de 20 mm et des cornes percées, l’Olympia Series II se porte bien et s’accorde à merveille avec de nombreux bracelets, y compris le bracelet en acier fourni à maillons plats. Ce dernier est doté de maillons vissés et d’un fermoir déployant à double poussoir avec six trous de micro-réglages. Il est « old school », mais fin et court ce que j’apprécie grandement. Comme nous le savons, le cristal est un morceau d’hésalite bombé qui ajoute beaucoup de caractère vintage à la montre, en plus d’être plus résistant aux chocs que le saphir. Par contre, il se raye plus facilement que ce dernier, mais les rayures peuvent être éliminées à l’aide de Polywatch fourni par la marque. L’insert étroit de la lunette est également en hésalite, ce qui est à mon avis une touche agréable. La peinture luminescente est du type BGW9 qui est généreusement appliquée sur les aiguilles et les index, et nous bénéficions d’une étanchéité correcte de 50 mètres. 

Lorier Olympia Series II luminosité de nuit

Conclusion 

Nous pouvons peut-être convenir, à la conclusion de cet article, que la Lorier Olympia Series II est effectivement vintage, compacte et bien conçue. Compte tenu du mouvement à l’intérieur, de l’excellente finition et du design équilibré, je dirais que $999/850 € est un prix raisonnable pour acquérir cette machine horlogère. La bonne nouvelle, c’est que, pour une fois, ce modèle est disponible à l’achat immédiat sur le site internet de la marque, ce qui est rare car les modèles Lorier ont tendance à se vendre rapidement. Je ne sais pas combien ils en ont fabriqué, mais si vous appréciez son design et ses spécifications, je vous conseille d’agir rapidement. (Lorier a également tendance à réapprovisionner régulièrement ses stocks).

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