G-Shock DW-5000R-1A Le retour de la légende digitale

G-Shock DW-5000R-1A Le retour de la légende digitale

Nous adorons les grands retours ! Qu’il s’agisse d’une star de cinéma, d’une voiture emblématique redessinée pour les passionnés du XXIe siècle (on pense notamment à la Renault 5) ou, dans le cas de notre obsession pour les montres, d’un modèle emblématique qui a contribué à une partie de l’histoire de notre petit monde horloger. Tout comme la Submariner est le symbole du développement de l’exploration sous-marine des années 1950 et la Speedmaster celui de l’exploration spatiale et de l’alunissage, G-Shock est la gamme de montres que nous associons le plus à des garde-temps numériques robustes et parfois fantaisistes. Adaptée à toutes les activités et à tous les publics, G-SHOCK a récemment réédité le modèle qui a tout déclenché : la DW-5000R-1A.

Un re-retour bref dans le passé 

Dans ma récente revue des G-SHOCK Fine Metallic, j’avais déjà abordé, bien que de manière succincte, l’histoire de la G-Shock. Nicolas avait quant à lui proposé une analyse encore plus approfondie de la genèse de cette icône dans sa vidéo datant de 2022. Nous savons donc d’où vient la première G-SHOCK et ce qui la rend si spéciale. Mais avant de nous intéresser de plus près à la DW-5000R-1A, nous pouvons souligner l’importance de cette nouvelle version. Cela fait plus de 40 ans que Casio a lancé la DW-5000C et les fans de G-Shock réclamaient le retour de cette icône, mais dans une version modernisée. Et c’est là que réside tout l’intérêt de cette nouvelle version : il ne s’agit pas d’une simple reproduction à l’identique de l’original, mais d’une mise à jour. Visuellement, elles sont quasiment identiques, mais techniquement, elles sont légèrement différentes, comme nous allons le voir.

Un design qui traverse les générations

C’est une bonne chose que G-SHOCK ait décidé de préserver le caractère visuel unique et fortement codifié de la G-Shock originale, car c’est l’une des versions les plus classiques et peut-être la plus facile à porter. Car au cours des quatre dernières décennies, il y a eu une multitude de G-SHOCK de toutes formes et toutes les couleurs, dont beaucoup sont dotées d’une esthétique plus extrême qui les rendent un peu plus difficiles à porter au quotidien. C’est du moins mon avis. Et donc l’une des caractéristiques principales de la DW-5000R-1A était son boîtier carré en résine, que les amateurs nomment « Square G-SHOCK » lorsqu’ils parlent de cette famille de montres digitales (contrairement aux « Casioak » qui sont octogonales et équipées d’aiguilles). Le modèle original de 1983 était carré et noir, tout comme celui-ci, créant ainsi une continuité visuelle qui contribue à maintenir le statut emblématique de la DW-5000C.

Visuellement, les DW-5000R-1A et DW-5000C sont donc des jumelles parfaites. Le boîtier noir en résine nervuré et anguleux renferme un petit écran LCD encadré par une section décoré d’un motif imitant des briques et une bande noire, toutes deux en forme d’octogones oblongs formant des pistes sur lesquelles sont imprimés une multitude de mots indiquant son étanchéité et la fonction attribuée à chacun des quatre petits poussoirs métalliques. Le tout est encadré par ce que l’on pourrait décrire comme étant une lunette fixe décorée des mots « Protection » et « G-SHOCK » (mais plutôt un mur surélevé), faite de raisin et faisant donc partie du boîtier extérieur fait du même matériau qui constitue le point visuel le plus marquant des DW-5000R-1A et DW-5000C et qui se prolonge sur le bracelet également fait en résine. Les deux modèles sont en fait si similaires que le bracelet du nouveau modèle reproduit parfaitement l’emplacement des petites alvéoles de l’ancien !

Une technologie déjà excellente, encore améliorée

À la base, la G-SHOCK DW-5000R-1A est peut-être la montre la plus robuste jamais conçue, ou tout au moins la montre ultra-résistante la plus abordable. À l’intérieur du boîtier multicouche et du système de protection, on trouve le module Casio 3576, qui est aussi basique que celui de l’original de 1983. Ses fonctions sont remarquablement réduites par rapport aux G-SHOCK modernes, puisqu’il n’en compte que quatre : heure, alarme, alarme unique, chronomètre et compte à rebours. L’écran est équipé d’une lumière LED blanche située à gauche pour voir l’heure la nuit, et d’une fonction de lumière clignotante lorsque l’alarme se déclenche. Le module est logé dans un boîtier en acier inoxydable lui-même enveloppé dans un boîtier en bio-résine auquel il est relié par des éléments amortisseurs synthétiques, la bio-résine étant nouvelle par rapport à l’original car plus écologique. Il est complété par un bracelet en bio-résine également.

En termes de dimensions, la DW-5000R-1A est légèrement plus grande que l’originale, avec un diamètre de 42,3 mm contre 41,6 mm pour la DW-5000C, un corne-à-corne de 48, 9 mm et une épaisseur de 13, 1 mm. Le fond de boîte est vissé, l’étanchéité est garantie jusqu’à 200 mètres et le cadran est protégé par un verre minéral plat et une lunette fixe qui le protège des chocs frontaux. Il ne fait aucun doute que le nouveau modèle, tout comme l’ancien, est une pièce d’horlogerie solide qui impose sa présence au poignet.

Conclusion 

Ce qui est intéressant lorsque l’on étudie la reproduction d’une montre ancienne aujourd’hui, c’est de comparer non seulement leurs spécifications, mais aussi les prix auxquels les deux modèles étaient et sont vendus. D’après ce que j’ai pu glaner sur internet, la G-Shock DW-5000C originale se vendait au prix de ¥11 400 en 1983, soit environ 60€. La nouvelle DW-5000R-1A est vendue au prix de 199€, ce qui est beaucoup plus cher que l’original, mais aussi relativement bon marché par rapport à ce que proposent aujourd’hui les marques horlogères en matière de montres numériques ultra-robustes. Ajoutez à cela le cachet et l’importance historique de la G-Shock DW-5000R-1A, et vous obtenez un produit tout à fait exceptionnel.

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