Straum Jan Mayen Glacier White  Une deuxième collection qui va dans le bons sens

Straum Jan Mayen Glacier White  Une deuxième collection qui va dans le bons sens

Je suis très heureux d’écrire cet article aujourd’hui, trois ans après avoir vous avoir présenté Straum, à vous amateurs et collectionneurs de montres accomplis. Je suis content parce que cela veut dire que la marque est toujours là (ce qui n’est pas toujours évident) et parce que leur deuxième collection, la Jan Mayen, est vraiment unique et une belle mise à jour de la première. Ça n’est pas facile de faire un deuxième opus après un premier qui a bien marché, et parfois hélas, ça se passe moins bien. Mais aujourd’hui, j’ai une bonne nouvelle à partager car la marque norvégienne est en fait en train de gravir les sommets !

Jan Mayen : un lieu et une montre

Souvent, quand une marque décide de créer et de nommer un modèle d’après un endroit qui existe vraiment, comme un plan d’eau, des montagnes ou des forêts, la montre a l’air un peu gadget. C’est comme si la marque avait fait un peu trop de forcing pour qu’une montre nous fasse penser à un endroit qui ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde, ou comme si elle avait trop cherché à inventer une histoire autour d’un design qui n’en avait pas besoin. Parce que si un design est bon alors il n’est pas nécessaire de le justifier (c’est d’ailleurs ce que je pense de beaucoup d’art moderne et contemporain). Mais dans de rares cas, le lien entre le lieu et la montre est évident. On nous présente, par exemple, un garde-temps qui représente une île volcanique déserte et inhospitalière, et en regardant le cadran, je la vois. Et c’est ce que je vois quand je regarde la Straum Jan Mayen Glacier White.

Comme on le sait, Straum est une marque norvégienne et sa première collection, Opphav, était déjà liée à des paysages particuliers de son pays d’origine. La collection Jan Mayen tire son nom de l’île de Jan Mayen, au large des côtes norvégiennes, dans l’océan Arctique. Une île volcanique froide et hostile, faite de pics montagneux, de volcans bien sûr, et de plaines. On se croirait dans un film d’action où j’imagine un jeune Sylvester Stallone s’échappant d’un laboratoire secret dans un spectacle d’explosions et d’objets volants. Euh… et ce qui est cool chez les fondateurs de Straum, c’est qu’ils ont exploré Jan Mayen à plusieurs reprises, ont testé eux-mêmes leurs montres sur place et ont trouvé une inspiration supplémentaire pour en créer d’autres versions. Au moment où j’écris ces lignes, il existe dix versions de la Jan Mayen.

Conçue comme une montre d’exploration moderne 

D’habitude, je m’extasie sur le look d’une montre avant de parler de ses spécificités techniques, mais aujourd’hui, je vais faire l’inverse. Pourquoi ? Parce que la Jan Mayen a été conçue pour vraiment explorer le monde et qu’elle a deux petits trucs en plus qu’on voit rarement chez les jeunes marques indépendantes, et même chez les grands noms de l’horlogerie. Bon, parlons d’abord de ces deux derniers : un fermoir papillon à double poussoir avec un système de micro-ajustement et des adaptateurs de bracelet. Le fermoir peut être ajusté de 4 mm grâce à deux boutons supplémentaires, une opération qui peut être effectuée sans retirer la montre du poignet. Les adaptateurs (comme sur les modèles récents Serica) permettent de combiner la Jan Mayen avec n’importe quel bracelet qui a une largeur de 20 mm. Je trouve ces deux systèmes intelligents et bien conçus. 

Mais ils doivent être achetés séparément, ce qui peut être un avantage ou un inconvénient selon votre point de vue. Pour info, le fermoir coûte 120€ et les adaptateurs de bracelet 100€. De plus, la Jan Mayen est vraiment faite pour l’exploration, car elle est étanche jusqu’à 100 mètres, dotée d’un verre saphir à double dôme (avec traitement antireflet intérieur), une bonne dose de peinture luminescente BGW9 sur les aiguilles et les index, et un calibre soigné La Joux-Perret G101 (4 Hz/68 heures de réserve de marche) réglé dans quatre positions et avec une variation quotidienne annoncée de +/- 7 secondes. Straum a aussi choisi d’équiper son bracelet en acier inoxydable de goupilles et de colliers, connus pour être plus fiables que des visses, et propose des maillons plus petits pour un ajustement parfait. Vous êtes donc fin prêt pour votre croisière dans l’Arctique ! 

Conçu avec authenticité et une touche d’extravagance

La Straum Jan Mayen Glacier White me fait donc penser à un endroit réel sur Terre, même si je ne suis jamais allé sur cette île volcanique et inhospitalière. Je pense que ceci est le pouvoir d’un bon design, auquel il faut bien sûr ajouter un contexte. Parmi les dix versions de la Jan Mayen, j’ai été ravi de tester la Glacier White, car c’est le modèle qui représente le mieux – qui me fait penser et qui ressemble le plus – à ce dont il tire son nom. Plus précisément : la surface glaciaire balayée par le vent du volcan Beerenberg sur l’île de Jan Mayen. Quand je regarde le cadran, je vois vraiment le vent emporter de minuscules particules de neige gelée, et je suis fasciné par le réalisme de l’effet. J’ai rarement vu un cadran de montre représenter aussi fidèlement un phénomène naturel. 

Le reste du cadran, et de la montre en général, me fascine tout autant. J’adore par exemple la finition gris acier des aiguilles et des index appliqués, qui les rend faciles à lire et ajoute une touche unique, presque industrielle au cadran. Les index ne sont pas en fait appliqués, mais fixés à un disque invisible qui flotte au-dessus du cadran, tandis que la minuterie est imprimée sur ce dernier. Le boîtier a un profil musclé avec un design de bracelet intégré (mais qui est pratique car on peut le retirer), et le caractère explorateur de la Jan Mayen est souligné par les chanfreins polis du boîtier et de la lunette, ainsi que par la partie supérieure avec un brossé radiale de cette dernière et une couronne un peu trapue. En d’autres termes, le cadran unique et magnifique est entouré d’un boîtier tout aussi unique et magnifique. 

Entre autre, ses dimensions aussi contribuent à donner à la Jan Mayen une présence unique sur le poignet: un diamètre de 38.7 mm, une longueur de 45.7 mm, et une épaisseur de 11.5 mm.

Conclusion 

D’après notre expérience collective en tant que passionnés et collectionneurs de montres, nous savons bien que tout modèle qui sort du lot du point de vue du design et qui est fabriqué avec des matériaux de qualité coûte généralement plus cher que la moyenne. C’est également le cas ici. Pour acquérir une Straum Jan Mayen, il vous faudra débourser 1 600€ plus 220€ pour le fermoir amélioré et les adaptateurs de bracelet. Soit un total de 1 820€ pour le kit complet. Mais est-ce vraiment beaucoup pour ce que vous obtenez ? Bien sûr, il faudrait être à ma place et avoir eu l’occasion de manipuler une Jan Mayen pour constater qu’elle est aussi bien fabriquée qu’elle est séduisante.

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