Maen Skymaster 38 MKIII.MCT M6.2.1 Une pionnière dans l’horlogerie indépendante
Il y a deux ans et demi, j’ai écrit un article introductif sur la marque suédoise Maen. Depuis, elle continue de créer de très bonnes montres offrant un excellent rapport qualité-prix, certains des meilleurs rapports qualité-prix qui existent en fait sur le marché de l’horlogerie indépendante aujourd’hui. Nous allons donc jeter un coup d’œil à la troisième génération de sa collection la plus ambitieuse, la Skymaster, qui, je crois, a été l’un des premiers chronographes mécaniques sortis par une marque micro/indépendante telles que nous les connaissons depuis le milieu des années 2010. Hier comme aujourd’hui, la Skymaster constitue une excellente option pour ce type de montre

Ce que représente la Maen Skymaster
Les chronographes mécaniques ne sont pas nouveaux dans le monde de l’horlogerie, bien sûr. Mais ils sont de plus en plus fréquents dans les catalogues des marques micro/indépendantes, comme nous l’avons vu récemment avec la Oak & Oscar Atwood. Mais les choses étaient radicalement différentes il y a seulement quatre ans, car il était presque impossible pour une jeune marque horlogère d’oser fabriquer des chronographes mécaniques en raison des coûts d’achat et d’entretien plus élevés de ces mouvements dû à leur nature bien plus complexe qu’un calibre à trois aiguilles. À ma connaissance, Maen fut la première, ou du moins l’une des premières marques à proposer des chronographes mécaniques dignes de ce nom, puisqu’elle sortait la première génération Skymaster en 2021. Depuis, la marque suédoise n’a cessé d’améliorer le design et la qualité de la Skymaster et la propose aujourd’hui en deux séries et de multiples variantes pour chacune d’entre elles.

Aperçu de la troisième GÉnÉRaTION
Comme nous venons de l’apprendre, la Skymaster MKIII se décline en deux séries et plusieurs couleurs de cadran, pour un total de huit variantes. Bien qu’elles diffèrent par leur apparence, ce sont les mêmes montres sur le plan mécanique. Il y a donc la collection MKIII.MCR dont les caractéristiques principales sont des cadrans plats, des aiguilles en forme de bâton et des lunettes bidirectionnelles avec des échelles GMT de 12 heures. Et la collection MKIII.MCT dont les caractéristiques principales sont les sous-registres encastrés, les aiguilles Dauphine et les lunettes fixes décorées d’échelles tachymétriques. J’ai choisi d’examiner la MKIII.MCT M6.2.1 parce qu’elle présente une configuration Panda inversée sympathique et parce que j’ai trouvé que la juxtaposition du cadran noir et de la lunette PVD, ça en jette. J’ai également reçu le bracelet de style Jubilé qui rehausse l’aspect général de la Skymaster bien que son design ne soit pas original.

Un langage de conception qui est maintenant typique de Maen
C’est peut-être juste moi, mais je crois que c’est bon signe quand on peut regarder une montre et savoir en un instant de quelle marque elle provient. Qu’il s’agisse de Rolex ou de Maen. Au fil des ans, la marque suédoise a développé un langage de conception unique que l’on retrouve dans l’ensemble de son catalogue, mais pas de la façon dont vous pourriez le penser. D’une part, ses modèles sportifs et urbains partagent des caractéristiques de conception communes comme les aiguilles Dauphines et des cadrans stratifiés. Ses modèles élégants ont des boîtiers rectangulaires et des aiguilles plates. D’autre part, tous les modèles Maen ont une esthétique générale qui oscille entre le classique et le moderne, dont des choses que nous avons déjà vues et d’autres pas encore. C’est un mélange de plusieurs idées et c’est unique à Maen. J’espère que ce qui suit apportera un peu de clarté à mon propos.

Entrons donc dans le vif du sujet. La Maen Skymaster 38 MKIII.MCT M6.2.1 est un mélange singulier d’horlogerie élégante de tous les jours et de montres-outils rigoureuses. Par exemple, la combinaison des aiguilles Dauphines polies avec les index appliqués et polis en forme de contrefort lui donne un air plus qu’approprié pour la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes. Alors que l’échelle tachymétrique revêtue de PVD rappelle davantage les chronographes professionnels fabriqués, par exemple, par Sinn pour les pilotes d’avions de chasse. Et encore une fois, la disposition simple et directe des sous-registres me rappelle l’Omega Speedmaster Moonwatch, donc quelque chose que les astronautes porteraient en se promenant sur la surface de la Lune. Ensuite, nous trouvons une minuterie encastrée et texturée qui semble provenir directement d’une Universal Genève d’époque. Vous voyez ce que je veux dire ? Le boîtier est lui aussi un mélange de choses ma foi intéressantes.



Un format qui défie les stéréotypes
De manière générale, les chronographes mécaniques sont des machines imposantes, qu’ils proviennent de Rolex, Omega ou de Zenith ou de l’une des demi-millions de marques micro/indépendantes. Mais comme c’était le cas avec la Oak & Oscar, la Maen Skymaster MKIII se porte incroyablement bien grâce aux dimensions suivantes : 38 mm de diamètre, 47 mm d’une corne à l’autre, 13,4 mm d’épaisseur et 20 mm en entrecorne. Une épaisseur de 13,4 mm, c’est vraiment bien pour un chronographe, même pour un chronographe à remontage manuel comme la Maen. Sur mon poignet de 16,5 cm, la MKIII est confortable tout en commandant une bonne présence au poignet, ce qui est rendu possible par le profil allongé du boîtier et l’alternance vraiment agréable de surfaces brossées et polies, ainsi que les transitions harmonieuses entre les deux. Plus précisément, les sections supérieures du boîtier et les sections extérieures des cornes sont entièrement polies, ce qui accentue la nature allongée de son profil.

De la mécanique à la hauteur du design
Si vous êtes séduit par le design de la Skymaster MKIII , vous voudrez peut-être savoir de quoi elle est faite. En commençant par le mouvement, un Top Grade Sellita SW510Mb, un mouvement chronographe à remontage manuel qui tourne à 4 Hz et dispose d’une réserve de marche de 63 heures. Il s’agit en effet d’un mouvement digne de ce nom, avec un sous-registre des secondes courantes à neuf heures, un totalisateur de 30 minutes à trois heures et un totalisateur de 12 heures à six heures. Le verre est un saphir bombé qui est plat mais qui se tient bien au-dessus de la lunette fixe, et saphir est également utilisé pour le fond transparent du boîtier qui se visse et qui, avec une couronne à poussoir et des poussoirs de chronographe classiques, offre une étanchéité plus que décente de 100 mètres. Enfin, Maen a mis de la matière luminescente sur les aiguilles et des petits points imprimés sur la piste des minutes encastrée.

Conclusion
Le monde des marques micro/indépendantes est vaste, et bien que globalement on y trouve beaucoup de diversité en matière de design, le plus souvent, les marques qui existent dans ce segment se concentrent sur les montres de terrain, les plongeuses et les GMT, mais rarement sur les chronographes et les montres habillées. En tout cas, on trouve rarement des chronographes mécaniques complets comme la Maen Skymaster MKIII.MCT M6.2.1. Et ce modèle ne se contente pas d’avoir un bon calibre puisqu’il possède une esthétique unique et qu’elle est également bien fabriquée. Pour l’acquérir, vous devrez donc débourser 2099€ (TVA comprise), comme présenté ici sur le bracelet en métal. Pas mal, non ?
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