SEIKO KING SEIKO POP IVY LEAGUE Trois nouveautés inspirées du style Ivy League, au Japon

Si j’ai pour cette nouvelle vidéo mis ma plus belle cravate club et mes plus beaux penny loafers, c’est pour faire un clin d’œil au style “preppy” pour des nouvelles montres Seiko King Seiko très inspirées d’une époque Ivy League japonaise dans leurs proportions et leurs tonalités. Aujourd’hui, présentation des trois Seiko King Seiko Pop Ivy League.

Qu’est-ce que le style Ivy League au Japon ?

Le mot japonais « Ametora » résume bien l’arrivée du style Ivy League américain au Japon. Il est la contraction des mots « American Traditional ». Une arrivée progressive au début des années 1960, qui sera adoptée avec difficulté par la société japonaise, assimilant les porteurs de chemises à cols boutonnés à des criminels et conduisant à quelques tensions, à Tokyo notamment. Progressivement, ce style va être adopté grâce à certaines marques et certains acteurs japonais dans le prêt-à-porter notamment.

Et notre King Seiko dans tout ça ?

Les premières Seiko King Seiko font leur apparition en 1961, et seront produites jusque 1975. Elles représentent alors la grande horlogerie japonaise, à l’instar de Grand Seiko, pour des montres qui apparaissent en 1960.

Leur principale différence ? Des sites de production “rivaux” qui fabriquaient et fabriquent toujours les pièces, sous un nom différent, qui finissaient ensuite par être vendues par la Seiko Watch Corporation. Deux pièces du même puzzle dont l’origine remonte à la séparation en deux usines de l’originelle Seikosha (Daini Seikosha et Suwa Seikosha) pour distinguer la production de réveils et d’horloge de celle des montres bracelets. C’est Daini Seikosha qui a fait naître King Seiko.

Une histoire passionnante au sein du groupe Seiko qui marquera finalement une grande dynamique et une “rivalité saine” entre les deux entités de la même famille.

Quand en 1988 Seiko doit prendre un tournant “luxe” la marque décide de remettre en avant Grand Seiko. Tristesse pour King Seiko qui ne reverra jamais vraiment le jour. On pense tout de même à une édition limitée présentée en 2000, la King Seiko SCVN001. En 2021 également, nous pouvions voir une autre édition limitée j’ai nommé la Seiko SJE083, pour célébrer le 140e anniversaire de la marque.

Jusque-là, donc, des ré-édition limitées. King Seiko nous manquait !

En 2022, Seiko a présenté cinq montres King Seiko de série, au même boitier inspiré de la deuxième génération de King Seiko qui se déploiera de l’année 1964 jusqu’à l’année 1968. Les nouvelles Seiko King Seiko “de série” s’inspirent du modèle de 1965, faisant partie de la deuxième génération de King Seiko.

Cette année, Seiko présente trois nouvelles Seiko King Seiko “Pop Ivy League”.

Comme il est coutume, il faut évoquer une “grammaire du design” à mon avis, même quand on parle de King Seiko. Un boitier anguleux, qui fait référence à une évolution du modèle dans la seconde génération référence 44KS. La grande différence par rapport aux générations précédentes que l’on retrouve avec plaisir aujourd’hui se rapporte à des cornes généreuses, larges, facettées qui présentent des angles nets et de larges surfaces planes, aux finitions miroir et brossées. Bonne nouvelle, le diamètre est désormais affiché à 36,1 mm, contrairement aux 37 mm de la version de 2022. Seiko respecte ici largement ce premier langage King Seiko.

L’autre point de design qui surprend aussi lorsque l’on porte pour la première fois un regard sur les King Seiko des années 1960 se rapporte à un double index à midi qui reçoit une texture particulière, que l’on retrouvait sur les nouvelles King Seiko de 2022 et aujourd’hui. Le reste du cadran est aussi beau, avec ses index facettés et polis/brossés, larges aiguilles des heures et des minutes facettées également, presque coupantes. Grande nouveauté ici, de la matière luminescente Lumibrite sur les aiguilles.

Les cadrans colorés de ces trois nouvelles créations sont inspirés du style Ivy League. Un premier cadran bleu de saxe, qui fait indéniablement penser à la teinte des chemises en tissu oxford du style preppy, et qui présente par rapport aux deux autres couleurs une aiguille centrale argentée et Lumibrite blanc sur les aiguilles des heures et minutes. On trouve pour les deux autres cadrans une couleur Ivy green, pour une référence aux cravates, et une couleur pourpre pour les polo de rugby. Ces deux dernières occurrences présentent une aiguille centrale dorée, et du Lumibrite patiné. Et si l’on peut lire à six heures “Automatic 3 days”, ça n’est pas un hasard.

Ces trois nouveautés sont dotées du calibre mécanique 6R51. Un nouveau mouvement automatique de 2024, qui n’est autre qu’une nouvelle version du calibre 6R55, toutefois ici sans fenêtre de date. Le bon côté de ce calibre, c’est une réserve de marche de 72 heures soit environ 3 jours.

Dernier point, et pas moins important, le bracelet. En acier, il fait écho aux jeux de lumière du boitier, avec les maillons extérieurs biseautés. À l’origine, les montres étaient présentées sur bracelet en cuir noir. Ici, l’acier offre un côté sportif qui se marie bien avec la montre. Pas de craintes pour ceux qui ont du mal avec l’acier, des bracelets en cuir seront également disponibles.

Ces trois nouvelles Seiko King Seiko Pop Ivy League sont disponibles au prix de 2000€. Les modèles seront distribués dans les boutiques et Seiko Watch Salon (14 en France). Des pièces qui nous plaisent beaucoup par leurs proportions parfaites et leurs teintes agréables, finalement pas si “Pop” que ça et dont nous ne sommes pas prêts de nous lasser.