TISSOT PRX DIGITAL PRX, l'affichage en plus

Seulement un petit nombre d’entre nous a la faculté de se rappeler des dessins de la marque Tissot dans les années 1970. J’ai récemment eu le plaisir de découvrir la Tissot Stratos, dessinée par le carrossier Bertone, présentant un affichage digital dans une carlingue noire futuriste à la fois étrange, mais captivante. La crise du quartz que nous connaissons tous mettra bien à mal l’entreprise suisse qui restructure largement à partir du milieu des années 1970, met en pause la fabrication d’ébauches, et se lance tant bien que mal dans les calibres à quartz à cette période. Aujourd’hui, comme un héritage des années 1970, j’aimerais vous présenter la Tissot PRX Digital, version à affichage numérique de celle que nous connaissons tous.

Lors de la Foire de Bâle de 1972, les spectateurs peuvent apprécier la présentation d’un prototype de Tissot à affichage digital. À partir de ce moment, de nombreux modèles naitront, en particulier pendant la deuxième moitié des années 1970. D’affichages analogiques aux écrans LCD, Tissot s’essayera à plusieurs exercices. Des montres qui en plus d’afficher l’heure permettront aussi d’autres “prouesses” j’entends par là de mesurer des temps grâce au chronographe, d’afficher la date, et j’en passe !

À la fin des années 1970, Tissot lance un modèle à quartz qui sera celui qui amènera un grand succès ces dernières années. Auparavant nommée Seastar Quartz, elle s’appelle aujourd’hui PRX pour Précis, Robuste, et X pour 10 ATM d’étanchéité. Ce nom “PRX” a en réalité été déposé dans ces années là avec la même signification. Cette Seastar se caractérisait par un boitier particulièrement fin, au dessin reconnaissable de forme tonneau et au bracelet intégré. Un coup de crayon que certains associeront vite, et à raison, avec des travaux de Gerald Genta de l’époque, en particulier à la Royal Oak d’Audemars Piguet qui présente un dessin de boite, hors lunette bien sûr, sur le même profil.

Aujourd’hui, éloignons-nous de la PRX “classique” que nous connaissons, pour parler de la PRX Digital. Une montre qui sent bon les années 1970, au dessin de boite et de bracelet réussi, et un affichage LCD d’une grande simplicité.

Une simple pression sur le bouton poussoir en haut à droite vous indiquera le jour et la date. Une première pression sur le seul bouton poussoir de la gauche permettra d’abord d’afficher un second fuseau horaire, une deuxième d’arriver sur le mode chronographe, une troisième un mode split, un quatrième le mode timer, un cinquième l’heure choisie pour votre alarme avant de retourner sur la date et enfin votre heure locale. La navigation est simple et intuitive et le petit “bip” dès que l’on touche un bouton nous ramène à nos montres à quartz d’adolescents.

Ces informations viennent s’installer sur l’écran LCD rectangulaire enfermé dans la forme ronde de la glace faisant office de cadran au choix noire, argent ou or, avec de part et d’autre les mentions Tissot et PRX. Le boitier en acier est proposé en deux tailles, 35 et 40 mm, et présente de jolies finitions. La lunette, avec ses deux décrochés est polie, puis arrive sur la plat du boitier, qui a reçu une finition brossée assez marquée, séparé par un chanfrein poli des tranches de carrure agrémentées de poussoirs polis. Le bracelet n’est pas en reste et reprend les dessins des maillons que l’on pouvait trouver chez Tissot sur certaines montres à quartz, à savoir des maillons brossés qui donnent l’impression d’un maillon central large et de petits aux extrémités, mais le maillon est bien d’un tenant. Il se termine par une boucle déployante papillon.

Une montre qu’on honnêtement envie de porter, parce qu’elle est facile, que les finitions sont soignées pour une montre à quartz et son affichage LCD, qu’elle va partout avec son étanchéité à 10 BARS, qu’elle délivre les informations et outils dont nous avons besoin au quotidien, et qu’il faudra débourser la somme de 395€ pour la voir à son poignet, et ce peu importe la taille. Comptez 475€ pour la version PVD or jaune.