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RADO ANATOM Anatomie d'une grande montre

Rado a récemment présenté une version contemporaine de sa célèbre ANATOM, pièce importante de son histoire qu’elle a décidé de réintroduire en en gardant les codes et l’esprit, toutefois mis à jour pour correspondre aux attentes de certains aujourd’hui. Mais avant de rentrer plus en détails, revenons un instant sur quelques points d’histoire importants.

RADO, HISTOIRE ET MATÉRIAUX

Les débuts de Rado se placent sous le giron de l’entreprise Schlup & Co. Pas de montres en vue mais la production depuis sa création en 1917 de pièces variées, en particulier de mouvements pour divers types de montres. La marque Rado est déposée en 1928 avec comme idée sous-jacente de produire des montres sous ce nom chez Schlup & Co d’ici à quelques années. C’est chose faite en 1957 avec la présentation de la collection Golden Horse. Probablement une référence à l’hippocampe, alors symbole de la collection pour montrer les efforts due la marque en matière d’étanchéité.

La DiaStar apparaît en 1962, et c’est une étape et un grand succès pour Rado. Remettons-nous dans l’ambiance. On peut encore dire que la période d’après-guerre bat son plein et l’économie va bon train. Dans notre univers horloger, les choses bougent également très vite et vous connaissez comme moi les designs et innovations qui se développent autour des années 1960 qui influenceront durablement le milieu. C’est le moment de parler d’innovation, de déchaîner les foules, de faire du sensationnel et des premières. L’entreprise choisit alors un allié qui restera avec elle jusqu’à aujourd’hui : la plus grande résistance qui soit. Je parle d’étanchéité, de haute résistance aux rayures, et ce pour toute la montre. À l’époque un message évident de beauté intemporelle et d’immortalité à travers la technique propre à Rado.

Pour la première fois, du métal dur est utilisé pour la confection du boitier. Le métal dur, sous forme d’alliage de carbure de tungstène, est alors 5 fois plus dur que l’acier. Ajoutez-y un verre saphir taillé comme une pierre précieuse, et Rado est résolument en avance, en première place même pour l’année 1962. Il faut se rappeler à l’époque que l’utilisation du saphir pour le verre n’était pas du tout répandue et même plus que rare ! Le métal dur amènera à la céramique dans les années 1980, et au statut de la marque Rado aujourd’hui.

Le milieu des années 1980 amène à la présentation et le développement de la Rado DiaStar ANATOM.

La particularité de cette DiaStar ANATOM est son ergonomie, que l’on trouve déjà dans son nom « anatomie » : avoir des formes et des détails de qualité et très identitaires, confortables, faits pour le poignet humain. J’entends par là un boitier incurvé dont le verre saphir suit la forme, et dont les détails sont avancés, notamment la taille du verre saphir par des outils diamant, lui donnant des biseaux et une forme incroyable.

L’ANATOM de 1983 présentait un verre Saphir incurvé et biseauté, deux inserts en métal dur de part et d’autres du verre, un corps en acier et un bracelet en acier. Pour rappel, le métal dur est un alliage de carbure de tungstène, est alors 5 fois plus dur que l’acier.

RADO ANATOM

Rado Anatom

Vous le savez dans la suite de l’histoire DiaStar, qui n’est qu’une pierre à l’édifice d’une entreprise encore plus importante, se trouve la céramique. Et ce qu’a fait Rado à la toute fin de l’année 2023 en relançant une collection ANATOM pour marquer le 40ème anniversaire de la montre, c’est associer au dessin magnifique l’utilisation de la céramique, et ça fonctionne très bien.

La construction de ces nouveaux modèles est légèrement différente, en partie parce que la montre est équipée d’un mouvement mécanique à remontage automatique (l’originale avait un calibre quartz) et que malgré la forme du boitier et du verre similaires à l’originale, la place du mouvement vient s’ajouter à l’épaisseur. Heureusement, même si visuellement cela se voit, l’allongement du boitier et des cornes permet, une fois au poignet, de ne plus rien ressentir, et de profiter pleinement de l’anatomie de la montre, qui se conjugue à la nôtre, et je dois dire que c’est vraiment agréable.

La signature principale et majestueuse de l’ANATOM est là : le verre saphir. Pour rappel, et pour que cela reste bien ancré dans nos esprits, la conception du verre saphir coule aujourd’hui de source, mais d’une sa confection n’est pas si simple, et de deux, Rado a aussi été bien en avance en habillant le verre de sa DiaStar de 1962 avec ce matériau. Les glaces saphir s’obtiennent par procédé de Verneuil et l’écoulement de fines gouttes d’alumine en fusion qui forment une calotte de saphir qui recevra ensuite quelques traitements et découpages avant d’atterrir sur la montre.

Ici le verre est incurvé, ou cylindrique comme ils disent, et présente sur ses deux cotés en largeur un biseau (comprendre une taille oblique et pas à angle droit) avant d’avoir une autre taille cette fois à 90° qui pénètre dans le boitier. Un détail très important, et plaisant à regarder.

Fini le métal dur donc, puisque la céramique s’est présentée comme sa digne héritière, et qu’elle compose ici toute la lunette et les flanc de la montre. Un boitier de 32,5 mm de largeur et de hauteur (sans compter les lamelles de céramique) pour un tout de peu plus de 11 mm d’épaisseur. Le fond est en acier inoxydable et laisse apparaitre le mouvement à travers un fond saphir. Un calibre Rado R766 (72 heures de réserve de marche) de base ETA, ici correctement décoré et présentant la masse oscillante taillée en forme d’ancre spécifique au symbole de la marque, que l’on retrouve d’ailleurs mobile au sein du cadran à midi.

Rado ANATOM

Quelle meilleure transition pour désormais parler du cadran de ces nouveautés. Au nombre de trois “standards”, vert, rouge et bleu, ils présentent un dégradé de couleur, noir aux extrémités, s’éclaircissant progressivement pour arriver à la couleur pure au centre. On y trouve un léger satinage horizontal du meilleur effet. Ajoutez à cela un date à six heures et des index en applique : le cadran est plutôt simple. Et tant mieux, car on s’intéresse davantage au boitier et au verre. Au-delà de ces choix standards, on trouve une magnifique version Jubilée en édition limitée présentant un cadran noir brillant avec la mention Jubilée, et de beaux diamants aux index.

Dernière chose et pas des moindres : le bracelet. Ici proposé en caoutchouc reprenant le dessin de maillons en métal, il est confortable et va très bien avec la montre, se terminant par une déployante et sa fermeture en céramique noire polie. Je comprends le choix de Rado de ne pas proposer un bracelet intégralement fait de céramique noire, ce qui ferait certes grimper le prix, mais avant tout lui irait divinement bien. J’espère que le futur nous offrira l’option d’un bracelet céramique.

Les nouvelles Rado ANATOM sont proposées au prix de 3.750€, comptez en revanche 11.300€ pour la version Jubilée et ses diamants !

Pour ceux qui souhaitent une montre de forme contemporaine avec un visage identitaire, des matériaux et un vrai dessin, c’est un choix qui arrive assez rapidement, à mon avis, dans la scène horlogère actuelle.

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