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PIAGET POLO 79 Le nouveau coup d'éclat Polo

Je ne pensais pas un jour écrire ces lignes. Ayant naturellement un attrait pour les montres habillées et en or jaune, la Polo de Piaget, aux côtés d’autres pièces des années 1960, 1970 et 1980, possèdent une place hors de tout dans mon esprit, et à mon poignet. Des pièces hybrides, à la fois montres, mais aussi bijoux, intemporelles, engagées, comme on peut aussi aimer l’horlogerie. Aujourd’hui, Piaget présente sa Polo 79, itération contemporaine de son exceptionnelle Polo, née en 1979. Une identité comme nulle autre, et aussi des caractéristiques de son temps. Je ne vais pas vous refaire le discours du “équilibre parfait entre ancien et contemporain”, mais nous y sommes clairement.

Piaget Polo : les origines

Si je vous parle d’Ursula Andress, Elizabeth Taylor, Andy Warhol ou encore Miles Davis, à quoi pensez-vous ? À la Piaget Society, cela va de soi ! Et la Piaget Polo, c’est tout cette esprit, dans une montre. Piaget Polo apparait en 1979, tout d’abord sous une référence ronde, portant le numéro 761C701. Au même moment, on voit apparaitre, toujours dans sa robe de soirée 18 carats, une version se rapprochant davantage du carrée, portant les chiffres 7131C701, qui est personnellement la montre qui m’a fait adorer et admirer la Polo.

Comment la définir rapidement ? Nous sommes en 1979, il va sans dire que l’industrie suisse traditionnelle, dont fait indéniablement partie Piaget, doit se démarquer dans des moments difficiles ou il faut souvent choisir entre sacrifier son outil de production mécanique pour faire du quartz, ou mourir. N’oublions pas également que les marques traditionnelles, et je pense ici à Patek Philippe ou Audemars Piguet, présentent des pièces « de luxe », en acier, évidemment Nautilus en 1976, qui suivait de près la Royal Oak de 1972.

Piaget, qui avait alors dans cette époque pour habitude l’or et la pierre ornementale, décide de conjuguer le meilleur des deux mondes. Un dessin fou fait de godrons polis et surfaces brossés, depuis le bracelet intégré jusque dans le cadran pour un poids total au dessus des 130 grammes d’or. Le tout dévoilant deux aiguilles dauphines facettées, ni plus, ni moins. Quartz, oui, mais quartz suisse avec le calibre 7P de 1976 avec une magnifique épaisseur de 3,1 mm. Le calibre 8P qui suivra dans les années 1980 descendra juste en dessous de 2 mm. Quoi qu’il en soit, la Polo est un succès, et quand Ursula Andress (actrice suisse je le rappelle, née à Berne), James Bond Girl de 007 contre Dr. No se présente à la remise des prix du Polo de Miami Beach avec une Polo au poignet au côté de Yves Piaget, la montre fait sensation.

Ça, c’est pour la Polo originelle. Et elle apparaitra dans de nombreuses versions et tailles, en or jaune, en or blanc, avec des pierres ornementales, serties ou non, avec un calendrier pour la version ronde etc. Des version plus rares et automatiques feront elles aussi leur apparition.

Piaget sera ensuite vendue à Richemont et la Polo tombera dans l’oubli provisoire jusqu’à son retour en 2001 avec une montre que j’apprécie particulièrement, car fidèle à l’originale avec ses godrons, son alternance de polis et brossés, et surtout un cadran avec chiffres arabes à 3 heures, 6 heures et midi, et enfin un calibre mécanique automatique 504P. Je ne vous parle pas des déclinaisons qui verront le jour dans la mauvaise décennie qui suivra avec des diamètres absurdes et des dessins davantage éloignés de l’original, tout en incorporant quelques complications. L’ère Forty-Five, comme le diamètre ! Tous les designs n’étaient pas inintéressants, mais la montre faisait bien années 2000 et sa taille était incohérente avec l’élégance du modèle.

L’autre grand retour de la Polo se fera en 2016 dans une version sportive et radicalement différente avec la POLO S. Le rapport avec la Polo ? Un esprit sportif et un bracelet intégré, ni plus, ni moins. Les amateurs étaient déçus, d’autres trouvaient la montre parfaitement à leur gout, toujours avec la même qualité et de bons mouvements. À mon avis une montre davantage en rapport avec la célèbre Emperador, surtout au niveau de sa lunette, et plutôt lointaine cousine de la Polo. Je ne vous fais pas à nouveau les évolutions de cette Polo S passée par des versions squelettes, or ou acier, et enfin le fameux calendrier perpétuel.

Pour le 140ème anniversaire de la marque, et aussi parce que la marque sent bien qu’en ce moment les montres en or et en particulier les Piaget ont le vent en poupe, Piaget présente sa Polo 79, fidèle héritière de la première version ronde de 1979.

Piaget Polo 79

Piaget Polo 79

La première belle surprise quand j’ai eu la montre pour la première fois entre les mains, est son poids. Cela peut vous paraitre étrange, mais c’est aussi ce qui marque avec la Polo originale. Un engagement, une présence aveugle au poignet dû uniquement à la belle quantité d’or qui l’habille. L’autre surprise se rapporte au diamètre. Si la version originale dans sa version la plus importante tablait à 34 mm, ici Piaget a choisi 38 mm, ce qui n’est pas absurde du tout. Quand j’ai eu la montre la première fois au poignet, j’ai eu un doute sur la taille, en la trouvant légèrement trop élevé. Mais je suis obligé de reconnaître que j’aime les montres plus petites et je trouve justement que le 38 mm est une taille équilibrée pour plaire à des plus “nombreuses” personnes. Mais il est clair que 40 mm auraient dépassés à mon sens la limite.

Alors que les Polo originelles étaient motorisées par des calibres à quartz, et de très rares occurrences de calibres mécaniques à remontage automatique, cette Polo 79 vient équipée du calibre extra-fin automatique à micro-rotor 1200P1. Un calibre que l’on apprécie, au-delà de ses finitions généreuses et sa belle architecture intégrant un micro-rotor, pour sa grande finesse, permettant à cette Polo 79 une épaisseur plus que contenue.

Tout le reste concerne évidemment le dessin unique de cette Polo, conforme à son idée de départ, alternant les godrons polis et les surfaces brossées, notamment à travers un superbe bracelet à la chute marquée et se terminant cette fois par une boucle déployante, et jusque dans le cadran lui aussi réalisé en or 18K. On retrouve un détail que j’adore et qui a été respecté, c’est l’intégration des maillons du bracelets, qui sont très courts et tous complémentaires comme les mêmes pièces d’un puzzle.

La nouvelle Piaget Polo 79 sera disponible à partir du mois de septembre dans quelques points de vente sélectionnés à travers le monde au prix de 80.500€ et dans des quantités très limitées étant donné le travail assez conséquent dont elles sont la preuve. Un prix important j’en conviens, dû aujourd’hui à la faible quantité de pièces en or produite et l’appareil de production que cela nécessite, surtout quand il s’agit d’en habiller toute la montre et de lui apporter des finitions splendides dessus/dessous mais également sur la tranche de carrure et le cadran.

Piaget Polo 79

Dans tous les cas une nouveauté qui aura fait vibrer la corde sensible de tout amateur de montres en or habillées et hors du temps, engagées, assumées, et c’est aussi ce que l’on veut voir chez des maisons comme Piaget aujourd’hui, même s’il s’agit d’une pièce distribuée en quantités légères.

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