CHOPARD MILLE MIGLIA ÉDITION FRANCE Limitée, tout en sobriété

Participer au salon Rétromobile ? Quelle drôle d’idée ! Vingt-Cinq année après en avoir foulé le sol, Karl-Friedrich Scheufele et ses équipes de la maison Chopard ont songé à y revenir en force : quoi de plus simple qu’un stand central avec une Mercedes 300 SL GullWing de 1955 « framboise écrasée » , une Bugatti avant-guerre (Type 35 C de 1927) et une Ferrari 750 Monza carrossée par Scaglietti de 1955. La marque a profité de ce moment assez unique pour proposer une édition limitée de sa célèbre Mille Miglia en édition française. Tout reste sobre, et nous aimons toujours autant le célèbre chronographe chez Chopard.

Je ne vais pas revenir sur l’histoire de la Mille Miglia et pour cela je vous renvoie en voyage chez nos amis de chez HEURGON du 58,rue du Faubourg Saint-Honoré pour une chronologie des liens forts de Chopard et de cette course devenue culturelle tant elle représente à l’échelle mondiale un rendez-vous incontournable pour les amoureux d’automobile, qui représente la quintessence de l’histoire industrielle et humaine appliquée à l’automobile.

Tout d’abord et fait hautement important, les proportions ont été revues. De 42 mm sur les versions passées, on passe à 40,5 mm de diamètre, et les finitions du boitier sont davantage travaillées, laissant par exemple apparaître des chanfreins sur les cornes. La tranche de carrure dévoile un brossé vertical qui va jusqu’aux cornes, et l’alternance polis/brossés fait le plus grand bien. Un détail mérite le détour, celui d’une couronne vissée, permettant ainsi une étanchéité améliorée. N’allez pas plonger avec non plus, cela va de soi !

L’autre grande nouveauté, et on peut le voir à la brillance différente du boitier, se rapporte à l’utilisation de Lucent Steel. Un acier 50% plus résistant à l’abrasion que les aciers classiques. Sa structure différente et la présence plus faible d’impuretés en comparaison à un acier classique permet un jeu différent avec la lumière, et un meilleur éclat. Le fruit de quatre années de développement. Le moment pour moi pour vous expliquer un fait d’importance. Les exigences de Chopard en matière de production et avec l’influence du poinçon de Genève sur de nombreuses pièces fait que l’acier Lucent Steel est développé dans les 1000 km autour de Genève, et le boitier de cette Mille Miglia est usiné entièrement en interne dans la manufacture Chopard.

Autre changement sur la dernière génération de Mille Miglia : le mouvement, amélioré lui aussi ! Offrant une réserve de marche de 54 heures ainsi qu’une fonction stop-seconde, ce calibre automatique, réalisé pour Chopard en exclusivité par un motoriste non loin de là, est certifié chronomètre par le COSC et bat à une fréquence de 28’800 alternances par heure. Il permet d’afficher sur la cadran en plus des heures et minutes, une petite seconde, l’un affichage de la date, ainsi que les totalisateurs.

L’autre belle réussite de cette montre, ici sur la version France, mais également sur les autres versions, se rapporte aux détails du cadran, valorisés par le verre Glass-box, qui offre une meilleure ouverture du cadran. Il présente un brossé circulaire très fin, et tous les sous-compteurs qu’il s’agisse de la petite seconde à trois heures, du totalisateur des 30 minutes à neuf heures et celui des 12 heures à six heures, possèdent un secteur de couleur bleu peint, et en leur centre on retrouve une belle finition azurée. On adore la disposition des chiffres arabes luminescents et la date entre 3 et 4 heures est parfaitement intégrée.

La nouvelle Chopard Mille Miglia Édition France est proposée au prix de 10.400€ dans les boutiques Chopard et vos distributeurs favoris. Un prix non négligeable je le conçois, mais il faut garder à l’esprit que la production des chronographes Mille Miglia se fait dans la manufacture Chopard et pour de très rares composants dans les kilomètres alentours. Un gage de qualité et de fiabilité à mon sens crucial. Une montre qu’on apprécie pour ses finitions soignées et son visage, et qui sait malgré une édition spéciale rester très sobre, dévoilant son côté “français” dans les couleurs du cadran et par un petit drapeau au dos, croisant celui de la Mille Miglia. Un lien fort !