LE FORBAN SÉCURITÉ MER La Rochelaise
Le Forban Sécurité Mer est une marque connue pour avoir proposé la première montre “sous-marine” française, à un moment où la plongée récréative battait son plein. Même si les années et les différentes crises du secteur ont eu raison de sa grandeur, elle n’a pas été oubliée de tous, et il faut rappeler qu’elle a équipé certains plongeurs de la Marine Nationale française au cours des années 70 et 80.
Une marque chargée d’histoire donc, et qui véhicule une certaine nostalgie de l’horlogerie française utile avec ses montres outils. Une belle époque où, sur les publicités en noir et blanc, il était possible de lire des slogans tels que « Indispensable pour la mer et la neige ». Il a fallu attendre 2019 et Jean-Sébastien Coste (également à l’origine du renouveau de Triton) pour voir le retour de la marque, qui sans verser dans des ré-éditions a favorisé la présentation de nouveaux modèles, avec La Malouine comme première étape, tout en restant évidemment dans les codes de la marque.
Très récemment, Le Forban a présenté sa Rochelaise. Un rapport vous l’aurez compris avec l’imaginaire de La Rochelle et son rôle maritime important, mais aussi en l’honneur de la Corderie Royale de Rochefort se trouvant juste à côté, et dont on retrouve le symbole gravé au dos de la montre.
Le format, on l’adore. L’impression de retrouver un design typique des années 1970, que certains appelleront “tortue” qui conjugue donc ici des formes arrondies avec une lunette tournante bidirectionnelle interne qui s’active via la couronne à deux heures. Un type “SuperCompressor” esthétique uniquement, les vrais SuperCompressor ayant un brevet d’étanchéité bien spécifique avec notamment la société EPSA (pour Erwin Piquerez SA). Toutefois ici, les couronnes sont positionnées différemment, la principale vissée étant à quatre heures, l’autre pour la lunette interne à deux heures.
Ajoutons à ce format plaisant un diamètre agréable de 39 mm pour une très respectable épaisseur de 11,4 mm, et des finitions qui suivent : lunette en rondeur polie, cornes satinée et chanfrein tout le long de la montre. On trouve à l’intérieur un mouvement mécanique à remontage automatique Miyota 9039 offrant 42 heures de réserve de marche. Pour les amateurs de plongée, la montre est étanche à 15 BAR de pression, ce qui laisse le choix.
Le cadran est aussi à la hauteur, d’un joli vert “marin” soleillé (une version gris sable est aussi proposée) avec ses index luminescents, ses larges aiguilles et sa lollipop rouge. Point très appréciable, la lunette tournante a elle aussi des repères luminescents et ses traits ont directement été frappés dans la masse, ce qui confère un bel effet visuel. Le seul détail qui me chagrine se rapporte au petit trait bleu blanc rouge, pas franchement utile au sein de ce cadran et venant apporter une mauvaise touche de couleur.
La Rochelaise est proposée au choix montée sur un bracelet de type Tropic bleu, ou un bracelet acier bien exécuté aux maillons centraux brossés et aux extérieurs polis. Il se termine par une boucle déployante assez simple. Dans son ensemble il nous fait un peu penser aux bracelets de l’époque avec foule de motifs, extensibles ou non. Comptez 790€ pour la version bracelet acier, et 740€ pour La Rochelaise et son bracelet Tropic. Une montre qui nous plait, car toujours dans l’idée de la montre simple type “plongée récréative”, la montre que l’on prend volontiers pour aller faire tout ce qui peut avoir un rapport avec l’eau, ou non.
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