Veriwatch Octopus 1973  Un type de plongeuse rare : la montre de plongée médicale

Beaucoup de choses ont été dites sur les montres de plongée depuis leur apparition dans les années 1950, c’est donc un peu un défi d’écrire quelque chose de nouveau sur ce sujet. Mais vous savez quoi ? Nous pouvons discuter de quelque chose de nouveau et de différent et c’est ce que nous allons faire aujourd’hui. Comme vous le savez peut-être, la période des années 1960-1980 a été celle d’une explosion des montres de plongée de tous types, de toutes formes et de toutes couleurs. J’ai une affinité particulière pour les skin divers, les petits frères et sœurs des plongeuses professionnelles – vous savez, la Rolex Submariner, la Blancpain Fifty Fathoms ou encore la Doxa Sub 300T. Et récemment, j’ai mis la main sur un animal différent : la Veriwatch Octopus 1973, une recréation de la plongeuse médicale originale. 

Historique de la marque et du modèle

Veriwatch est l’une de ces petites marques qui fabriquaient d’incroyables montres de plongée que seule une niche de la population des collectionneurs de montres connaissait. Elle fut fondée en 1961 par Giulio Capezzuto, un plongeur et collectionneur, et a existé pendant environ 35 ans jusqu’à la révolution du quartz que certains appellent la “crise du quartz”. L’un des modèles clés de la marque était l’Octopus, connu sous le nom de la “plongeuse de l’infirmier”, sorti en 1973. Elle combine la fonctionnalité d’une montre de plongée avec celle d’un pulsomètre, afin qu’un infirmier puisse vérifier le pouls des plongeurs qui auraient raté leurs paliers de sécurité lors de leur remontée vers la surface. 

Comme c’était souvent le cas après la révolution du quartz, la marque Veriwatch est restée en sommeil jusqu’en 2021, lorsqu’un autre plongeur et collectionneur, du nom d’Alessandro Leali, rachète les droits sur la marque directement auprès de la famille Capezzuto. Son objectif était de faire revivre la marque et de la faire entrer en toute sécurité dans le 21e siècle. Étant lui-même italien, Leali pensait qu’il était important de sauvegarder l’horlogerie italienne indépendante. Leali a sorti deux versions de l’Octopus, la classique 1973 présentée ici, et une version plus simple équipée d’une aiguille des heures “Broad Arrow” et dépourvue d’un guichet de date. 

Le design original de l’Octopus 1973

La version moderne de l’Octopus a beaucoup de points communs avec l’originale. En commençant par la configuration classique et lisible du cadran jusqu’à la police de caractères utilisée pour les noms de la marque et du modèle. Les aiguilles polies et rectangulaires des heures et des minutes sont élégantes et peuvent accueillir une application généreuse de SuperLuminova BGW9. L’aiguille des secondes, dépourvue de contrepoids, est dotée d’une pointe rouge qui accentue sa visibilité par rapport au cadran noir laqué et à l’échelle pulsométrique imprimée sur le rehaut. Cette dernière est la vedette du spectacle et c’est quelque chose que l’on voit rarement, voire jamais, sur une montre de plongée. 

En allant au-delà de l’échelle unique du pulsomètre, on trouve des index bâtons peints, plus longs aux positions six et neuf, et doublés à midi. À trois heures, il y a un guichet de date encadré qui s’intègre naturellement au design du cadran. Une simple piste des minutes se trouve sur le pourtour de ce dernier, et les mots Veriwatch et Octopus sont écrits dans un style vintage. La lunette unidirectionnelle à 120 clics a un aspect unique, la première moitié étant dotée d’une finition argentée et la seconde d’une finition noire. L’intérieur de la lunette est occupé par une piste des minutes entièrement graduée avec une coloration inversée. 

Le boîtier a un design simple, très 1970 skin diver, avec des cornes droites et une finition entièrement brossée. Des accents polis sont visibles sur la lunette et la couronne, cette dernière étant vissée. Le fond du boîtier, qui se visse également, est décoré d’une pieuvre en relief et polie, ce qui fait clairement référence au nom du modèle. Tout comme pour le cadran et les aiguilles, Laeli n’a pas modifié le design du boîtier, de sorte qu’il s’harmonise parfaitement avec les touches vintage du modèle original, tout en dotant le nouveau modèle d’une technologie moderne. 

Ce qu’il y a sous le capot 

Nous savons donc que la Veriwatch Octopus 1973 a un look vintage, et comme je viens d’y faire allusion, elle est par contre construite avec des technologies modernes. Les dimensions du boîtier, cependant, semblent également venir du passé : un diamètre de 38 mm, une longueur de 47 mm, une épaisseur de 12 mm (sans le verre) et une entrecorne de 20 mm,. La technologie moderne se présente sous la forme du mouvement de l’Octopus, le calibre suisse Sellita SW200-1 qui tourne à 28 800 BPH (4Hz) et dispose d’une réserve de marche de 38 heures. De plus, le verre est un saphir bombé et la montre est étanche à 200 mètres.  

Conclusion 

Si, comme moi, vous êtes à la recherche perpétuelle d’une montre de plongée d’inspiration vintage qui vient avec un twist, alors ne cherchez pas plus loin que la Veriwatch Octopus 1973. Ce que vous vous demandez peut-être maintenant, c’est combien vous devrez dépenser pour cet outil d’exploration sous-marine d’inspiration vintage ? Eh bien, l’Octopus 1973 se vend au prix de 1 050 € et est livrée avec pas moins de trois bracelets, deux Tropic et un NATO. Pas mal, si vous voulez mon avis, pour une plongeuse d’une marque obscure mais avec un héritage intéressant, qui a produit un type de montre rare il y a quelques décennies. Vous pouvez en apprendre plus sur la marque et la montre ici.