MIDO MULTIFORT TV BIG DATE Les Seventies comme berceau

Nous avions le plaisir de nous rendre il y a quelques jours à Turin, ville exceptionnelle du Piémont dont je vous recommande la visite, afin de découvrir une grande nouveauté chez MIDO. Et tout cela depuis le museo della radio e della televisione, où l’on a pu découvrir des objets et histoires formidables autour de la création de la télévision de la radio.

MIDO TV : HISTORIQUE

Le format que l’on appelle « TV » reprend évidemment la forme d’une bonne grosse télévision de nos parents, et surtout visible au début des années 1970. Un format répandu dans l’univers horlogers à l’époque, allant souvent de concert avec des couleurs de cadrans un peu plus osées.

En 1973 chez MIDO par exemple, nous pouvions découvrir la Multi-Star au boitier TV iconique, large lunette plate au brossé soleillé et aux arêtes polies, et un cadran fumé tirant sur les tons verts et gris. Surtout, des index rainurés comme les aiguilles et un affichage du jour et de la date en colonne à six heures. Dans les années 1980, c’est la célèbre Commander qui recevait un boitier du genre dans un boitier très fin. 2023 marque le retour durable en collection d’une pièce au format TV. Geste plutôt osé quand on sait que ces formes ont marqué une époque, et qu’on ne sait pas la réaction qu’elles vont susciter.

MIDO MULTIFORT TV BIG DATE

Commençons évidemment par le boitier. Un seul boitier en acier est proposé avec ses ponts protège couronne, alternant finitions satinées et polies, notamment avec cette belle lunette et son repère à midi, qui a été satinée verticalement, avec les arêtes polies et un joli décroché à midi et six heures. Les cornes sont courtes, elles aussi satinées. Le tout dans un diamètre de 40 par 39.2 mm : tout à fait agréable une fois au poignet.

L’autre bon point, c’est le cadran. Un élément très joueur avec la lumière, qui se décline en gris et en bleu, à chaque fois avec le même dégradé, allant du plus clair au centre vers un extérieur noir. Vous le voyez sur les images, ces jolis cadrans jouissent d’une finition azurée, comprendre que l’on y voit de très fines rainures horizontales, qui me font personnellement songer aux rainures de certains téléviseurs quand on éteignait le poste ou que ça ne captait pas très bien.

Le gros supplément d’âme de ces montres, outre leur forme, tient à un élément central du cadran (qui en réalité n’est pas central) : la grande date à midi. Je vous le rappelle, une grande date est composée de deux disques permettant d’afficher la date en grand dans un guichet double sur le cadran. On ne le voit pas souvent, et ici elle prend de la place et sa typographie est très agréable. Le reste du cadran est plutôt sobre, comprendre une minuterie traits blanche sur le rehaut, de petits index luminescents ronds et trapézoïdaux, des aiguilles bâtons luminescentes. Rien de plus, rien de moins.

Au dos de la montre à travers un verre saphir, on trouve le mouvement automatique calibre 80 avec son spiral en Nivachron gage d’une résistance remarquable aux chocs et au magnétisme. Comme son nom l’indique, il délivre la très belle réserve de marche de 80 heures, permettant d’être tranquille.

Même s’il ne s’agit en aucun cas d’une montre de plongée, Mido la propose véritablement étanche avec une couronne vissée et une étanchéité garantie à 10 bars. De quoi faire quelques brasses.

La Mido Multifort TV Big Date est disponible sur bracelet caoutchouc au prix de 1.110€, dans sa version caoutchouc orange sur le cadran dégradé vert (ma version favorite) et caoutchouc bleu sur la version bleu. Les deux versions sont aussi disponibles sur un bracelet acier au prix de 1.140€ alternant maillons polis et brossés dont je suis personnellement moins fan. À une période où l’on peut devenir assez fou du prix de certaines montres, on ne peut être qu’admiratif d’un tel prix, au regard de la qualité proposée en face. Une montre en acier sportive, mais qui tranche par sa forme d’un autre temps et l’originalité de certains poins de design, dont ces cadrans à la texture agréable, sans oublier la grande date qui y trône.