ALEXANDRE LANDRE : MONTRES DE COLLECTION Horlogerie rue de Bourgogne #11
Avant de se précipiter vers l’été, profitons encore de quelques belles ventes aux enchères ! Du côté de la maison de ventes Alexandre Landre, et des ventes horlogerie qui ont lieu tous les mois animées par le directeur du département Théophile de la Touanne, nous avons le plaisir de vous présenter une belle sélection pour la prochaine vente à venir du 2 juillet (Horlogerie rue de Bourgogne #11). Pour toutes les informations pratiques, c’est à la fin de l’article.
Patek Philippe
Les montres habillées sont décidément de retour, et avec elles leurs lots de détails, motifs, et joyaux. Cette Patek Philippe en est un très bel exemple. Attention toutefois, il ne faut pas avoir mal aux yeux par la richesse du motif clous de Paris qui s’étale sur toute la longueur du bracelet, mais aussi la lunette et le cadran. De l’or partout, et les inscriptions Patek Philippe visibles sur les petites pyramides du clou de Paris en fonction de la lumière.
Dans tous les cas d’une rare élégance au poignet, avec un cadran décoré d’index en pierre noire et deux aiguilles or survolant la foule des clous de Paris; et à l’intérieur un calibre 215 à remontage manuel dévoilant de belles finitions, poinçon de Genève oblige.
ROLEX 5514 COMEX
Passons du coq à l’âne, entre une élégante Patek Philippe toute d’or vêtue, et une bonne plongeuse professionnelle Rolex COMEX. Une référence Submariner 5514 à l’importance toute particulière.
En effet, les travaux de plongée en saturation de la COMEX et ses échanges avec Rolex ont abouti au développement de la valve à hélium sur une montre de plongée. Rien que ça ! Cette valve, située sur la tranche de carrure de la montre, permet d’évacuer le surplus d’hélium accumulé au sein de la montre lors d’exercice en caissons hyperbare où le mélange gazeux était très différent de l’air naturel pour permettre aux plongeurs une bonne adaptation de l’organisme à de grandes profondeurs. L’hélium, en tant que gaz aux molécules plus fines que l’oxygène, se frayait un chemin dans la montre, pouvant aboutir à une détérioration de la marche de la montre et de ses organes principaux. Quand la pression en hélium devient trop importante, la valve s’active et rejette ainsi le surplus de gaz.
La première montre à voir cette évolution n’est autre que la référence 5513 chez Rolex, et puisque la marque produira spécialement des montres pour la COMEX, ces dernières prendront la référence 5514. C’est cet exemplaire que nous découvrons chez Alexandre Landre. Avec le temps, on ne parvient plus à distinguer le numéro Comex de la montre, mais elle présente de très beaux atouts.
ROLEX EXPLORER 1016
Restons dans le thème de la montre sportive Rolex. Avec une sublime référence de Rolex Explorer 1016, ma favorite !
Je ne vais pas vous refaire tout le récit montagnard du début des années 1950 ayant mené une certaine expédition au sommet de l’Himalaya, mais la marque Rolex y était associée de près ou de loin. Avant cette expédition, les Rolex “Bubble back” à 4 chiffres faisaient loi (entre autres références 6098, 6298 et 6150) et on commençait déjà à voir ce qui allait faire un peu plus tard la Rolex Explorer. La très rare référence 6150, son cadran noir, ses chiffres arabes 3/6/9, puis la 6350 qui portera la mention Explorer. Enfin la célèbre référence 1016 en 1963 qui verra une longue vie de 23 ans en collection chez Rolex.
La référence proposée par Alexandre Landre est rare car elle provient des débuts de la référence, 1966 plus exactement, ce que l’on remarque par son cadran “glossy” et “gilt” comprendre noir brillant avec des écritures dorées, d’où ressortent parfaitement les beaux index en tritium. Une montre qui d’habitude est accompagnée d’un bracelet Oyster, mais ici son propriétaire y appréciait le jubilé, qui lui va aussi bien !
ROLEX SUBMARINER 1680
Vous reprendrez bien un peu de Rolex Submariner ? Vous voilà servis avec une belle Submariner référence 1680.
La référence Submariner 1680 chez Rolex est célèbre puisqu’il s’agit de la première référence de Rolex Submariner à afficher la date, ainsi que la première Submariner à se décliner en matériaux précieux. Cette référence 1680 a été produite chez Rolex de de 1967 à 1979. L’exemplaire proposé par Alexandre Landre date de 1978 et est présenté “dans son jus” comprendre avec ses rayures d’usage, sa crasse, comme on les aime !
Dans ses péripéties, la belle a perdu sa bille de tritium, mais elle conserve tout son charme.
AUDEMARS PIGUET
Revenons aux montres en or que nous apprécions tant ! Ici avec une très jolie Audemars Piguet de belle taille et de forme proche de la “TV”, sans oublier une très belle finesse.
Ce que l’on apprécie, c’est sa sobriété. Un cadran qui ne dévoile pas grand chose hormis le logo AP en applique à midi, deux aiguilles fils dorées et la mention peinte Audemars Piguet dorée à six heures.
La seule chose à signaler, c’est que la montre aura besoin d’un bon nettoyage, quelques vilaines poussières s’étant glissées entre le cadran et le verre. Après, ça ne sera que du plaisir. Et j’oubliais, la très belle boucle en or jaune par Wenger pour Audemars Piguet avec sa forme caractéristique !
HEUER CARRERA
Je ne vais pas vous raconter toute l’histoire de la marque Heuer et les évolutions de l’entreprise années après années, mais ce qui m’intéresse le plus pour la montre que je vous présente maintenant, c’est l’histoire du début des années 1960 dans cette belle entreprise. En effet, l’ histoire reprend en 1963 avec l’introduction de la Heuer Carrera, une référence claire de Jack Heuer aux courses Carrera Panamericana mexicaines des années 1950. Une inspiration née après avoir un peu fait le tour de certaines courses où la marque était partenaire, en particulier à Sebring en Floride, et après la rencontre avec les frères Rodriguez mexicains Ricardo et Pedro avec qui il échangea à propos de la course Carrera Panamericana. Le nom Carrera, pour “course” en espagnol, par sa facilité de prononciation, fut un choix immédiat pour Jack Heuer.
La pièce proposée par Alexandre Landre est aussi dans “son jus”, comme on apprécie ces montres, avec une très belle patine du boitier plaqué or, un cadran argenté brossé dans un très belle état qui dévoile les aiguilles typiques de ces Carrera que l’on adore.
D’AUTRES MERVEILLES
On ne pourrait pas finir cette sélection sans quelques petits objets horlogers du meilleur goût. Surtout, je suis tombé en admiration devant les spécificités d’une très belle montre de poche Movado Ermeto. Je vous avais réservé un article complet sur la la chose, mais ce qu’il faut rapidement savoir, c’est que la grande société Huguenin Frères dépose au mois d’octobre 1926 un brevet de remontage de montre de poche révolutionnaire et d’avant-garde. Ce système sera ensuite mis en place avec l’aide de Movado. Ici on apprécie un cadran noir brillant associé à une double signature Beyer, ainsi qu’un gainage en crocodile rouge. Chic !
En plus de ce bel objet, la maison de vente propose une très belle montre de poche (ou de table) “la captive” vendue chez Dunhill et réalisée par Tavannes, qui dévoile la montre après avoir appuyé de part et d’autre du joli boitier. D’où son nom, même s’il vous restera toujours la possibilité de la laisser ouverte sur votre bureau.
Enfin, quelques cartons de catalogue de vente et des meubles layettes d’horloger avec leurs lors de bonnes surprises sont à découvrir.
Pour le reste, c’est à vous de jouer ! Je ne peux que vous encourager à aller voir le catalogue des autres pièces de la vente du 2 juillet (Horlogerie rue de Bourgogne #11). Et si vous trouvez votre coup de coeur et souhaitez des informations supplémentaires, le directeur du département Théophile de la Touanne se tient à votre disposition.
ALEXANDRE LANDRE
Horlogerie rue de Bourgogne #11
53, rue de Bourgogne, 75007 Paris
Dimanche 2 juillet 2023
14:00
EXPOSITIONS
Du mercredi 28 juin au samedi 1er juillet – 10h à 12h & 14h à 18h