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LE MOUVEMENT MÉCANIQUE GRAND SEIKO

LE MOUVEMENT MÉCANIQUE GRAND SEIKO La naissance de la famille 9S

Si nous avions la dernière fois le plaisir de vous parler de l’histoire de Grand Seiko chez nos amis Heurgon et de la grammaire du design avec Cyril Turban, nous n’avons pas encore évoqué avec détails les moteurs qui propulsent ces beautés japonaises. Aujourd’hui, et à l’occasion du 25ème anniversaire du calibre mécanique 9S, il est temps de revenir sur le calibre mécanique chez Grand Seiko.

Sans vous faire à nouveau toute l’histoire sur la naissance de la première Grand Seiko en 1960, cette dernière est née de la compétition entre deux lieux de réflexion et de production de montres, Daini Seikosha et Suwa Seikosha. Le premier mouvement qui équipe cette montre est le calibre 3180, qui dévoile un système Diashock (l’antichoc japonais), déjà présent dans certains mouvements auparavant, ainsi qu’un stop-seconde. Au-delà d’une construction simple et efficace, le mouvement affichait une belle précision de +12/-3 secondes par jour et offrait une réserve de marche de 45 heures. C’était également la première montre fabriquée au Japon à être conforme aux Bureaux Officiels de Contrôle de la Marche des Montres à Genève, qui était un organisme de contrôle des chronomètres respecté.

Par la suite, des dates importantes démontreront de l’avancée de GS en matière de mouvements. On pense à 1967, avec la présentation de la référence 62GS équipée des calibres 6245A (date) et 6246 (jour & date), la toute première Grand Seiko automatique. La même année Grand Seiko établit son propre standard de chronométrie, le Grand Seiko Standard, afin de ne plus apposer « Chronometer » sur le cadran et ainsi se différencier de nos amis suisses. Il est aussi obligatoire de mentionner 1968 comme l’année de la Haute-Fréquence, avec la présentation de la référence 61GS, première Grand Seiko à être équipée d’un calibre à remontage automatique à haute fréquence. Une version Very Fine Adjusted (V.F.A.) sera introduite en 1969 en toute petite série, jouissant d’une précision de ±1 minute par mois.

La Grand Seiko référence 45GS sera la première Grand Seiko à être équipée d’un calibre à remontage manuel à haute fréquence. Et tout comme pour la référence 61GS, une version V.F.A. sera créée en 1969.

Dans les années 1960, alors que la course aux meilleurs résultats de chronométrie bat son plein, on pense notamment à Longines et la présentation en 1967 de son Ultra-Chron, ou encore à Omega qui en 1967 décroche son ultime palme au concours d’observatoire de Neuchâtel, Grand Seiko remporte quelques places de choix et en 1968, elle réalise un aussi bon score qu’Omega une année auparavant. Déjà à cette époque le quartz remporte les meilleurs places, toutes catégories confondues. Cette année-là, on observe en effet le triomphe des dix calibres à quartz Beta 1 (avant Beta 21) et juste derrière le quartz Seiko. C’est justement ce quartz qui causera la mise en pause de la collection Grand Seiko, l’idée de la meilleure montre mécanique devenant caduque.

Il faudra attendre 1988 pour le retour de la collection, toutefois avec un mouvement à quartz. C’est pourquoi Grand Seiko décide de commencer à dédier des familles de mouvements pour mettre davantage de force sur Grand Seiko. On pense au mouvement 9F en 1993.

La date importante à retenir n’est autre que 1998, avec l’introduction du calibre 9S, premier de la série des mouvements « 9 » dédiés à Grand Seiko. Vous comprenez donc la nécessité de célébrer 25 ans de vie, et pour nous le moyen le plus sûr de retracer toutes les avancées mécaniques de la famille 9.

L’année 1998 voit donc l’introduction des calibres 9S51 (sans date) et 9S55 (date). Ces premiers calibres de la série 9S offraient déjà une réserve de marche de 50 heures pour une précision de +5/-3 secondes par jour. Au même moment, Grand Seiko met à jour son Standard mis en place en 1967, afin de convenir aux niveaux de précision atteints par le calibre 9S. En 2001, on pouvait découvrir le calibre 9S54 à remontage manuel, qui n’est autre que le premier calibre de la récente famille à remontage manuel, qui partage la même réserve de marche de 50 heures que les calibres automatiques 9S51 et 9S55.

Puisque tout se déroule comme prévu, les complications font leur apparition, notamment en 2002 avec la présentation de la toute première Grand Seiko équipée d’un mouvement avec fonction GMT, le calibre 9S56. La prochaine belle étape se déroulera en 2006 avec l’introduction du calibre 9S67 qui offrira une réserve de marche améliorée, passant de 55 heures à 72 heures. On découvre aussi côté cadran l’affichage de cette réserve de marche. L’année 2009 marquera un grand moment des calibres Grand Seiko modernes : l’introduction du calibre 9S85 Hi-Beat avec ses 36000 alternances par heure. Le premier calibre à haute fréquence pour la marque depuis la “réintroduction” de la collection en 1988. Ce calibre verra d’ailleurs sa déclinaison GMT apparaître en 2014 sous la référence 9S86.

Plus récemment, 2020 a marqué les esprits avec la présentation d’un calibre conceptuel T0, une vitrine des possibilités en quelque sorte, avec deux très belles complications et une grande première avec la présentation d’un calibre avec échappement à force constante et tourbillon construits sur un même axe. Il faudra attendre 2022 et la présentation du calibre 9ST1 Constant-force Tourbillon, qui n’est autre que la version « commerciale » du calibre T0. Poésie japonaise oblige, même le son a été travaillé, pour rappeler un battement de cœur, qui donnera son nom à la toute première montre équipée de ce calibre : la SLGT001 Kodo.

Pour revenir sur des bases moins conceptuelles, l’avenir de Grand Seiko a été présenté il ya peu avec l’introduction du calibre 9SA5, qui n’est autre que la seconde génération de calibre 9S Hi-Beat, cette fois avec une esthétique encore plus poussée. La réserve de marche est poussée de 55 à 80 heures grâce à l’utilisation de barillets jumeaux, et dévoilant un nouvel échappement dit « à double impulsion », un balancier sans raquette avec pont de balancier à deux points, et un spiral à courbe terminale. Un lexique bien technique, mais qui cache un mouvement d’une grande qualité, un nouveau standard pour la marque. Sans oublier qu’il vient avec une épaisseur réduite de 15% par rapport à la génération précédente, permettant de concevoir des montres plus fines.

Si au début Grand Seiko cherchait à jouer dans la cour européenne des calibres mécaniques (chronomètres et concours d’observatoire à l’appui), elle comprendra par la suite qu’il vaut mieux développer ses propres technologies et standards de mesure, pour arriver aujourd’hui à un regard différent sur l’horlogerie. Le mouvement mécanique avec ses hauts et ses bats chez Grand Seiko est arrivé aujourd’hui à une période de grande maturité, et continue de s’améliorer tout en sobriété : la signature d’une belle et grande marque.

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