ATELIER JALAPER AJ-P400-N Une nouvelle vie pour la Lamborghini Miura
En février 2021, nous avions le plaisir de vous présenter Louis Jalaber et Simon Szleper, deux amis fraichement lancés dans une belle aventure associant pour une fois de manière surprenante l’automobile et l’horlogerie avec leur marque Atelier Jalaper. L’objectif : une fusion véritable entre l’horlogerie et l’automobile, à savoir au premier degré incorporer des pièces d’automobiles emblématiques et ayant une histoire propre à la construction de la montre.
Leur première pièce, dans une double version trois aiguilles date AJ001 et trois aiguilles jour date AJ002 commençait avec du très lourd, tout sur le cadran étant entièrement conçu à partir de l’aluminium d’un authentique capot d’Aston Martin DB5, dévoilant ainsi une patine unique propre à l’emplacement du prélèvement.
Aujourd’hui, Atelier Jalaper revient avec un nouveau modèle, la montre AJ-P400-N. Mais ce n’est pas tout, une autre étape de qualité a aussi été passée, et vient placer la montre presque aussi haut que la voiture qu’elle représente. Ou presque. Car cette nouvelle automobile dont l’aération arrière a marqué des générations n’est autre que la Lamborghini Miura P400. Cette P400 sur fond de musique italienne, ça ne vous rappelle rien ? Si tel est le cas, je vous ordonne d’arrêter de lire l’article et de vous rendre devant un écran découvrir The Italian Job.
Premier détail remarquable de la montre : son boitier. Évidemment un clin d’oeil aux optiques de la célèbre Miura, qui présentent une rondeur superbe dans une forme ovale. Un boitier aux proportions très agréables de 39,5 mm, qui en plus de la forme remarquable composée de la lunette lisse et ovale et du boitier tonneau, offre des finitions soignées, avec une alternance de polis, mettant en avant le chanfrein bien large, et de brossés. Dans cet ovale, le cadran rond est la pièce maîtresse de la montre. C’est lui qui a été créé à partir d’une pièce de la Lamborghini Miura, qui englobe une partie du moteur.
“Pour la petite histoire” comme on dit, cette pièce qui enveloppe le moteur central arrière et 12 cylindres de la belle, a été prélevé sur une Miura P400 qui a malheureusement connu l’épreuve des flammes. Rassurez-vous, la voiture a pu être refaite grâce aux mains expertes de maîtres artisans carrossiers et mécaniciens et peut maintenant retrouver la route. Le cadran est donc en deux parties, entre une base laiton avec les pieds de cadran, et une partie haute composée uniquement d’un morceau de cette partie de l’automobile.
Les détails du cadran ne décevront pas les amateurs. Il nous renvoie aux deux gros compteurs de la Miura (à l’époque fabriqués par Jaeger) et à leur structure. Ici seulement, pas de tours minute, mais des chiffres arabes peints avec leur repères plus longs. On remarque la date à trois heures, et à six heures pas de petite seconde (ici centrale) mais une réserve de marche qui cache l’autre détail intéressant de cette pièce : le mouvement.
Un calibre à remontage manuel, pour lequel la connaissance de la réserve de marche est importante, référence Sellita SW270-1 M et offrant aux environs des 45 heures de réserve de marche, présentant également de jolies finitions côtes de Genève, perlage et soleillage. Sans oublier son observation possible à travers un fond minéral transparent légèrement fumé, un clin d’oeil au passé “brûlant” de la voiture donatrice.
La nouvelle Atelier Jalaper AJ-P400-N est disponible dans différents coloris de cadran au niveau du rehaut seulement, et en référence à plusieurs couleurs historiques de la Miura. Une montre en édition limitée à 400 pièces affichée au prix de 1800€ en précommande (livraison prévue en juin) sur un bracelet en cuir noir qui nous fait songer aux sièges de la Miura avec ses légers reliefs. Une montre qui nous séduit par le concept automobile toujours apprécié et bien matérialisé dans le cadran, sa montée de gamme en matière de finitions, et son esprit global très seventies.
