A. LANGE & SÖHNE ZEITWERK 2022 Deux Zeitwerk dernier cri

À la fin de l’année 2021, nous avions plaisir à découvrir et à vous présenter en vidéo la nouvelle itération de la Zeitwerk que nous chérissons tant : la A. Lange & Söhne Zeitwerk Lumen Honeygold. Cette fantastique pièce introduisait un nouveau mouvement plus efficace, et en cette fin d’année 2022 A. Lange & Söhne présente deux nouvelles pièces sans cadran semi-transparent, et avec un nouveau mouvement, proche de celui que nous découvrions en janvier.

A. LANGE & SÖHNE ZEITWERK : 2009

Revenons sur la naissance de la Zeitwerk et son inspiration.

Tout d’abord, cet affichage particulier composé de deux fenêtres à trois et neuf heures, ainsi que la forme de ces fenêtres et la typographie des chiffres ne sont pas là par hasard. Il s’agit d’un clin d’oeil au fondateur de la maison Ferdinand Adolph Lange qui pendant ses jeunes années d’apprentissage accompagna son maître horloger aux opérations d’une horloge peu commune.

Il faut pour cela se rendre à Dresde, et visiter son bel opéra Semperoper. Se trouve en hauteur une horloge permettant de lire l’heure par un affichage 5 minutes. À gauche on lit l’heure, à droite les minutes (5, 10, 15, etc). Les cliquetis des montres à gousset des spectateurs n’étaient pas les plus tolérés par les musiciens, l’horloge plus discrète était alors la bienvenue.

La Zeitwerk apparait en 2009 chez A. Lange & Söhne. Une pièce à heures et minutes sautantes et affichage de la réserve de marche, dont le visage n’a pas changé en plus de 10 ans. Les seuls changements se rapportent à quelques ajouts, dans les différentes déclinaisons et complications qui sont venues habiter le visage de cette Zeitwerk. Dont la dernière en date se rapportait comme je vous le disais au cadran semi-transparent “Lumen”.

Quelles que soient les évolutions de cette merveille, on retrouve toujours notre petit masque central en maillechort qui contient la lecture des heures minutes et de la généreuse petite seconde à six heures, sans oublier la réserve de marche à midi et son indication en rouge.

Force constante. Voilà ce qu’il faut retenir quand on parle de la Zeitwerk chez A. Lange & Söhne. Il faut savoir que, contrairement à un mécanisme “classique”, celui de la Zeitwerk qui consiste à faire sauter des disques est beaucoup plus gourmand en énergie. On le savait rien qu’en regardant la réserve de marche de la Zeitwerk à l’origine et ses 36 heures. Une réserve de marche pas si faible quand on songe à ces disques qui sont en mouvement toutes les minutes et les heures. L’autre “complication” qui fait fonctionner ce beau petit monde avec une marche uniforme et permet une économie d’énergie, c’est la présence d’un échappement à force constante, ici permis par un système de remontoir intermédiaire.

D’un côté se trouve l’énergie dans les barillets. De l’autre, l’échappement. Entre les deux, un remontoir intermédiaire, qui reçoit de l’énergie de la part du barillet toutes les minutes. Pour “stocker” cette énergie, le remontoir intermédiaire, et vous pouvez le voir sur les photos, est composé entre autres d’un ressort qui ressemble au spiral. En subdivisant ainsi la réserve de marche par cycles, le mouvement s’assure de délivrer en moyenne une énergie uniforme et donc d’assurer via l’échappement une précision accrue. Heureusement, la Zeitwerk Lumen Honeygold introduite à la fin 2021 nous présentait le nouveau calibre L043.9 avec ses deux barillets et une réserve de marche doublée de 72 heures. Et quand l’énergie des deux barillets n’est plus assez suffisante pour tendre complètement le ressort individuel, la montre rend les armes.

Voilà toute la beauté et la simplicité d’un échappement à force constante. En cette fin d’année, et dans la continuité de la Zeitwerk Lumen et son nouveau mouvement apparaissent deux nouveautés plus classiques, mais bénéficiant maintenant du mouvement le plus évolué possible pour cette beauté à disques.

A. LANGE & SÖHNE ZEITWERK : nouveautés

Si dans la nouveauté de fin 2021 nous pouvions découvrir le nouveau mouvement L043.9, les deux nouvelles pièces dévoilent le calibre L043.6. Avec 11 pièces de moins (ne me demandez pas lesquelles) et une légère différence d’épaisseur, 8,9 mm pour le nouveau mouvement de ces deux nouveautés contre les 9,2 mm de la Lumen, on doit surtout retenir que ce nouveau calibre présente les mêmes caractéristiques. À savoir le double barillet, la réserve de marche de 72 heures et le réglage direct des heures via un bouton poussoir à 16 heures, et qu’il propulse cette fois une Zeitwerk plus classique sans cadran semi-transparent et sans chiffres des disques luminescents.

Une fois pleinement remontée, la ZEITWERK dispose de l’énergie pour 4 320 sauts d’une minute, soit plus précisément 72 sauts des trois disques en même temps, 360 sauts pour seulement deux disques et 3 888 sauts pour un seul disque. Pas mal, non ?

Toujours dans un boitier de 41,9 mm de diamètre et cette fois de 12,2 mm d’épaisseur (contrairement à la dernière version Lumen et ses 12,6 mm d’épaisseur, par son calibre plus épais) nous découvrons aujourd’hui deux nouvelles références Zeitwerk. La première en or rose et son cadran noir avec le “pont du temps” (la petite pièce centrale que nous aimons à appeler “masque”) en maillechort non traité, la deuxième en platine avec son cadran rhodié en argent massif et cette fois le pont du temps rhodié noir. Deux montres bien différentes en style, mais répondant toujours à l’identité si unique de la Zeitwerk.

Ces nouvelles A. Lange & Söhne Zeitwerk seront disponibles à partir de début 2023 dans les boutiques de la marque et vos distributeurs favoris. Navré ici de ne pas pouvoir satisfaire la soif de prix de certains, mais ces derniers sont uniquement sur demande…