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LAURENT FERRIER SPORT AUTO

LAURENT FERRIER SPORT AUTO Aérodynamique

Le début du mois de février a été l’occasion pour la marque de montre de haute-horlogerie Laurent Ferrier de présenter une nouvelle pièce. Son nom, la Sport Auto. Et pour comprendre cette montre qui déroule une histoire passionnante, je ne peux que vous recommander de lire l’article qui retrace le parcours de Laurent Ferrier.

Et qui mieux que Laurent Ferrier lui-même pour nous raconter ce qui a conduit la marque à proposer la Sport Auto ?

Laurent Ferrier

Nous sommes le 9 juin 1979, sur le circuit de la Sarthe, au Mans. François et moi nous apprêtons à prendre le départ de l’iconique course des 24 heures du Mans. Bien que nous fassions équipe sur ce tracé depuis quelques années déjà, la tension est palpable. Nous partons 20èmes sur la ligne de départ. Nous figurons parmi les premiers du groupe 5, grâce à mon temps de qualification de 3:55.080. Il est 14 heures : la course est lancée. François prend le départ, bien décidé à imposer notre Porsche 935 Turbo au classement.  

Après 24 heures de course, 292 tours de pistes, 3988.254 kilomètres parcourus, une vitesse de pointe de 312 km/h dans la ligne droite des Hunaudières, une nuit pluvieuse mais un levé du jour éblouissant, un stress à son paroxysme, 24 arrêts au stand pour divers ravitaillements, réparations et changements de pilotes, nous sommes le 10 juin 1979, il est 15 heures et François Trisconi, notre co-équipier, nous fait enfin passer la ligne d’arrivée. Nous sommes 3èmes du classement général, juste derrière un certain Paul Newman. Un exploit pour trois pilotes amateurs comme nous !

L’histoire se poursuit dans les paddocks où, au bord de l’exaltation, j’ai offert une Nautilus à François, en gage de gratitude après cette performance partagée. En guise de remerciements et inspiré par ce cadeau, François, entrepreneur né, m’a alors mis au défi : « Et si après cet exploit, on poursuivait l’aventure en équipe en réalisant notre propre montre ?! » 30 années se sont écoulées, puis le rêve est devenu réalité, la Maison LAURENT FERRIER est née. 

Aujourd’hui, plus de quarante années se sont passées depuis ce podium exceptionnel, mais pas une seule semaine ne se passe sans que nous n’évoquions ce souvenir. C’est d’ailleurs grâce à celui-ci que nous avons dessiné la Sport Auto. Nous l’avons pensé comme la pièce que nous aurions aimé porter lors de chacune de nos courses.

Laurent Ferrier

LAURENT FERRIER SPORT AUTO

Laurent Ferrier Sport Auto

La nouvelle Laurent Ferrier Sport Auto se distingue par son boitier. Pour tous les amateurs de la marque, hormis le fait que le boitier fasse un clin d’oeil à la forme Galet chère à Laurent Ferrier, elle fait indéniablement penser à la récente Grand Sport Tourbillon découverte en 2019, et lors du salon Watches & Wonders de 2020 avec son bracelet acier et un nouveau cadran. Une pièce qui était déjà un hommage au sport automobile, inhérent à la vie des fondateurs de la marque. Mais le vrai rapport au mécanique, au métal et à la course automobile se ressent dans les finitions, les alternances de polis et brossés, et la vrai force du mouvement.

On retrouve donc un boitier de forme tonneau, tout en courbes et en contre-courbes, réalisé en titane grade 5 et au beau diamètre de 41,5 mm. La lunette prend une place de choix et vient concentrer le regard sur le cadran. Elle a reçu une belle finition brossée et assez douce. Tout comme la Grand Sport, on retrouve une alternance intelligente de polis et brossés. La lunette présente une finition satinée circulaire qui contraste avec ses flancs polis miroir ainsi qu’avec la carrure satinée vertical.

Toujours apprécié, le bracelet intégré en métal, ici du titane grade 5 comme le boitier. Comme tout est question de finitions, on retrouve un satiné vertical sur les maillons de face, et un poli miroir sur la tranche, pour rappeler la tête de montre.

Une première sur cette Sport Auto, la couronne “boule” est vissée, et permet une étanchéité à 120 mètres. Même si je doute que tous les porteurs l’emmènent quelques mètres sous la surface de l’eau.

Toutes les courbes de cette nouveauté ne seraient pas mises en valeur si le cadran et le saphir, lui aussi bombé, ne renvoyaient pas une image proche de la perfection. Une couleur bleue opaline, d’un dégradé très doux d’un plus foncé vers l’extérieur à un plus clair au centre avec une petite seconde à la finition azurée un brin plus clair, offrant un très beau et subtil contraste. Aiguilles et index en or gris, baignés de SuperLuminova vert et dans la forme propre à Laurent Ferrier que l’on adore, viennent compléter ce très bel environnement.

Le détail qui me plait beaucoup se rapporte à la fenêtre de date. Pas de quoi en faire tout un foin me rétorquerez-vous, et surtout que de nombreuses personnes auraient apprécié son absence sur une montre dite sportive. Mais elle est délicatement travaillée, son guichet est biseauté, la date parait profonde, elle est relevée par un très fin décalque dans la suite de la “cross hair” composée de deux fines lignes se croisant au centre du cadran. C’est à mon sens une réussite.

Que trouve t-on à l’intérieur de cette Sport Auto ? Ni plus ni moins qu’un nouveau calibre, référence LF270.01, le deuxième mouvement automatique date produit par la marque, dont on apprécie la danse du micro-rotor en platine à travers le fond saphir. Comme à l’habitude, entièrement conçu, décoré, comptant près de 139 opérations manuelles (angles adoucis, rentrants, satinage, perlage, la liste est belle) de finition assemblé et réglé (dans six positions s'(il vous plait) dans les ateliers de la marque. Un nouveau calibre qui délivre la confortable réserve de marche de 72 heures. Point plus technique, pour cette pièce à l’esprit sportif, exit l’échappement naturel propre à la marque, mais aussi plus délicat. L’échappement à ancre suisse fait ici le travail merveilleusement bien.

Une très belle pièce qui nous plait de tous les points de vue, dont le diamètre de 41,5 mm promet davantage de finesse au poignet que celui de 44 mm de la Grand Sport qui nous paraissait toujours massif. Des proportions, de la légèreté, plus d’harmonie, que demander de plus !

La Laurent Ferrier Sport Auto est proposée au prix de 46.000CHF hors éventuelles taxes, et sera, comme à l’habitude, exclusivement distribuée en France chez Antoine de Macedo. Très peu de pièces y seront disponibles, rien d’étonnant quand on connait le très faible nombre de la production de la marque, résultat de pièces qui demandent un long temps de la production, une évidence au regard des finitions, du mouvement et de tous les détails en général qui rendent ces pièces uniques.

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