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OMEGA 10 choses à savoir pour briller dans les dîners en ville

De la Terre a la Lune, et sous les mêmes mers, Omega a su imposer son style. Les montres conçues par la manufacture de Bienne, plaisent parce qu’elles assument un certain sens de la mesure. Ni trop, ni trop peu. Robustes, précises, fonctionnelles, les montres Omega ne flirtent que rarement avec l’ornementation. Leur élégance est faite de simplicité. La démesure ne se justifie que par la technicité. Une forme de rigueur simple, éloignée d’une stratégie offensive pour devenir un symbole social, qui va devenir la clef du succès.

Longtemps, Omega sera la première marque de montre suisse en volumes, et du coup en notoriété. La fusion avec Tissot en 1930, puis la restructuration en 1985 par Nicolas Hayek dans une entité plus vaste qui allait devenir l’actuel Swatch Group confortent durablement la position de force de cette marque qui équipe aussi bien les astronautes, les chronométreurs des Jeux Olympiques ou James Bond. Mais l’intérêt de ces garde-temps, et la place particulière que tient la marque dans le coeur de très nombreux amateurs, ne tient pas qu’à ces quelques célébrités.

Une exploration plus en profondeur s’impose. 

1- Le mouvement Omega, l’alpha de la marque

Le mouvement c’est la vie.

Lorsque Louis Brandt et ses fils, Louis-Paul et César, dévoilent en 1894 leur nouveau calibre 19, nommé Omega, ils n’imaginent pas le tournant que va prendre l’histoire de leur manufacture, établie depuis 1848 à La Chaux-de-Fonds. Ce calibre 19 (pour 19 lignes) va devenir l’un des premiers best-seller de l’horlogerie, avec un succès mondial et de nombreuses demandes de fournitures. Si bien qu’en 1889 la manufacture est la plus grande de Suisse, avec près de 600 horlogers capables de produire 100 000 mouvements par an.

La réputation du calibre Omega s’établit non seulement sur sa très grande précision et sur sa robustesse, mais aussi sur sa simplicité conceptuelle lui permettant d’être aisément entretenu par n’importe quel horloger. La renommée de ce mouvement devient si grande que la manufacture familiale adopte le nom de Louis Brandt & Frère-Omega Watch Co. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.

2- Adoptée par les astronautes, refusée par le Président

La montre Speedmaster est allée bien plus loin que les horlogers d’Omega ne l’auraient imaginé. Cette montre pensée pour les amateurs de courses automobiles a fait du chemin. Jusque sur la Lune, et plusieurs fois en orbite. Le premier astronaute à s’envoler ainsi équipé le 1er mars 1965, après une batterie de tests redoutables, une montre Speedmaster réf. ST105.003 est déclarée « Flight Qualified for all Manned Space Missions » (homologué pour toutes les missions spatiales habitées) par la NASA, ce qui permettra à Buzz Aldrin de faire ses premiers pas sur la Lune sa Speedmaster au poignet.

Omega Speedmaster 105.003 Ed. White

Tel ne sera pas le cas, en revanche, du président des Etats-Unis. En 1969, Richard Nixon se voit offrir par la manufacture le premier exemplaire de l’édition en or de la Speedmaster BA145.022, une pièce créée pour célébrer l’alunissage d’Apollo XI. Soucieux de ne pas accepter un cadeau si luxueux, le président Nixon refuse poliment cette délicate et précieuse attention et retourne la montre à la manufacture. C’est aujourd’hui encore l’un des trésors bien gardés du musée de la marque, à Bienne, aux côtés du véhicule lunaire.

3- La première montre de plongée grand public

Avec son modèle Marine, dévoilé en 1932, Omega offre aux amateurs de plaisirs nautiques la possibilité de pouvoir porter leur montre sous l’eau et commercialise la première montre “de plongée”. Grâce à un ingénieux système de double boîtiers encastrés breveté, et à un joint en liège, cette pièce de forme à transformation est étanche à l’eau et à la poussière. Une petite prouesse à l’époque, surtout pour une montre rectangulaire, bien dans l’esprit Art Deco. Testée dans les eaux froides du lac Léman, elle fait la démonstration de son étanchéité par 73 mètres de fond.

Une longue histoire d’amour avec l’univers de la plongée venait de naître, comme en témoignent de nombreux modèles, en particulier les Seamaster. Une ligne qui connaîtra de nombreuses déclinaisons, dont la fameuse Seamaster 600 Ploprof, au boîtier en acier monobloc et au dispositif de blocage de la lunette, choisie par le commandant Cousteau pour son efficacité sous-marine professionnelle, ou par Gianni Agnelli pour skier à Cortina pour son look singulier.

4- L’échappement co-axial: le pari gagnant de Nicolas Hayek

Parmi les nombreuses innovations lancées ou adoptées par Omega, l’échappement Co-Axial est une prouesse. Mais ce fut aussi un pari risqué, assumé avec flair par Nicolas Hayek. Le fondateur du groupe Swatch, propriétaire de la marque Omega depuis 1985, est le seul grand patron de l’horlogerie à croire en l’invention de George Daniels. Le maître horloger britannique a pourtant fait le tour des maisons, en 1999, n’essuyant que des refus.

Omega Seamaster 300 Co-Axial

Pourtant, son système d’échappement Co-Axial, accouplé à un balancier-spiral sans raquette diffère considérablement de celui d’un échappement à ancre conventionnel avec raquette. Nicolas Hayek comprend les avantages qu’il offre en terme de réduction de la friction et de la stabilité accrue de la marche de la montre au fil des ans. Mais il faudra près de 10 ans pour l’industrialiser de manière satisfaisante et en l’adaptant à une production de masse. C’est aujourd’hui un pari largement gagné puisque cette technologie éprouvée et efficace équipe la quasi-totalité des nouveaux modèles Omega.

5- Fournisseur de James Bond et de Simon Templar

007 n’est pas le seul officier à bénéficier d’une montre Omega.

Avant lui, bien des militaires britanniques, au premier rang desquels le maréchal Montgomery, grand amateur de la marque, ont aussi eu ce plaisir. Connue pour la robustesse et la précision de ses montres, la marque horlogère a su gagner la confiance des forces armées, dès 1917 en équipant le Royal Flying Corps, précurseur de la RAF.

Omega CK2777-1 "Fat arrow"

Durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs milliers de montres au cadran marqué de la célèbre Broad Arrow (la flèche réglementaire attestant que l’équipement répond au cahier des charges de l’armée britannique) viendront en dotation. La présence de cet insigne sur la nouvelle série de Seamaster 300 James Bond ne doit rien au hasard. Mais l’espion n’est pas le seul justicier à porter une Omega.

En effet, dans nombres d’épisodes de la série télévisée Le Saint, il est possible de voir distinctement au poignet de Simon Templar plusieurs modèles d’Omega. En particulier une élégante De Ville en or, ou certaines Constellation aux cadrans remarquablement travaillés . Des montres appartenant à la collection personnelle de Roger Moore. L’acteur souhaita même porter une Omega lorsqu’il reprendra le rôle de James Bond en 1973, mais la production était encore liée à Rolex. Il faudra attendre 1995 pour voir se nouer durablement le lien entre Omega et 007.

Roger Moore - The Saint

6- Collection Louis Brandt: la haute horlogerie selon Omega

Rares et précieuses, les pièces de la collection Louis Brandt n’apparaissent que rarement dans les ventes aux enchères.

Des pièces complexes, élaborées avec soin et peaufinées à la main, en 1984 et 1990, pour rendre hommage au fondateur de la manufacture. Certaines exécutions, très modernes pour leur époque sous l’apparence d’une esthétique très classique, proposaient déjà des finitions spéciales, comme des fonds transparents ou un squelletage, et des complications horlogères notables, tel le calendrier perpétuel.

Omega Speedmaster 175.0037
Source : SpeedyWatches

Parmi les raretés produites par la maison suisse, il faut aussi noter une édition très exclusive de 50 pièces seulement de la Speedmaster comportant un calendrier perpétuel (réf. BA 175.0037). Une montre en or créée en 1991 pour fêter les 700 ans de la Suisse en 1991. C’est à ce jour la pièce la plus compliquée produite par la marque.

7- La Magique : finesse sur toute la ligne

En mars 1980, Omega dévoile deux pièces en or particulièrement singulières: la référence 1355 «Dinosaur» et la référence 1356 dite «La Magique». Ces deux modèles se classent alors immédiatement parmi les plus fines au monde, avec une épaisseur de 1,48 mm seulement. Le secret ? Un mouvement à quartz intégré dans le dos du boitier permettant des exécutions esthétiques audacieuses.

La Magique donne ainsi une interprétation contemporaine dans une montre bracelet des célèbres pendules mystérieuses en vogue dans les années 20 et 30, grâce à des disques de saphirs supportant les aiguilles ne mesurant que 0,12 mm d’épaisseur. Omega entendait donner ses lettres de noblesse au quartz par la minceur. Toutefois, ce n’est pas grâce à ses propriétés techniques que cette montre continue de retenir l’attention. C’est grâce au cinéma. En effet, choisie par Al Pacino, La Magique est la montre de Tony Montana dans le film Scarface de Brian De Palma.

8- Collection Museum : un patrimoine vivant

Si un nouveau musée, très didactique et particulièrement bien pensé et modernisé, accueille les visiteurs de passage à Bienne, c’est cependant en toute discrétion qu’Omega fait aussi vivre son riche patrimoine horloger par des rééditions confidentielles de pièces anciennes, réunies au sein d’une collection baptisée Museum.

Parmi ces montres à la personnalité affirmée et au charme délicieusement vintage, il faut notamment signaler la Racend Timer, présentée en 1949. Une montre qui servait à la fois de chronomètre et de caméra photo-finish, développée en partenariat avec la British Race Finish Recording Company. Un témoignage supplémentaire du lien étroit qu’entretient Omega avec l’univers de la compétition sportive et le chronométrage de précision.

La marque est célèbre pour être le chronométreur des épreuves olympiques depuis 1932. Parmi les autres pièces remarquables, il est encore possible de mentionner la Milestone 1941, inspirée d’une montre d’officier en acier de 1938, ou bien le modèle chronographe à roue colonne de médecin, avec son échelle tachymétrique graduée en pulsations. De quoi faire battre le coeur avec précision.

9- Un cadeau pour le king et pour le futur roi

Le 25 février 1961, lors d’un évènement caritatif doublé d’un concert géant, Elvis Presley reçoit en cadeau de la part de son producteur une montre Omega en en or blanc, équipée du calibre 510 et dont la lunette est sertie de 44 diamants. Une montre achetée chez Tiffany & Co. Le cadran en porte le marquage.

Pourquoi un tel présent? La fine gravure sur le fond de boîte l’explique parfaitement: « To Elvis / 75 million records / RCA Victor / 12.25.60 ». 75 millions de disques, cela se fête, n’est-ce pas ? S’il n’est pas difficile d’imaginer la valeur émotionnelle d’une telle pièce, portée par le King, il n’est pas interdit de lui attribuer aussi un prix. Avec une enchère de 1,517,243 d’euros, elle se classe comme la montre Omega la plus chère jamais adjugée.

Difficile en revanche de spéculer sur le prix que pourrait atteindre la Seamaster 300 du Prince William. Elle ne quitte que rarement le poignet du petit-fils de la reine d’Angleterre. Pour le jeune prince, sa valeur affective est immense : il s’agit du dernier cadeau que lui a fait sa mère, la princesse Diana.

10- Le sourire de Cindy Crawford

Le temps ne semble pas avoir de prises sur la relation qui unit Cindy Crawford à Omega. L’ancien mannequin est, en effet, ambassadrice de la marque suisse depuis 1995. Toujours avec le même sourire. Toujours avec le même succès. Une longévité peu commune dans le marketing horloger contemporain. Au point que cette relation particulière devient une affaire de famille puisque désormais c’est très souvent en compagnie de sa fille, Kaia Gerber, que Cindy Crawford assiste aux nombreux événements de la marque, aux côtés de Raynald Aeschlimann, CEO de la manufacture.

Amatrice des modèles Aqua Terra ou Ladymatic, Cindy Crawford a aussi très souvent porté l’un des grands succès de la marque: la Constellation. Une montre qui a aussi longtemps eu les faveurs de Mikaïl Gorbatchev en version masculine. Mais c’est une autre histoire.

2 réponses à “OMEGA”

  1. Alex dit :

    Excellent article, merci.

    Je comprends très bien si vous ne publiez pas ce commentaire, mais à l’attention du modérateur au moins, pour ceux qui veulent visiter Bienne, son musée Omega et le reste de l’incroyable patrimoine horloger de la ville, j’ai récemment créé un petit site dédié (URL ci-dessous), sur la base de mon expérience depuis que j’y m’y suis installé en 2018. À noter qu’il est en Anglais seulement pour le moment.

  2. Alex dit :

    oops, je pensais que le commentaire serait modéré d’abord 🙂 Je ne veux pas spammer donc laisserai le soin au modérateur de partager l’adresse du site si vous le trouvez pertinent !

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