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BMW 325i Touring Le break de classe

Elle a tout d’une grande, la BMW 325i Touring : un moteur vif, un châssis joueur, un gabarit agile, une silhouette originale. Pionnière dans son genre, cette ravissante auto a lancé la vogue des breaks citadins, familiaux et sportifs. C’est le moment de craquer.

Quelle aubaine, à l’époque. Enfin de la place. Pour les jeunes mères de familles des quartiers huppés, au début des années 90, la BMW 325i Touring est une auto particulièrement désirable. Tout le petit bazar des bambins entre en un clin d’oeil. Les bagages lorsqu’il s’agit de filer pour le week-end à la campagne trouvent immédiatement leur place. Et si Monsieur est ravi d’emprunter les clefs de sa femme, ce n’est pas seulement parce qu’il peut embarquer son sac de golf, mais aussi parce que ce petit break de gamme moyenne est drôlement sympa à conduire. Evidemment, avec son joli 6 cylindres BMW et la propulsion, l’engin est bien loin de figurer sur la liste des véhicules utilitaires à laquelle la gamme des breaks est généralement cantonnée.

BMW E30 325i Touring - Asphalt Classics

Le break de sport pour tous

Si, dès les années 30, les carrossiers ont créé des breaks pour la chasse sur la base de châssis de très grandes marques, et si, dans les années 60, Aston Martin a couronné le Shooting brake par les extrapolations luxueuses de ses DB5, DB6 et DBS, il faut attendre le salon de l’automobile de Francfort en 1987, et la présentation officielle de la déclinaison “Touring” de la série 3 (type E30) de BMW pour voir apparaître un type de voiture promis à un grand succès : le break citadin haut de gamme.

Ni complètement une voiture de loisir et certainement pas un utilitaire, sans tomber dans la grande voiture pour antiquaire transportant des pendules comtoise qui a fait la réputation de certains constructeurs comme Volvo. Avec sa série 3 E30, BMW pousse plus loin l’idée développée avec le modèle à hayon de sa précédente série.

La transformation en break est une évolution significative de sa voiture de moyenne gamme, introduite en novembre 1982. Le constructeur bavarois entend conquérir une nouvelle clientèle, plus jeune et plus large. Rapidement, le modèle initial, introduit avec quatre motorisations essence, bénéficiera d’extensions, avec une carrosserie à quatre portes, notamment pour faire face au succès de la Mercedes-Benz 190, et avec la possibilité de moteurs diesel.

Parallèlement, une extrapolation compétitive, homologuée pour la course, tire la réputation de la “petite” BMW vers le haut, avec un beau palmarès sportif et la commercialisation pour le grand public de la M3, dotée de 200 chevaux. Une version découvrante, élaborée chez le carrossier Baur, à Stuttgart, permet d’enlever le haut, jusqu’à l’apparition de l’élégant cabriolet de série en 1985. Avec le break Touring, la “E30” offre une gamme complète.

Un moteur pimpant

Disponible avec plusieurs motorisations, la plus tentante fut celle de l’exemplaire présenté ici. Le M20 B25. Avec ses 170ch de plaisir linéaire au son si typique pour les 6 cylindres en ligne de la maison BMW, il propulsait le break de chasse de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes. Le seul moyen d’aller plus vite en E30, c’était avec la M3. Mais malheureusement, cette dernière n’était pas disponible en version Touring. À une époque où Mercedes et Audi commençaient eux aussi à peine à donner plus de performance à leur modèles de base, ces chiffres avaient fière allure.” commente avec enthousiasme l’un des spécialistes du garage Asphalt Classic, où est disponible cette très désirable version de notre essai.

BMW E30 325i Touring - Asphalt Classics

Dans son originale teinte d’origine, vert malachite, cette voiture est présentée dans un état de préservation méritant d’être souligné. Combien de ces véhicules ont été négligés et oubliés… Bien entendu, jusqu’à une époque récente, n’était pas question d’y prêter attention puisqu’il ne s’agissait, au mieux, que de voitures “d’occasion”, souvent très kilométrées. Celle-ci assume tout de même 182 000 km au compteur, mais la plupart des modèles en circulation affichent le double. Sauf raisons familiales ou intimes, restaurer ces modèles n’a pas de sens, tant le montant des travaux dépasse largement la valeur de la voiture.

S’il est possible de trouver une E30 “Touring” pour quelques milliers d’euros à peine, ce sera une dépense et non un investissement. Les ennuis sont au tournant. L’amateur à la recherche d’un bel exemplaire sait qu’il doit y consacrer entre 25 et 30 000 euros. Sauf pour se donner un genre – celui d’un proxénète albanais – il n’est pas pensable de rouler avec ce genre d’autos en mauvais état. Mais ce break de moyenne gamme, au moteur vif, est un petit bijou quand l’exemplaire est impeccable, comme c’est ici le cas.

Un tempérament joueur

La vivacité mécanique doit cependant être envisagée au regard du reste des caractéristiques techniques de la voiture. La conception initiale du châssis est celle de la petite berline. Pas question de revenir sur le dogme de la propulsion, l’un des points clefs du tempérament des BMW. L’équation du break sportif devient alors un peu plus compliquée à résoudre.

L’une des difficultés majeures étant la question de la torsion. Souvent, les breaks sont moins rigides. Les ingénieurs de BMW vont trouver des solutions inédites pour la marque allemande, dont il s’agit du tout premier exercice en la matière puisque le constructeur n’a jamais proposé de break. Plutôt que d’alourdir le châssis, ils vont faire le choix de raidir le toit et d’épaissir non seulement les tôles latérales mais aussi le vitrage arrière. Si la tenue de route reste le point faible, particulièrement sur route humide, comme pour beaucoup de BMW et spécialement la série E30, le résultat est plutôt satisfaisant avec une auto particulièrement robuste à l’usage. Dans la version 325i, l’auto se montre vive et alerte, avec un tempérament la portant volontiers à danser entre les mains de son conducteur.

BMW E30 325i Touring - Asphalt Classics

Un petit pas de côté à la prise en main suffit pour savoir qu’il convient de garder en tête que c’est une propulsion les jours d’orage. Une fois ce préalable acquis par le conducteur, tout devient simple et surtout ludique. Léger et maniable, ce qui n’est pas la règle absolue pour un break, l’auto fait vite oublier son long compartiment arrière à son pilote. La direction est souple mais précise, les appuis sont francs mais fermes. C’est une voiture allemande. A l’intérieur, la rigueur de la place de bord bien ordonnée et la qualité des matériaux ne déçoit pas. Tout est en place pour s’amuser. Il ne reste qu’à fixer les sièges enfants, charger la poussette et filer en famille.

Merci à Asphalt Classics et à Roman Raetzke pour ces photos, une magnifique automobile disponible chez eux en ce moment.

BMW E30 325i Touring - Asphalt Classics

2 réponses à “BMW 325i Touring”

  1. Lionel dit :

    Ah, souvenir… Il y a bien longtemps, j’ai fait un Paris-Limoges avec la version 325iX Coupé. En moins de 2h30, arrêt à la pompe compris et obligatoire avec une conso moyenne de 25l/100. J’étais un jeune inconscient, et il n’y avait pas tant de radars.

  2. BigD dit :

    Un must, tout simplement : design simple et efficace, moteur fantastique, finition irréprochable. Une des bm les plus désirables… à ne pas mettre entre toutes les mains quand il pleut !

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