IWC & The Longest Flight Le plus long vol du Spitfire.
Lundi dernier signait le début d’une aventure unique pour qui aime un tant soit peu l’aviation, l’histoire, les belles rencontres et les grands designs imaginés par l’homme. Deux pilotes chevronnés et leur équipe se sont en effet lancés le défi de réaliser un tour du monde à bord d’un avion de légende : le Spitfire.
Le bourdonnement gras et puissant si caractéristique des 12 cylindres du Rolls-Royce Merlin résonnait haut et fort tandis que la fanfare de la Royal Air Force entonnait les thèmes issus des films de James Bond devant un publique électrisé retrouvant son âme d’enfant.
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“The Longest Flight”, un pari audacieux
Un pari audacieux et risqué, même en 2019. Pour la simple et bonne raison qu’un Spitfire n’a jamais été construit dans l’optique de parcourir de longues distances. Un chasseur puissant et agile capable d’atteindre les 650 km/h et doté d’une puissance de feu sans pareil. D’où son nom. Un avion conçu pour décoller, frapper fort et rentrer au bercail.
Pour ce tour du monde, Steve Boultbee-Brooks et Matt Jones ont donc dû apporter quelques révisions à la configuration d’origine de l’avion de chasse britannique à la silhouette iconique. Mais détrompez-vous, rien de moderne ici, pas d’ajout de matériel de bord électronique ni de bloc moteur gonflé. Tout est d’origine.
Le Spitfire de 1943, trouvé dans un musée, a connu le combat aérien au point même d’abattre encore plusieurs avions ennemis. Le chasseur à été entièrement désossé, avant d’être ré-assemblé, chacun des 80.000 rivets vérifié, certains changés si nécessaire et son fuselage mis à nu avant d’être poli miroir. Deux ans de travail pour 14 spécialistes à temps plein…
Fière allure, un réservoir supplémentaire doublant son autonomie de vol et un GPS Garmin monté sur iPad en poche, nos deux héros se sont donc envolés lundi après-midi vers l’Islande.
Bien évidemment, il seront suivis de près sur ces 43.000 km qui leur feront survoler 26 pays. Leur équipe compte parmi elle un ingénieur pour qui le Spitfire n’a aucun secret et ont même prévu un bloc moteur de rechange, au cas où un incident extrême venait à survenir.
L’avion légendaire devra en effet résister à des conditions extrêmes allant du froid polaire russe, à la chaleur humide asiatique et des orages du Pacifique aux tempêtes de sable du désert. Rudes épreuves pour le matériel, mais aussi les pilotes…
Le matériel est flamboyant et les pilotes chevronnés. Steve Boultbee-Brook est en effet le premier pilote d’hélicoptère à avoir relié le Pôle Nord au Pôle Sud et Matt Jones a plus de 350h de vol sur Spitfire au compteur. Ce qui fait de lui aujourd’hui l’un des pilotes de Spitfire le plus expérimenté au monde malgré son jeune âge. Vous voyez, les chances sont donc de leur côté… Bon vent Messieurs !
Le Spitfire, cette légende…
Retour donc un instant non pas sur le projet, mais bien sur l’avion en lui même. Car outre le beau monde réuni en ce jour de célébration, c’est bien cet oiseau de métal aux ailes elliptiques qui m’a réellement impressionné.
Les allemands en avaient une peur bleue tant les dégâts infligés à la Luftwaffe étaient importants. De l’autre côté de l’Axe, son rugissement était accueilli par les peuples des pays alliés comme le symbole d’une libération prochaine et c’est bien cette double réputation acquise au combat qui a construit sa légende.
Admirer un Spitfire ressuscité de telle manière prendre son envol et faire des acrobaties aériennes pour preuve de son agilité… laissez-moi vous dire que ça fait quelque chose. Un bruit, des vibrations et une silhouette qui font frémir.
Un partenariat donc très inspiré pour IWC aujourd’hui qui revient plus que jamais à la source des montres de pilote qui ont fait son succès auprès de nombreux collectionneurs depuis l’apparition de la fameuse Dirty Dozen. Mark X, évidemment Mark XI en tête de liste.
Mais n’oublions surtout pas, en cette période d’euphorie, que ceux qui ont défendu la liberté à bord de ces Spitfires durant le second conflit mondial étaient de jeunes hommes âgés pour nombre d’entre eux d’une vingtaine d’années à peine. Heures de vol comptées et formation plus que sommaire.
Avoir la chance de voir cette silhouette parcourir le ciel et l’entendre chanter à nouveau est donc avant tout un rappel, un hommage inspirant au courage de ces véritables héros.
Car comme le rappelait très justement Matt Jones durant la conférence de presse qui se tenait à Goodwood il y a quelques jours :
Ce pari n’est pas gagné d’avance et comporte des risques, c’est certain, mais cela reste une promenade de santé à côté de ce qu’ont connu ces pilotes. Ne l’oublions pas
Félicitation, bel article et excellentes illustrations, comme à l’habitude. Mais que vient donc faire un P51 Mustang I RAF au beau milieu ? Duxford Flying Legend 2019 ?
Cdlt.
Merci cher ami, je vois que vous êtes fin connaisseur.
D’autres “belles bêtes” étaient effectivement de la partie à Goodwood en ce lundi enseillé, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs.
Bonne journée,
J.
Bonjour,
quelle(s) montre(s) portent les pilotes pendant ce périple ? Leur montre personnelle, une montre du type que portaient les pilotes de Spitfire, ou une montre du sponsor IWC?
Ce serait intéressant de le préciser.
Bonjour, hier j’avais demandé quelle montre portent les pilotes durant ce voyage. Je suis étonné de voir que mon commentaire a été supprimé depuis.
Aussi, puisque l’article ne le précise pas, les pilotes portent la IWC pilot’s watch timezoner Spitfire edition “the longest flight, spécialement développée pour l’occasion.
Bonne journée
Bonjour Denis,
J’espère que vous allez bien.
Votre commentaire n’a pas été supprimé, rassurez-vous, il était simplement en attente d’acceptation et de retour de notre part.
Désolé pour ce délais, nous prenons aussi, à notre tour quelques jours de vacances au mois d’août pour recharger un peu les batteries. 🙂
Vous avez depuis répondu à votre question, les deux pilotes portent effectivement l’IWC Timezoner Spitfire dans son édition “The Longest Flight”.
Excellente journée,
Bien à vous,
Jerome