Rolex Explorer II L'autre explorateur qui grimpe

Rolex Explorer II L'autre explorateur qui grimpe

Explorer : une des grandes familles au sein des montres Rolex apparue au début des années 1950. Une famille aux icônes multiples, et à l’intérêt grandissant.

Pour ceux qui ne connaissent pas les origines de la Rolex Explorer ou de sa cadette la Rolex Explorer II Ref.1655, un peu de lecture ne fait pas de mal. Je souhaiterais aujourd’hui revenir sur des références de Rolex Explorer II plus récentes (16550 & 16570) à un moment où les yeux sont tournés vers elle, pour de bonne raisons.

Explorer Memento

Aller, pour ceux qui veulent un rapide résumé, voici de quoi poser des bases solides.

A la fin des années 40 et au début des années 1950, l’Explorer est en gestation. On la reconnaît, mais son nom n’est pas encore apposé sur le cadran. Elle sera “pré-popularisée” par quelques grandes expéditions.

Son nom apparaît en 1953 sur la référence 6350. Quelques références plus tard, c’est la bien connue Rolex Explorer 1016 qui fournira 26 ans de long et loyaux services à la marque à la couronne. Une montre tout terrain, reconnaissable à son boitier Oyster, ses “3, 6, 9” et son aiguille type “Mercedes”.

L’Explorer I se modernise à la fin des années 1980 avec la référence 14270 puis la référence 114270 : index cerclés d’or blanc, verre Sapphir, etc. La référence 214270 finira d’achever cette modernité par un plus grand diamètre de 39mm contre 36mm, et j’en passe !

En 1971 commence la vie de la Rolex Explorer II a.k.a “Freccione”. La montre ne se hisse plus aux sommets mais dans les tréfonds de la Terre et prend du muscle. Sa particularité ? Une aiguille supplémentaire, et une lunette fixe graduée 24 heures. L’idée est de lire l’heure en un quart de seconde tout en sachant s’il s’agit du jour ou de la nuit.

La référence 16550 viendra remplacer celle-ci au catalogue en 1985. Penchons-nous sur la question.

Rolex Explorer II Ref. 16550 & 16570

Parlons tout d’abord d’esthétique.

La taille du boitier reste contenue et ne dépasse pas les 40mm. Néanmoins, on remarque que la lunette a évolué par rapport à la référence précédente. Toujours en acier et fixe, les chiffres sont plus gras et larges, et les index ne sont plus représentés par de fins traits mais par des triangles gras eux aussi. Le verre en sapphir y fait sa première impression.

Rolex Explorer II Ref. 16550 (Source : HQ Milton)

Le cadran, ainsi que la disposition de ses éléments, sont aussi différents. Présenté en noir et blanc, ses index (tritium) sont cerclés, son aiguille de GMT s’est raccourcie et n’est plus orange, elle se rapproche davantage de celle de la GMT-Master. Les aiguilles type Mercedes font aussi leur apparition.

La référence 16550 est équipée du calibre 3085, et permet le réglage de l’aiguille des heures indépendamment de l’aiguille GMT. Ce qui est plutôt cool.

Rolex Explorer II Ref. 16550 (Source : Bob’s watches)

Notons que certains modèles Explorer au cadran blanc présentent une particularité…éléphantesque. Tout comme certains cadrans noirs “Spyder” sur des références Submariner ont un défaut de peinture qui craquèle, quelques cadrans blancs ont la particularité de virer “ivoire” ce qui fait exploser les prix. Tout ça pour un défaut de peinture.

Une nouvelle version de l’Explorer II arrive en 1989 sous la référence 16570.

Elle sera d’abord d’abord équipée du calibre 3185 puis du calibre 3186. Peu de différences, si ce n’est la présence du rehaut gravé de multiples “Rolex” pour éviter la contrefaçon ainsi qu’un cerclage en acier noir sur les cadran blancs.

Le 40ème anniversaire du modèle voit l’apparition de la référence 216570, qui tranche véritablement avec ce que l’on connaissait de l’Explorer et son évolution. Le diamètre est porté à 42mm, les index et aiguilles sont plus larges, et l’esprit se retourne davantage vers la Freccione avec le retour de l’aiguille orange et sa flèche plus longue.

Rolex Explorer II Ref. 216570 (Source : Rolex)

Une pièce toujours au catalogue aujourd’hui.

Tout ça pour dire une chose. La référence 16550, comme la référence 16570, sont de belles pièces de notre point de vue, c’est indéniable. Mais aujourd’hui, et ce depuis peu de temps, leur cote explose alors que l’on y prêtait guère attention il y a encore peu de temps.

En particulier pour cette fameuse référence 16550, en particulier si un morceau de couleur ivoire se laisse entrevoir sur le cadran ou sur les index, certaines personnes vendraient père et mère. Et leur âme.

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