Vos questions / Nos réponses Episode 3

Vos questions / Nos réponses Episode 3

Vous connaissez le concept : vous nous posez vos questions en commentaire, nous y consacrons un article pour y répondre. Et parfois, une question seule peut faire l’objet d’un article entier.

Vos questions du dernier article nous avaient amenées à la rédaction d’un article sur le vrai prix d’une montre. Aujourd’hui, nous parlerons rivets, glace saphir et icônes de l’horlogerie. A vos claviers.

Vrais/Faux rivets sur Tudor BB 58

Christophe nous a fait une remarque fort intéressante concernant les rivets. Et tout commence à partir du bracelet de la Tudor Black Bay 58 :

“Les rivets seraient juste de l’ordre esthétique ? Est-ce une pratique nouvelle ? Est-ce que la qualité est moins bonne ? Est-ce moins solide et durable que de vrais rivets? Est-ce une hérésie ? Faut-il préparer le bûcher ?”

6 questions intéressantes auxquelles je vais tenter de répondre.

Oui, les rivets de la Black Bay 58 sont de “faux” rivets. On parlera davantage de “rivet style”. Quand on regarde le bracelet, on a l’impression, par sa construction et l’aspect de des maillons et de leurs extrémités, que le bracelet est riveté.

C’est effectivement un choix esthétique qui n’est ici pas fonctionnel. Pourquoi ? La réponse est à mon avis simple, pour faire comme avant, mais sans la fragilité ni inconvénients que cela entraine lors de la mise à taille.

Baselworld 2018 : Tudor Black Bay 58 Wristshot

Les rivets sont un moyen d’associer les maillons entre eux. On trouve évidemment de belles occurrences chez Rolex, mais pas que.

Ce n’est pas une pratique nouvelle, chez Tudor en tous cas, plusieurs bracelets sont “rivet style”. On en trouve aussi sur la Oris Diver 65, qui sont de vrais rivets. Un choix qui, ne le cachons pas, va à merveille avec l’esthétique de la montre.

Mais faire le choix de “faux rivets” ne signifie en aucun cas avoir un bracelet de moindre qualité. Au contraire. Dans le temps, cela évitera même d’avoir des bracelets qui se détendent. On ne vas pas s’en plaindre.

Pas de bûcher, donc, Christophe. La flamme d’un briquet à la rigueur, pour les aficionados du stretch et de la souplesse d’un vieux bracelet oyster qui a du vécu, mais sans plus.

Pourquoi Rolex ne traite t-il pas ses verres en antireflet ?

La question de Pierre est intéressante et elle s’attache à un détail d’importance. Pourquoi n’y a-t-il pas d’antireflet sur le verre épais de sa Rolex Sea-Dweller 16600 ?

Évidemment, ce n’est pas la seule Rolex à ne pas posséder d’anti-reflet.

Sur le site de Rolex, on peut lire pour la Milgauss :

“La glace saphir au contour vert vif se distingue par ses reflets lumineux tout en assurant une lisibilité optimale. Une nouvelle innovation Rolex.”

Et pour la définition de la loupe cyclope :

“Munie d’un double revêtement anti-reflets pour une lisibilité optimale de la date.”

Qu’en est-il en réalité ? D’après une de mes sources proches dont je tairai le nom, Rolex aurait introduit l’antireflet sur ses montres aux environs de 2005. Et chez Tudor à partir de la sortie de la Pelagos. Avant, seul le cyclope l’était.

Il est assez logique de penser que ce choix était motivé par une volonté de ne pas “ternir” la présence d’une montre Rolex qui se doit de briller… Une décision pas vraiment motivée par la fonction, je vous l’accorde.  Shine bright like a diamond.

Pierre, je ne sais pas de quand date votre Sea-Dweller 16600, mais j’espère vous avoir un peu éclairé.

Que penser des courants de pensée qui se dirigent « inlassablement » vers l’achat des icônes horlogères?

Ludovic, très bonne question.

Nous n’allons pas les juger pour sorcellerie, nous en faisons parfois partie. 

Disons qu’il y a deux choses importantes. On ne peut, à mon avis, passer à côté des icônes de l’horlogerie, et il est normal de souvent se tourner vers elles quand on désire faire l’acquisition d’une montre. Si ces quelques pièces sont devenues des icônes, il y a souvent de vraies raisons…

Mais avec un peu de temps, un peu d’expérience, et quelques connaissances en plus, on se tourne aussi vers d’autres pièces, qui sont loin d’être des icônes, mais que l’on apprécie pour leur esthétique, leur histoire souvent méconnue, ou d’autres motivations très personnelles.

Le conseil que nous donnons toujours est avant tout de se faire plaisir. Icône horlogère ou pas.

Cette troisième session prend fin, et nous attendons maintenant vos questions en commentaire !

partager cet article

Quitter la version mobile
Quitter la version mobile