“La collection de 3 montres” : Pour posséder moins, mais toujours mieux

“La collection de 3 montres” : Pour posséder moins, mais toujours mieux

Nous sommes intimement convaincus qu’il n’est nul besoin de s’encombrer pour être heureux, bien au contraire. Moins l’on a de possessions, plus on les chérit; plus longtemps on désire avant d’acquérir et mieux on apprécie. Ce concept à tendance monastique s’applique à bien des domaines et bien évidemment à l’horlogerie et à nos démarches de collectionneurs qui évidemment avons du mal à nous contenter d’une seule montre tant nos degrés d’appréciation, pour différentes raisons, peuvent s’étendre à des créations variées…

En cette fin d’année et afin d’illustrer cette approche, nous allons remettre au goût du jour un petit jeu inspirant que l’on appellera : “La collection de 3 montres”. Il ne s’agit donc pas, comme son nom l’indique, de ne choisir qu’une seule montre, mais de construire une collection, idéale ou actuelle de trois pièces, cohérente et réfléchie avec laquelle on pense pouvoir vivre en paix et faire ainsi disparaître toute notion de frustration et d’envie d’autre chose pour au contraire renouveler le plaisir à chaque porté, pour de très nombreuses années.

Vous avez compris le principe ? Vous voulez jouer ? Je me propose même pour commencer, de me prêter personnellement au jeu. Ready, Steady, Go !

Préambule :

Conseil pour les futurs joueurs : afin de ne pas s’éparpiller, il convient à mon avis dès le départ de se concentrer sur ce qui nous plaît vraiment. J’en connais qui sans hésitation choisiraient trois références de Speedmaster, d’autres dont les métiers et les styles ne pensent tolérer que de fines montres habillées, Altiplano et Calatrava en tête. J’ai l’impression d’être un brin plus éclectique dans ma passion.

Il y a cependant un point commun aux montres qui me plaisent particulièrement : elles sont avant tout fonctionnelles, robustes et ont été conçues pour répondre à des besoins précis. Vous l’avez compris, je parle d’instruments qui n’ont jamais voulu “être beaux” et c’est bien ce qui les rend si spéciaux à mes yeux…

La plongeuse de légende : Tudor Submariner 79090

La plongeuse occupe évidemment une place de choix, et dans cette catégorie, une vieille Submariner me fera toujours sourire. Celle-ci est une 79090, dernière référence de Submariner Tudor utilisant les mêmes composants signés que leurs alter-égo Rolex et le verre plexi. Une montre que je redécouvre à chaque fois avec le même plaisir juvénile et qui s’habille de bien des bracelets. Celle-ci date de la fin des années 1980.

Le Chronographe ultime : Nivada Grenchen Chronomaster Aviator Sea Diver

L’outil ultime de Nivada qui incarne pour moi à merveille tout ce que j’aime côté chronographe sixties : une alliance de sobriété et de nombreuses fonctions pour un chronographe qui est aussi montre de plongée (étanche à 200m), de pilote (tachymètre), de grand voyageur (GMT), de médecin (trotteuse centrale) et d’amateur de voile (compte à rebours de régate).

Le combo de l’aiguille des heures “broad arrow” et la patine de ce cadran radium est juste sublime !

La trois-aiguilles qui était au front : CYMA WWW R.A.F.

Pour compléter les plaisirs, une trois-aiguilles militaire de la Royal Air Force datant de 1945. Une boîte en acier ferreux de 38mm, une lisibilité à toute épreuve, une grande dose d’Histoire et une épaisse tartine de Radium plus très orthodoxe, je l’avoue. Il n’en faut pourtant pas plus pour que même habillé de manière formelle, je me sente à la fois l’âme d’un enfant et celle d’un aventurier. Un pièce très équilibrée dont je ne me lasse vraiment pas.

Voilà pour mon petit trio très personnel. Je ne dis pas que je garderai obligatoirement ces trois montres pour le reste de ma vie, pour un peu qu’elle me soit donnée d’être longue, mais c’est fort possible et c’est même très bien parti. Je ne dis pas non plus que je ne m’émerveille plus devant d’autres montres, bien au contraire !

Voici néanmoins trois montres que je possède depuis plusieurs années maintenant, avec lesquelles je partage déjà de nombreux souvenirs et dont le porté renouvelle à chaque fois le même plaisir. Trois montres que je suis à chaque fois très heureux de retrouver, même après avoir essayé, porté et eu entre les mains ce que le monde considère comme les montres modernes ou anciennes les plus désirables et compliquées à se procurer au monde. Je pense que c’est bon signe… pas vous ?

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