Hamilton Intra-Matic Auto Chrono 40mm : Les nostalgiques peuvent se réjouir

Hamilton Intra-Matic Auto Chrono 40mm : Les nostalgiques peuvent se réjouir

Une monochromie parfaite, une grande élégance en noir et blanc dans de belles proportions : voilà qui pourrait résumer le nouveau chronographe automatique Hamilton Intra-Matic et sa nouvelle boîte de 40mm. Une sortie que l’on attendait d’avoir entre les mains depuis quelques temps déjà, une référence qui tient ses promesses. Présentations…

Hamilton Intra-Matic Auto Chrono : Une esthétique et son évolution

Du noir, du blanc et une touche de crème. Des contrastes forts pour une lisibilité parfaite, en toutes circonstances. Une monochromie qui n’est pas nouvelle, héritée du fameux chronographe panda Chrono-Matic (36mm) que nous connaissons bien et aimons énormément, déjà remis au goût du jour l’année dernière dans une boîte historique mais un peu large de 42mm.

Le marché américain étant ravi, cette nouvelle itération plus fine et plus contenue qui reprend le cadran panda original (à quelques détails près) séduira aujourd’hui davantage un marché latin dont nous faisons partie qui apprécie les pièces plus élégantes.

Au commencement fut l’Hamilton Chrono-Matic

Voici une montre d’importance historique, pourtant bien moins illustre que ses proches cousins. Les années soixante furent la décennie de la course à la conception du premier chronographe à remontage automatique : Zenith/Movado d’un côté, Seiko de l’autre et un consortium de quatre Maisons réunies via le “projet 99”.

Ce consortium était donc composé des quatre maisons distinctes que sont Heuer, Dubois Dépraz, Breitling et Hamilton-Büren. Ils déposèrent ensemble le brevet du Chronomatic en 1967. Quand Heuer appela son mouvement le calibre 11 et Breitling le chronomat, Hamilton le nomma Chrono-matic. On comprend désormais mieux la position de la couronne de remontoir à 9h, tout comme sur une Autavia ou une 1133B. Une décision prise à l’époque pour insister visuellement sur le fait que cette nouvelle génération de chronographes était automatique et ne nécessitait donc plus de toucher trop souvent à cette couronne.

C’est cette pièce historique qui a fait naître les forts contrastes de ce cadran dont la monochromie est à nouveau très au goût du jour. Le tout dans une belle boîte de 36mm d’ouverture dont l’épaisseur confère une très belle présence. Une montre de sport élégante et un chronographe historique dans de très belles proportions. Epic !

2017 : L’Hamilton Intra-Matic 68 Chrono (42mm)

L’année dernière, Hamilton ré-éditait ce grand classique en “Panda inversé” dans une boîte de 42mm. Une belle montre, davantage pensée, il est vrai, pour un marché américain dont les amateurs de beaux chronographes ont encore l’habitude des pièces plus imposantes. Cela dit, ce n’est pas déconnant non plus.

On perd ici cependant le contraste de la fenêtre de date originale et la boîte s’épaissit, base de 7750 oblige. Une épaisseur que l’ouverture de 42mm répartit tout de même harmonieusement. Un mal pour un bien. Nous discutions ici de façon détaillée de cette Intra-Matic 68 Chrono, pour ceux qui souhaitent se rafraîchir la mémoire.

Aujourd’hui : Hamilton Intra-Matic 40mm

La boîte se rétrécit, s’affine et le cadran se décline en négatif pour retrouver le panda d’origine de la chrono-matic. Nous l’attendions avec impatience. Les contrastes sont forts, nets. les proportions sont bonnes et davantage contenues par rapport à son cousin d’Amérique : le premier contact est plaisant, nous sommes en présence d’un très beau et équilibré chronographe moderne qui en séduira plus d’un, c’est garanti.

Le bracelet en veau noir est un peu épais, mais vous savez comme nous que ce n’est pas une fin en soi. Nous y avons par exemple remédié ici avec un bracelet Rallye en veau de couleur caramel. Avec son échelle tachymétrique et ses forts contrastes, ce chronographe automatique est bel et bien l’outil d’un pilote : rendons à César ce qui appartient à César !

Quelques détails risquent cependant de perturber les puristes amoureux du Chrono-Matic et ils sont faciles à repérer. Pour une fois, la taille de boîte n’est pas en cause ici, tant ces 40mm se portent bien, même si un poil de finesse supplémentaire n’aurait gêné personne.

Tout d’abord, l’absence de contraste de la fenêtre de date blanche sur ce cadran crème ne rend pas exactement honneur au design original véritablement basé sur les contrastes et la lisibilité. Les index silver polis non plus. Les points de luminova en bordure des index apportent cependant un relief intéressant à ce cadran. Des détails qui, s’ils ne gâchent aucunement le plaisir de ce chronographe auraient à mon avis gagné à être présents.

Last but not least, évidemment, la couronne de remontoir à 3h au lieu de 9h. Ce n’est pas un détail, dont le facteur cool du Chrono-Matic, Autavia et autre Chronomat ne sont plus à prouver. Maintenant nous savons aussi tous que la position de cette couronne dépend du calibre disponible et non du bon vouloir d’un designer. Et surtout que si Hamilton avait dû développer un nouveau mouvement pour y arriver, ce chronographe ne serait pas proposé au prix public de 1.995€. Nous sommes bien d’accord.

Nous avons donc ici officiellement ce que je considère comme un très beau chronographe moderne dont les proportions, l’héritage et l’esthétique sont extrêmement cohérents et vont chercher bien au-delà de son apparente catégorie. Bravo !

Pour en voir davantage et consulter la disponibilité de cette pièce, rendez-vous sur le site d’Hamilton

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