Test : Zenith El Primero 1969 – 38MM

Test : Zenith El Primero 1969 – 38MM

Ecrire à propos d’une montre n’est pas un exercice si facile. Il faut savoir trouver l’angle d’attaque et tenir bon pendant plus de 800 mots sans tomber dans la “Geekerie” ni le pur récit d’aventure qui oublierait l’information technique que l’on vient parfois y chercher. Intéresser et distraire, conseiller, apporter l’information et parfois faire réfléchir, telle sont les missions que nous nous fixons presque quotidiennement. Des missions que je laisse dorénavant volontiers à vos deux storytellers attitrés que sont Jérôme et Nicolas.

Il se trouve cependant que je me suis laissé tenter par un petit plaisir personnel ces derniers jours. Je me dois donc de reprendre mon clavier et vous présenter une petite pépite signée Zenith, qui mérite son papier sur Les Rhabilleurs.

Vous nous connaissez maintenant trop bien pour essayer de vous cacher une certaine appétence pour les montres vintage. Particulièrement celles créées entre les années 60 et 70. Inutile de vous expliquer pourquoi, vous êtes déjà bien initiés au sujet.

Il faut en revanche préciser que nous ne cherchons en rien à être passéistes. Qu’il soit moderne ou vintage, à partir du moment ou un objet respecte cette difficile équation entre esthétique et maîtrise des proportions tout en respectant sa fonctionnalité première, il devient alors extrêmement intéressant à nos yeux. C’est le cas de la Zenith El Primero 1969 en 38MM que je viens de rendre (le cœur gros) à la marque. Explications.

Cette furieuse attirance pour ce modèle remonte à il y a presque 8 ans. Lorsque Zenith, encore sous une ancienne direction, présentait aux initiés les deux rééditions du modèle El Primero 1969. Encore novice en matière de Zénitude, j’entrai alors dans le monde « El Primero ». Chance.

Le temps passe, Joseph Bonnie se créé, nos chasseurs de trésor s’arrachent les cheveux (enfin… le peu qu’il leur reste) à vous dénicher des perles rares et là, une superbe référence A386 arrive au bureau. De quoi me re-donner l’envie de partir quelques jours avec celle qu’elle a inspiré…

Zenith El Primero Ref A386 – Calibre 3019 PHC

C’est donc en 1969 qu’une révolution horlogère commence avec la naissance du calibre El Primero, premier mouvement chronographe automatique de l’histoire avec le Seiko 6139. Le calibre est pensé comme un tout : pas de module supplémentaire mais une construction autour d’une roue à colonnes et d’un rotor central monté sur roulements à billes.

Zenith décide donc de s’en inspirer pour lancer en 2011 trois éditions limitées, répliques du modèle vintage d’origine. La référence « Chronomaster El Primero » est par la suite introduite au catalogue de la marque qui la décline dans une version au diamètre réduit de 38MM. Parfait pour un poignet d’une circonférence de 18cm comme le mien.

Rares sont les montres aux multiples couleurs que je prends plaisir à porter. Le m’as-tu-vu n’étant pas vraiment mon fort, j’éprouve toujours une réticence face à l’exploitation d’un panel de tonalités trop important à mon poignet.

L’alliance des 3 sous-compteurs gris clair, anthracite et bleu à cette grande aiguille rouge (presque Bordeaux) des secondes du chronographe reste pourtant ici discrète. Tout cela associé à un cadran soleillé argenté affichant une échelle tachymétrique sur son pourtour.

Pour en apprécier le mouvement, pas de « cœur ouvert » sur cette déclinaison. Thank god! Il suffit de tourner la montre pour découvrir les 278 composants du calibre El Primero 400 qui équipe la belle et s’émerveiller devant son battement de cœur à 36 000 alt/h. Le tic-tac est précis, rapide et d’une efficacité à toute épreuve.

Bien qu’ici équipée d’un bracelet Joseph Bonnie Officer Brown (je sais… mais je n’ai pas pu résister…), elle vient d’origine associée à un bracelet en cuir d’alligator marron doublé de caoutchouc et triple boucle déployante en acier qui complète parfaitement cette boite en acier  très sport qui associe les polis et les brossés sur ses cornes et sa carrure.

C’est beau, très agréable à porter et l’on ne manque pas de vous le faire remarquer quand un amateur de montres scrute votre poignet en vous adressant la parole. Croyez-moi, c’est plutôt bon signe.

Alors que l’on voit maintenant énormément de similitudes entre les 3 marques du groupe LVMH (Hublot, Tag Heuer et Zenith) avec l’utilisation de matériaux et designs souvent assez similaires, cela a du bon de voir que quelques modèles perpétuent l’identité même de cette maison plus que centenaire.

Construire une identité de marque et la faire évoluer dans le temps sans en oublier ses fondements est un exercice extrêmement difficile, j’en conviens. Maintenant, en tant que consommateur potentiel, j’aurais tendance à vouloir détacher totalement une marque d’une autre. Laissons à Hublot ce qui lui appartient (sans jugement ici), à Tag Heuer son ADN et à Zenith sa beauté. La standardisation n’a rien de bon d’un point de vue produit. On le voit d’autant plus de nos jours.

En effet, un sportif adepte du bling le plus ostentatoire est rarement prescripteur de bon goût, de qualité non plus.

Mon quota de mots arrivant quasiment à sa fin, je vous laisse maintenant découvrir cette jolie pièce sur le site de Zenith en cliquant ici !

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