Montres & “Hommages” : Jusqu’où peut-on vraiment aller sans avoir honte ?

Montres & “Hommages” : Jusqu’où peut-on vraiment aller sans avoir honte ?

La montre “hommage”, celle qui paraît sans vraiment être, celle qui refuse de se nommer copie tout en reprenant tous les codes de celles que nous aimons et qui ont écrit l’histoire, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, est un sujet auquel nous avons tous été un jour confrontés, ne serait-ce que dans nos jeunes années. Sans oublier que lycéens nous n’avions évidemment pas les moyens d’investir dans une vieille Submariner, nous allons aujourd’hui partager un avis et quelques éléments de réflexion sur ce qui, à notre humble avis, peut se tenter, ou pas…

C’est vrai, un hommage n’est pas nécessairement “une fausse montre”

Ne jetons pas d’emblée la pierre à ceux qui auraient craqué, j’ai moi même porté il y a bien longtemps certaines montres aux traits qui ne leurs appartenaient pas forcément. Il faut que jeunesse se passe et que les références se construisent. Il y a néanmoins des frontières à cette zone grise de tolérance que nous allons tenter de définir. Je ne parlerai aujourd’hui pas de contrefaçon, qui est évidemment un non absolu, que l’on soit jeune ou pas.

Tout beau chronographe à la grande ouverture et au deux sous-compteurs contrastés positionnés verticalement ne peut évidemment pas être taxé de copie d’IWC Portugaise, même si ces caractéristiques sont emblématiques du modèle. Jusque là, tout va bien. Si par contre les index et chiffres appliqués des heures sont similaires et que l’on lit sur le cadran JWC ou IVVC… nous avons soudain comme un problème.

Idem pour une montre de plongée qui aurait une lunette tournante noire et une couronne située à 3h, elles ne sont évidemment pas toutes des clones de Submariner.

Sauf qu’à trop vouloir jouer avec le feu… parfois on se brûle

Lorsqu’elles en reprennent tous les éléments de design extérieur mis à part le nom et le logo, qu’elle se somme Tolex ou pas, nous basculons encore une fois dans la copie, voir la contrefaçon. Porter une telle montre n’a évidemment aucun intérêt, qu’elle coûte 10€ ou 1000€, qu’elle soit “bien faite”, ou pas.

Cela pour différentes raisons. Tout d’abord elles n’ont d’intérêt que pour ceux qui les vendent et ne les portent pas. Ils profitent souvent du manque de connaissance d’un large public que j’espère jeune, pour faire un maximum de volume en profitant de la notoriété et de l’image durement construite de la marque mère qu’elle imite. Pour ceux qui ne voient pas la ressemblance flagrante, voici en photo le triptyque original.

Ensuite parce que, beaucoup plus grave, une telle bêtise peut vous faire perdre le plaisir de porter la véritable montre, pour peu qu’un jour vous vous décidiez à franchir le pas pour “the real deal”. Et ça, ce serait véritablement dommage. A trop porter d'”hommages” on se prive souvent de l’émotion, la vraie, que peut procurer la véritable pièce dont on rêvait, enfant, les yeux brillants. Sans oublier que le montant investi dans cette montre hommage sera autant d’argent non investi dans la vraie pièce.

Définir ses objectifs en fonction de ses moyens : il y en a pour toutes les bourses

Soyons réalistes. Pourquoi achète-t-on des montres hommage ? Principalement par effet cumulé de l’amour d’un design ou d’une histoire et d’un manque de budget. Certes, je comprends. Encore une fois, je ne parle ici pas des grossières contrefaçons Hublot ou Daytona qui se promènent au Cap d’Agde.

Prenons l’exemple simple du “look Submariner” qu’évidemment nous aimons tous. Pourquoi acheter un “clone de sub” lorsqu’on peut se payer pour quelques centaines d’euro un excellent diver Seiko ou une vieille montre de plongée aux index patinés ? Une question dont je n’ai que des bribes de réponse tant l’incompréhension est grande.

La toile est en effet remplie de ces divers qui historiquement reprennent les index luminescent et la lunette tournante tout en conservant une véritable personnalité, tant au niveau du dessin de la boîte que du choix des index et des aiguilles en passant par la graduation de la lunette. Certains même avec de beaux bracelets acier d’époque, pour peu qu’on aime le look “full steel”. Ce n’est vraiment pas bien compliqué si l’on sait ce que l’on recherche. Croyez moi, si la Sub ou la Nautilus doit attendre, elle attendra. La quête, l’attente et la patience dont vous aurez fait preuve donneront bien d’avantage de saveur à cette acquisition, si tant est qu’un jour, elle se fasse.

Et si ce jour n’arrive jamais, vous ne vous serez pas compromis, ce qui est une vraie qualité. En tous cas, je le pense.

Pour conclure

Je ne saurais évidemment imposer le diktat de ma façon de penser et bannir toute ressemblance aux pièces iconique que l’on admire tous. Chacun est bien sûr libre de chercher et de trouver son plaisir horloger où bon lui semble et de définir sa propre ligne rouge entre éléments de design historiques d’une montre militaire étanche au cadran vierge d’une basse réplique qui croyez moi, ne vous apportera jamais vraiment le bonheur…

Pour ceux qui attendaient de cet article une sélection d’alternatives plus abordables aux grands classiques, pas d’inquiétude et un soupçon de patience, nous nous mettons en quête de choix qui ont du sens et vous préparons cela prochainement…

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