Bulgari Octo Finissimo Titane : Record mondial de finesse et géométrie italienne
L’horlogerie se résume souvent, et avec raison, à l’intégration de complications toujours plus perfectionnées au fil du temps, au sein de boitiers toujours plus fins. Tout a commencé il y a quelques siècles dans des horloges de grande taille, qu’elles aient été astronomiques ou non, et l’homme a brillamment réussi à miniaturiser ces complications, d’abord au sein de montres de gousset, puis de montres-bracelet.
Mais une autre complication, simple en apparence, a toujours été de repousser les limites de la finesse et des mouvements, et d’en faire une compétition mondiale suisse. Les XXe et XXIe siècle ont été les témoins privilégiés de cette guerre du ‘extra-flat’, et cette année 2017 sonne un nouveau record pour une maison que l’on associait pas forcément en premier à l’horlogerie. Je songe bien évidemment à la Bulgari Octo Finissimo, qui remet les pendules à l’heure.
La famille Bulgari Octo
Je vous parlais récemment de la nouvelle née Octo Roma, avec des airs et une inspiration façon Dolce Vita. L’esprit Octo est évidemment présent dans la sous-famille Finissimo, qui a aussi vu sa structure s’alléger. 58 facettes tout de même, mais un équilibre géométrique atteint. Génie italien de technicité, courbures statuesques et silence imposant du marbre de Carrare.
Finissimo, comme son nom l’indique chers amis, va chercher des millimètres à faire évaporer dans le boitier et le mouvement de la montre. Ce qui n’empêche en rien l’intégration de complications, qu’il s’agisse d’un tourbillon ou d’une répétition minute, bien au contraire. Faisons “simple” aujourd’hui, et parlons mouvement automatique d’une finesse incomparable avec la Bulgari Octo Finissimo Titane. Un menu de régime composé d’extrême finesse et de poids plume.
Bulgari Octo Finissimo Titane
L’édition 2017 de Baselworld a été un moment très spécial pour Bulgari. Le moment d’une belle démonstration de force, pour marquer le milieu de l’horlogerie. Et une fois de plus inscrire au fer rouge sa légitimité dans cet environnement si vaste. Quoi de mieux qu’un record de finesse en terme de mouvement automatique ? Pas grand chose.
Le bébé s’appelle Octo Finissimo, il est géométrique, automatique et titane(ique). Blague à part, on retrouve les forme d’Octo Roma, dans un boitier de 40mm largement plus fin, car accueillant le fameux mouvement record le plus plat du monde, avec ses 2,23mm d’épaisseur. Il est intégré dans un boitier de 5,15mm en Titane. La combinaison de légèreté et de finesse fait presque peur, mettre la montre est alors similaire à enfiler un gant de soie, une seconde peau, qu’on ne sent qu’avec difficulté.
Calibre BVL 138. Vous vous doutez qu’il s’agit d’un microrotor, comme un grand nombre de calibres extra-plats (chez Piaget par exemple, avec le 1208P de 2,35mm). On a, en vérité, l’impression de tenir le mouvement dans la main tant sa proximité avec le boitier est grande. Charme supplémentaire, ce mouvement est décoré avec grande attention : côtes de Genève, anglage, et perlage en règle comme fond de masse oscillante.
Le cadran, pour vibrer en harmonie avec la montre, est très épuré. Il aurait été en effet difficile de mettre beaucoup de relief sur le cadran d’une Finissimo. Les index sont peints, 12 et 6 chiffrés. La petite seconde se trouve entre sept et huit heures. Les aiguilles sont facettées noires, ressortant ainsi avec force sur le fond couleur titane. Le résultat est de l’ordre du furtif, du racé, mais non pas moins l’emblème d’une élégance choisie et sobre.
Là, maintenant, tout de suite, vous devez savoir de quoi je vais parler. Du bracelet, évidemment. La Finissimo est proposée avec un bracelet en cuir très fin et qui épouse bien la forme de la boite, agréable au porté. Mais le bracelet en Titane, c’est une toute autre histoire que je vais vous conter. Successions de maillons courts et fins, il se comporte comme le serpent “Serpenti” de la maison Bulgari, et épouse parfaitement les contours du poignet. Venant compléter à merveille la légèreté et discrétion de la montre.
Comptez 12.500€ pour la version cuir et 13.500€ pour le bracelet en titane. Pour un record du monde, complété par un mouvement entièrement manufacturé en interne, et pensé comme un objet divinement graphique et d’une légèreté insoupçonnée, rien d’étonnant. L’esprit Bulgari est au rendez-vous, et signe l’ancrage profond de la maison dans la scène horlogère, tout doucement, avec élégance, à l’italienne.
Super article, j’ai appris beaucoup de chose merci!
Amitiés,
Matthias
Salut Matthias !
Toujours un plaisir de te lire,
Amitiés,
Nicolas