Hamilton Ventura : Une icône américaine fête ses 60 ans !

Les montres, oui. Les histoires, aussi. Les grands hommes, toujours. Une légende américaine fête cette année ses soixante ans de carrière et n’a pas pris une ride. Retour sur la première montre au monde à avoir vu une pile pénétrer son mécanisme, voici la plus Rock’n’Roll des montres suisses au design assumé et assurément différent, la montre Hamilton Ventura !

Non, la légendaire trilogie Omega, comprenant Speedmaster, Seamaster et Railmaster n’est pas la seule à être née en 1957, la montre d’Elvis aussi. Le King, être au combien différent et aux tenues de scène aux noms flamboyants ne s’était pas trompé. Bien avant d’intégrer l’uniforme officiel des Men In Black et de rejoindre sur grand écran les poignets de Tommy Lee Jones et du Prince de Bel’Air, c’est bien “Fire Eyes” qui la faisait découvrir au monde entier dans Blue Hawaï. Et oui.

Born in the U.S.A : 1957

Remettons tout de même un peu les choses dans leur contexte : nous sommes aux Etats-unis et les années 50 voient débarquer la fée électricité avec dans son sillon la consommation de masse. Réfrigérateurs, machines à laver, fers à repasser et autres robots ménagers font fureur. Pour être “in“, il faut être électrique et il ne fallait plus grand chose pour que la montre de poignet le devienne.

Bien sûr, nous sommes encore loin, très loin, de la crise du quartz des années 70 et 80 et des dégâts que cet évènement majeur à eu sur l’industrie horlogère suisse.

Parallèlement à cela, l’industrie automobile bat son plein. Les marques et leurs designers redoublent d’imagination et de créativité pour se faire remarquer. On ose toutes les formes en s’éloignant des courbes et des rondeurs qu’avait connu l’automobile jusqu’alors. Je vous raconte tout cela car la forme, le mouvement et le succès qu’a rencontré la Ventura   sont à mon avis directement liés à son époque. Ce qu’on ne pouvait pas prédire par contre, était que ça allait durer.

L’homme responsable d’un tel design s’appelle Richard Arbib. Si chez les collectionneurs de montres ce n’est pas un nom qui résonne fort, il parlera davantage à ceux qui aiment les mécaniques un peu plus grosses et qui sentent fort l’huile de moteur et l’essence. Richard Arbib est notamment le père des fameuses calandres en “V” à l’américaine qu’il inaugura en faisant évoluer le design des modèles Hudson fabriqués par l’American Motors Corporation. Le V ? Vous voyez où je veux en venir ? On y arrive…

le V de Arbib qui pivote à 90° horaires et la mise au point d’un calibre “électrique”, les bases de la Ventura étaient bel et bien posées…

La légende et sa descendance

Aujourd’hui les mouvements quartz font légion et Ventura n’est plus seule sur le créneau de l’originalité. Son design par contre reste absolument unique, 60 ans plus tard, dans un paysage horloger qui peine réellement à sortir du rond.

Voici la Ventura, l’originale, ainsi que quelques uns de ses descendants qui ne sont pas sans nous laisser indifférents. A trop aimer les histoires on finit par se prendre au jeu, et quitte à porter une montre à quartz, ma foi, pourquoi ne pas porter l’originale ?

Hamilton Ventura Classic.

Taille et proportions originales, la plus fidèle au modèle de 1957, disponible avec cadran noir et boîte acier,  ou cadran blanc dans une boîte en acier traité PVD or jaune. Sur bracelet marron, ou noir, en cuir façon alligator de Louisiane pour compléter le look retro. La Ventura classique se décline même aujourd’hui en version denim. Pourquoi pas, une légende américaine pour en rhabiller une autre ? Ce n’est pas moi qui irais critiquer un “rhabillage”…

Notre préférée, évidemment, pour ceux qui aiment les lunettes noires et les chaussures en suédine bleues, mais aussi les costumes croisés et les litres de whisky façon Mad Men.

Hamilton Ventura Quartz Chrono

Ceux pour qui la complication chronographe est vitale ont aujourd’hui leur Ventura, digne héritière du modèle porté par Will Smith allias Agent J. des Men in Black.

Hamilton Ventura Elvis80 Auto

Une déclinaison qui porte bien son nom. Même si l’on s’éloigne des sixties et du modèle original, il s’agit toujours des codes de “la montre d’Elvis”. “Elvis80” non pas uniquement parce que le King aurait fêté ses 80 ans en 2015, année de sortie de cette pièce, non, cela aurait été trop simple. “80” tout simplement parce que ce mouvement H-10, qui n’est plus électrique, dispose d’une réserve de marche de 80 heures. Forcément on aime.

Le design est plus futuriste que retro, mais fonctionne très bien. Bizarrement, une fois au poignet, nous nous sommes tous dit que ça fonctionnait, alors que les à priori n’étaient pas forcément les plus élogieux. Etonnant mais plaisant, non ?

Notre avis :

Une icône qui n’a véritablement pas pris une ride tant elle reste décalée, même aujourd’hui. Alors que les tendances au néo-retro et aux ré-éditions débordent des collections de toutes les marques, la Ventura nous rappelle tous les jours qu’il fut une période à laquelle on pouvait encore oser, à laquelle l’audace payait !

Il s’agit pourtant bien d’une ré-édition, me direz-vous, y suis-je sensible ? Oui, je sais. Ce n’est ici pourtant ni par conformisme, ni par frilosité, non. Appelons cela de la nostalgie… 

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Avis donc à tous les nostalgiques qui préparent une soirée Don Draper ou fredonnent en ce moment même Heartbreak Hotel en faisant frétiller leur jambe gauche…. C’est par ici !

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