Lightening Darkness : A. Lange & Söhne x Damien Bénéteau (Ep.3)
Nous revenons aujourd’hui avec un plaisir non dissimulé pour vous présenter le troisième épisode de cette approche artistique dédiée à la manufacture allemande A. Lange & Söhne intitulé “Lightening Darkness” soit en français : “Eclairer l’Obscurité”. Après Gravity et Modeling the Universe, ce troisième opus met en parallèle la vision et la créativité de la Manufacture et celles de l’artiste français Damien Bénéteau autour d’un thème commun, celui de la lumière et de l’obscurité.
L’artiste : Damien Bénéteau
Damien Bénéteau occupe une place à part dans le monde de l’art. Venant du monde de la photo, sa fascination pour le processus de captation de la lumière n’est pas surprenante. Il a aujourd’hui choisi comme expression artistique la sculpture pour jouer avec ces masses, ces volumes, ces ombres et ces lumières. C’est ainsi qu’il recrée mécaniquement les effets d’optique qui hypnotisent ceux et celles qui poseront leurs regards sur ses oeuvres. Des oeuvres monochromatiques aux forts contrastes noirs et blancs qui naissent du choc entre le revêtement noir mat des ellipses avec la lumière très blanche des LED.
Des oeuvres d’une grande sobriété qui fascinent autant qu’elle surprennent, je n’avais personnellement jamais rien vu de tel. Des oeuvres qui vivent au rythme des répétitions hypnotiques des mouvements des masses suspendues. Des oeuvres qui telles des pendules déforment les volumes éclairés par leurs mouvements de va et vient entêtants et créent cette respiration fascinante.
A. Lange & Söhne : Grand Lange 1 Lumen Moonphase
Les index luminescents d’une montre-bracelet n’a depuis longtemps plus rien de révolutionnaire. Radium, Tritium, Luminova, Superluminova, l’homme et l’horloger a depuis plusieurs décennies déjà trouvé des moyens autre que la répétition-minute, de pouvoir lire l’heure dans l’obscurité. Cependant rares, très rares même sont les maisons qui innovent et repensent cette approche.
Avec la Grand Lange 1 Lumen, A. Lange & Söhne a pris le contre-pied de l’existant et a développé un cadran en verre saphir teinté noir qui laisse néanmoins passer la lumière qui chargera la base photo-luminescente du disque de phase de lune, ainsi que les index, les aiguilles et surtout les deux guichets de la grande date qui une fois la nuit tombée révèlent d’une bien belle façon de connaître le jour du mois…
Ces deux approches, l’une sculpturale et l’autre horlogère, de captation de la lumière par d’ingénieux jeux de matières et de mouvements révèlent de la technique et d’une vision artistique. Dans les deux cas, ce qui nous intéresse ici, c’est bien cet équilibre, cette alliance qui donne naissance à une émotion bien plus grande que celle de la matière, celle de l’imagination, de cet espoir et de cet éclat présent en chacun de nous, qui ne s’éteint pas à la tombée de la nuit…